«Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature», écrivait Th. Gautier. Que pensez-vous de ce jugement ? Vous direz, en particulier, en empruntant vos exemples à vos propres lectures, quelle utilité vous reconnaissez aujourd'hui à la littérature.
Publié le 27/09/2010
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Théophile Gautier (1811-1872) exprime ici un point de vue radicalement différent de ceux contenus dans les sujets précédents. Il était partisan de « l'art pour l'art «. On pourrait articuler le devoir en trois parties : 1. Évocation de la thèse adverse (la thèse traditionnelle de l'engagement. 2. Le point de vue de Gautier et de ceux qui ont été dans le même sens (parnassiens, Mallarmé, Valéry). 3. Non pas une conciliation mais un dépassement de ces deux points de vue antagonistes : idée selon laquelle le créateur renouvelle les formes et, en cela, contribue, via l'action sur les sensibilités, à modifier l'ordre ancien.
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- « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants comme sa pauvre et infirme nature », écrivait Th. Gautier. Que pensez-vous de ce jugement ?
- On rapproche souvent le cinéma de la littérature écrite, et les réalisateurs eux-mêmes ont eu bien des fois recours au roman ou au théâtre, leur empruntant soit des œuvres déjà accomplies, soit une forme familière au public. Cependant, un critique, Jean Limousin, écrivait à propos d'un metteur en scène célèbre : « La justesse des notations, leur portée sur le public, tiennent à ce qu'elles sont pensées directement « en cinéma » par un homme intelligent qui découvre aussitôt l'équivalen
- Roger Martin du Gard, répondant à un de ses admirateurs qui lui demandait de le guider dans ses lectures, écrit : « Les lectures, comme les voyages, les promenades et les repas, ne prennent leur valeur que par le besoin qu'on en a. Tel livre que j'ai rejeté il y a un an sans pouvoir le finir, me bouleverse aujourd'hui... Lisez le livre qui vous sollicite, et n'hésitez pas à le rejeter si vous ne l'assimilez pas sans effort. Le moins de contrainte possible en ces matières ! » (Correspon
- Paul Valéry écrit dans le Préambule pour le Catalogue
- « L'artiste ne doit pas plus apparaître dans son œuvre que Dieu dans la nature; l'homme n'est rien, l'œuvre tout. » Vous direz comment il faut comprendre ces réflexions de Gustave Flaubert, puis, en prenant pour exemples des œuvres que vous connaissez bien, vous vous demanderez si la thèse du grand romancier paraît conforme aux données de toute création, dans la littérature et l'art, ou si elle expose un idéal qu'il est impossible de réaliser.