Idéologues - philosophie.
Publié le 08/05/2013
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«
4. 2 Pierre-Jean-Georges Cabanis (1757-1808)
Pierre-Jean-Georges Cabanis est médecin et philosophe.
Lus à l’Académie des sciences morales et politiques dans la section « analyse des idées », les Rapports du physique et du moral de l’homme (1802) constituent son œuvre majeure.
Il y brosse
un tableau de l’homme dans lequel triomphe l’esprit de la science moderne, c’est-à-dire la recherche d’une explication par les causes matérielles, en l’occurrence physiologiques.
La diversité des individus, leur caractère, leurs passions et leurs idées
sont expliqués sans faire appel à une âme dont l’auteur avoue ne rien savoir.
L’influence du physique sur le moral se réduit à l’influence de certains organes sur le cerveau.
Il professe sinon le matérialisme du moins un agnosticisme de méthode : les
causes premières demeurent cachées à l’homme ; ce constat ne plaide ni pour l’existence de Dieu ni contre elle, mais pour la limitation des connaissances humaines au champ de l’expérience.
En tant que médecin, il écrit Du degré de certitude de la médecine (1797) et Coup d’œil sur les révolutions et sur la réforme de la médecine (1804), et développe sur l’histoire et le statut de la médecine des thèses marquées par leur appartenance au
courant vitaliste.
4. 3 Constantin Volney (1757-1820)
Janséniste laïque, Constantin Volney est, parmi les Idéologues, le plus préoccupé par l’éthique, qui réside pour lui dans des préceptes plus que dans des théories.
Il argumente à partir de l’idée de perfectibilité humaine : la lutte contre l’ignorance
permet en effet d’obtenir plus de sécurité et d’endurance, et l’exemple de l’invention de l’imprimerie, qui a répandu partout le savoir, illustre la capacité de l’humanité à s’améliorer.
Poursuivant sa réflexion, il affirme qu’un nouvel équilibre des forces,
des empires et des religions va surgir.
Déjà, le cri de la liberté retentit en Occident.
Une société nouvelle et libre créera des rapports de justice qui feront de cette terre le séjour du bonheur humain.
Parmi les vertus individuelles, Volney dénombre la
science, la tempérance, la continence, le courage, l’activité, la propreté corporelle et les vertus domestiques.
« Conserve-toi, instruis-toi, modère-toi, vis pour tes semblables, afin qu’ils vivent pour toi.
»
Se sentant trahi par Napoléon, dont il espérait qu’il se laisserait conduire dans les voies d’une République enfin juste, Volney se tait, pratiquant « le silence philosophique que Sieyès mettait au rang des droits les plus précieux de celui qui est décidé à
résister aux entraînements populaires et aux brutalités du pouvoir » (discours sur l’étude philosophique des langues).
4. 4 Emmanuel Joseph Sieyès (1748-1836)
Élevé chez les Jésuites, Emmanuel Joseph Sieyès entre ensuite dans la carrière ecclésiastique.
En août 1788, Louis XVI annonce la convocation des états généraux, et Sieyès publie en 1789 trois pamphlets (Essai sur les privilèges , les Vues sur les
moyens d’exécution dont les représentants de la France pourront disposer et, surtout, Qu’est ce que le tiers état ?) , dans lesquels il combine intelligence et sens aigu de la critique, parvenant à saisir et à exprimer les aspirations populaires.
En 1788-1789, Sieyès s’attaque aux privilèges de la noblesse.
Il se fait aussi l’avocat de la souveraineté populaire, du gouvernement représentatif et du nationalisme.
Selon lui, la société doit reposer sur l’égalité juridique ; le tiers état et tous ceux
qui contribuent au bien de la société constituent la nation, et seule la volonté nationale doit être représentée.
En ne fondant pas l’idée de nation sur la culture, la langue ou la tradition mais sur la volonté générale, en associant le patriotisme à la
participation politique, Sieyès s’inspire de Rousseau et de Montesquieu.
Élu député de Paris aux États généraux, il joue un rôle important lors de l’élaboration de la Constitution.
Sous la République et l’Empire, son influence décline.
En 1816, après la chute de Napoléon, il s’exile à Bruxelles.
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