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I.La conscience perceptive m’arrache à l’inertie du monde et m’élève

Publié le 20/12/2017

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conscience
I.La conscience perceptive m’arrache à l’inertie du monde et m’élève à la liberté del’initiative. Ce par quoi j’appartiens au règne du vivant et non au règne de l’inerte, dumineral.La conscience implique ma possibilité de réagir voire d’anticiper laquelle constituema liberté fondamentale. Je ne subis pas mécaniquement les forces naturelles qui s’exercentsur moi. Je n’obéis pas à la simple loi de la chute des corps, je ne recul pas sans résistance àla poussée d’un autre corps, je ne me laisse pas dévorer par un prédateur. A chaque fois, qu’ily a menace ou une pression extérieure, je réagis. La réaction, c’est ce sursaut de liberté parlequel je romps le cours naturel et prévisible des choses. J’introduis dans le cours des chosesune part d’imprévisible, de possibilité, d’altérité. (Je partage cette faculté avec l’animal ;l’animal est en l’occurrence aussi libre que moi).Mais, c’est aussi la forme la plus fruste de la liberté.II.Réagir, c’est encore obéir. C’est agir en fonction de quelque chose d’extérieur.C’est encore dépendre de quelque chose d’étranger.Refuser, repousser telle ou telle chose, c’est encore dépendre de telle ou telle chose.C’est refuser telle ou telle sollicitation.Mais, je peux aussi choisir de refuser toute chose en bloc.Ce refus global, c’est celui de Descartes lorsqu’il doute radicalement.Il refuse de croire ou d’accorder sa confiance à tous les prétendus savoirs.Douter, c’est lever son adhésion aux choses. (c’est une façon de tenir la chose à distance).Il ne doute pas simplement de telle ou telle chose parce qu’elle est douteuse ;Il choisit de douter de tout.Ainsi, il oppose de son propre chef un “non” global aux choses ;il n’attend pas d’examiner chaque chose pour être amené par elle à douter.L’animal ne sait pas dire non !Il ne connaît pas la négation ! (cf. E.Weil Logique de la philosophie p.7-8)L’homme est cet être insatisfait aux besoins déréglés.Etre libre, cela consisterait à ne dépendre que de moi.Or, je suis toujours exposé aux sollicitations du monde extérieur.Seule ma conscience se tient hors d’atteinte.Elle est fermée sur elle-même, intouchable, imprenable, inaccessible.S’il doit y avoir une source de liberté, ne doit-elle pas résider dans ma conscience ?En effet, elle est un pur pouvoir d’affirmation !Je peux affirmer à tout moment ce que je veux.N’y a-t-il pas dans ce pouvoir d’affirmation, une liberté plus grande encore que dans la libertédu refus ?Dans le refus, il y va de mon rapport aux choses existantes.J'acquiesce ou non ; je demeure donc dépendant de ce qui existe : du monde et du “moi”comme objet prédonné.Alors que dans l’affirmation s’exprime une dimension créatrice !Ainsi lorsque ma conscience forme des choix, elle est source de ma liberté.Chaque fois que je choisis, j’affirme ma liberté.Elle est source de liberté non pas au sens où elle est elle-même libre ;Mais au sens où, elle initie un acte totalement indéterminé.Elle engendre de la nouveauté, de l’imprévisible.III.Je suis libre en tant que mes choix émanent de ma personnalité.A partir de ce moi, j’invente de la nouveauté.Le “moi” n’explique en rien cette nouveauté.En même temps, il n’est pas si sûr que je sois libre de faire n’importe quel choixi.e. que ma conscience soit en mesure de produire de l’indéterminé et de l’imprévu ;ma conscience ne peut pas vouloir n’importe quoi.Il y a aussi une résistance de ma conscience.Certaines pensées s’imposent à moi : les lois mathématiques.Mais aussi certains désirs que je ne contrôle qu’avec difficulté.Ou encore certaines associations d’idées.Mais enfin et surtout, la présence de ma conscience !Ma conscience me précède depuis toujours ;Elle était là avant que je n’en prenne conscience !Enfin, il y a cette résistance morale de la conscience à elle-même.Ma conscience me dissuade de mettre à exécution certains projets ;elle distille en moi le sentiment de culpabilité qui me ronge et force à agir d’une certainefaçon. Mais la conscience pourrait être aussi comprise comme la condition d'existence de la contrainte : l'homme conscient peut s'organiser, commander ou obéir, imposer sa volonté, en un mot, contraindre le monde. De la même manière, la conscience lui permet de connaître des affects comme la peur, l'angoisse, qui font qu'il peut considérer sa conscience comme un fardeau. C'est cette articulation difficile entre les différents concepts en jeu qu'il faudra élucider. Proposition de plan I. L'efficace de la conscience La faculté humaine de la conscience fonde le rapport que l'homme entretient avec le monde, et fonde donc aussi son état de liberté ou de contrainte, en ce qu'elle lui permet de penser ces états. Cette caractéristique de la conscience - celle de permettre la pensée - est une première manière d'aborder le problème des rapports de la conscience avec la liberté et la contrainte : grâce à elle, l'homme peut penser et agir en sachant comment il pense et agit. La conscience est donc à la fois une garantie de liberté dans les actes, en ce qu'elle délivre l'homme de l'automatisme animal, et une source de contrainte, en ce qu'elle rend l'homme responsable de ce qu'il fait. Epictète « Quand on ignore qui on est, pourquoi on est né, dans quel monde et avec quels compagnons on vit, ce qu'est le bien et le mal, le beau et le laid, quand on ne connaît rien à la démonstration ni au raisonnement ni à la nature du vrai et du faux, quand incapable de les distinguer, on ne se conforme à la nature ni dans ses désirs, ni dans ses aversions, ni dans sa volonté, ni dans ses intentions, ni dans ses assentiments, ses négations ou ses doutes, on tourne de tout côté comme un sourd et un aveugle, on croit être un homme et l'on n'est personne. Depuis que la race humaine existe, toutes nos fautes, tous nos malheurs ne sont-ils pas nés d'une pareille ignorance ? » Rousseau, Profession de foi du vicaire savoyard « Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'homme semblable à Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m'élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m'égarer d'erreurs en erreurs à l'aide d'un entendement sans règle et d'une raison sans principe. La conscience est donc un contrainte et une liberation à la fois.
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« dans ce pouvoir d'affirmation, une liberté plus grande encore que dans la libertédu refus ?Dans le refus, il y va de mon rapport aux choses existantes.J'acquiesce ou non ; je demeure donc dépendant de ce qui existe : du monde et du “moi”comme objet prédonné.Alors que dans l'affirmation s'exprime une dimension créatrice !Ainsi lorsque ma conscience forme des choix, elle est source de ma liberté.Chaque fois que je choisis, j'affirme ma liberté.Elle est source de liberté non pas au sens où elle est elle-même libre ;Mais au sens où, elle initie un acte totalement indéterminé.Elle engendre de la nouveauté, de l'imprévisible.III.Je suis libre en tant que mes choix émanent de ma personnalité.A partir de ce moi, j'invente de la nouveauté.Le “moi” n'explique en rien cette nouveauté.En même temps, il n'est pas si sûr que je sois libre de faire n'importe quel choixi.e.

que ma conscience soit en mesure de produire de l'indéterminé et de l'imprévu ;ma conscience ne peut pas vouloir n'importe quoi.Il y a aussi une résistance de ma conscience.Certaines pensées s'imposent à moi : les lois mathématiques.Mais aussi certains désirs que je ne contrôle qu'avec difficulté.Ou encore certaines associations d'idées.Mais enfin et surtout, la présence de ma conscience !Ma conscience me précède depuis toujours ;Elle était là avant que je n'en prenne conscience !Enfin, il y a cette résistance morale de la conscience à elle-même.Ma conscience me dissuade de mettre à exécution certains projets ;elle distille en moi le sentiment de culpabilité qui me ronge et force à agir d'une certainefaçon. Mais la conscience pourrait être aussi comprise comme la condition d'existence de la contrainte : l'homme conscient peut s'organiser, commander ou obéir, imposer sa volonté, en un mot, contraindre le monde.

De la même manière, la conscience lui permet de connaître des affects comme la peur, l'angoisse, qui font qu'il peut considérer sa conscience comme un fardeau.

C'est cette articulation difficile entre les différents concepts en jeu qu'il faudra élucider.

Proposition de plan I.

L'efficace de la conscience La faculté humaine de la conscience fonde le rapport que l'homme entretient avec le monde, et fonde donc aussi son état de liberté ou de contrainte, en ce qu'elle lui permet de penser ces états.

Cette caractéristique de la conscience - celle de permettre la pensée - est une première manière d'aborder le problème des rapports de la conscience avec la liberté et la contrainte : grâce à elle, l'homme peut penser et agir en sachant comment il pense et agit.

La conscience est donc à la fois une garantie de liberté dans les actes, en ce. »

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