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Incipit peau de chagrin La maison de jeu : un incipit sinistre et plein de mystères Balzac

Publié le 29/12/2022

Extrait du document

« La maison de jeu : un incipit sinistre et plein de mystères 1 Dès les premières pages du roman, Balzac fait pénétrer le lecteur, sur les pas du personnage principal, dans une salle de jeu aussi sordide qu’inquiétante.

Repérez dans les descriptions des lieux, dans les portraits des personnages et dans les interventions du narrateur les procédés qui participent de cette atmosphère menaçante. Parmi les procédés conférant à l’extrait une ambiance inquiétante, on pourra évoquer : — l’inquiétant concierge qui accueille les clients du tripot : « voix sèche et grondeuse », « petit vieillard blême, accroupi dans l’ombre », « figure moulée sur un type ignoble » (p.

15, l.

7-9), « coup d’oeil terne et sans chaleur » (p.

16, l.

33) et son apparition inattendue devant le lecteur (« soudain », p.

15, l.

8).

Cette figure de vieillard semble d’ailleurs étrangement se démultiplier : « vieillards indigents » (p.

17, l.

58-59), « trois vieillards à têtes chauves » (p.

19, l.

106-107)… ; — les réflexions du narrateur, et ses adresses directes au lecteur, qui valent avertissement : « sachez-le bien, […] déjà votre chapeau ne vous appartient pas plus que vous ne vous appartenez à vous-même », « vous apprendrez à vos dépens » (p.

16, l.

20-27) ; — la métaphore filée des enfers, qui parcourt toute la description de la maison de jeu : « dans l’ombre », (p.

15, l.

7), « contrat infernal », (l.

13), « ce triste Cerbère » (p.

17, l.

45-46), repris plus loin par « le vieux molosse » (p.

24, l.

236-237), « le démon du jeu » (p.

17, l.

62), « heure maudite » (p.

18, l.

78), et qui se combine avec celle du spectacle : « un drame sanguinolent » (p.

17, l.

57), « les salles sont garnies de spectateurs » (l.

57-58), « trop grand nombre d’acteurs » (l.

61), « la troupe entière » (l.

63), « chaque instrument de l’orchestre » (l.

63-64), « plaisir du spectacle » (l.

66), etc.

; — les champs lexicaux de la misère (« dépouiller », p.

15, l.

11 ; « pelés », p.

16, l.

30 ; « misères de l’hôpital », l.

34 ; « ruinés », p.

16, l.

35 et p.

17, l.

43 ; « maigres appointements », p.

16, l.

40, etc.) et du malheur (« égouts sociaux », p.

15, l.

16 ; « foule d’asphyxies », p.

16, l.

35 ; « travaux forcés à perpétuité », l.

36 ; « expatriations », l.

36 ; « vieilles tortures », l.

40 ; « coups de fouet », p.

17, l.

42 ; « gémissements », l.

43 ; « imprécations », l.

44, etc.). 2 Le personnage principal apparaît dans ce début de roman comme un être énigmatique. À la manière d’un enquêteur, relevez dans ces pages le plus d’indices possible sur son identité en vous demandant quelles hypothèses le lecteur peut formuler à son sujet et ce qui résiste à toute interprétation.

Au fil de la lecture, on peut relever une série d’indices sur le personnage principal : — le héros vit dans le Paris de 1830 : « la fin du mois d’octobre dernier » (p.

15, l.

1) ; — « un jeune homme » (p.

15, l.

1) ; — la suite invite à se poser des questions : la formule « Sans trop hésiter, il monta » (p.

15, l.

4).... »

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