individu (philosophie) - philosophie.
Publié le 08/05/2013
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3. 3 Individualisme
Selon qu’elles accordent la priorité à la société ou à l’individu, deux tendances distinctes se développèrent dans les domaines de la philosophie et de la politique : d’un côté surgit une tentative de maîtrise de la société, de l’État et du pouvoir,
représentée par le communisme, de Platon à Marx, ainsi que par le socialisme, le républicanisme, le personnalisme communautaire d’Emmanuel Mounier et l’étatisme de Hobbes ; de l’autre apparut une critique de l’État et de l’influence trop forte de la
société, et non seulement de la société totalitaire ; critique qui déboucha sur l’individualisme.
L’individualisme revêtit trois formes radicalement différentes les unes des autres, leur point commun étant la mise en avant de l’individu contre le groupe.
L’anarchisme représente la forme politique de l’individualisme : l’individu, comme le
proclamaient Mikhaïl Bakounine et Max Stirner, doit être totalement indépendant à l’égard de toute autorité, en particulier de l’État et de l’autorité religieuse ; l’une de ses devises célèbres, formulée par l’anarchiste Jean Grave (1854-1939), est « Ni
Dieu, ni maître, chacun n’obéit qu’à sa propre volonté ».
Le libéralisme est la forme essentiellement économique de l’individualisme : il cherche à réduire au maximum toute intervention de l’État dans le domaine économique et même politique, privilégiant à l’instar de Joseph Schumpeter et de Friedrich von
Hayek, la libre entreprise et le libre-échange, ainsi que la dérégulation au niveau mondial, qui doit remplacer les lois faites par les hommes pour tempérer la loi du marché.
La troisième forme de l’individualisme, qui se distingue par son caractère amoral, est l’égoïsme : l’individu qui s’en inspire se considère lui-même comme la valeur suprême en se montrant indifférent à l’égard de tous ceux qui n’ont pas d’intérêt pour
lui (Gilles Lipovetsky, Essais sur l’individualime contemporain, 1983).
Les sciences humaines, en particulier la théorie de la connaissance, l’éthique et la pensée politique, en cherchant à cerner l’existence unique de chaque homme, contribuent à établir l’harmonie entre l’individu et la société.
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