Devoir de Philosophie

I. L’art, c’est la liberté L’idée de règles renvoie à

Publié le 03/12/2015

Extrait du document

I. L’art, c’est la liberté L’idée de règles renvoie à l’idée de conventions, de normes et donc de contraintes. Ce qui semble s’opposer à l’idée de création artistique associée spontanément à l’idée de liberté : l’artiste ferait ce qui lui plaît. Une œuvre unique, originale, inutile. Donc, on pourrait penser que l’art peut se passer de règles ! 1. Une œuvre d’art est différente de la production artisanale et industrielle : reproductible et utilitaire où le concept précède le produit et obéit à des contraintes techniques. En art, le concept de l’œuvre ne préexiste pas à l’œuvre. 2. L ‘artiste est inspiré c’est-à-dire dépossédé de sa création au moment de la possession. 3. « Pas de recettes pour faire un chef d’œuvre ». Paul Valéry. a. Différence entre artiste scolaire reproduisant ce qu’il a appris ; l’artiste sans génie qui copie l’artiste n’est alors qu’un brillant artisan. b. L’application de règles peut entrainer un académisme qui s’oppose à l’art. II. Sans règles, pas de création possible Mais, d’un autre côté, si l’artiste n’est pas qu’un artisan, (« désir » différent de « besoin », « création » différent de « production »), ne doit-il pas être d’abord un artisan ? 1. L’art commence là où la technique s’achève. A la fois au sens où il n’y a plus de règles préétablies, mais aussi au moment où la technique est tellement maîtrisée qu’elle n’apparaît plus. C’est l’idée de Nietzsche sur le génie : on crie au génie en art parce qu’on ne voit pas de traces d’un processus de fabrication. Mais ce processus existe bel et bien et le métier est bien là, tout comme la connaissance de l’art. 2. L’artiste nie ce qui est, la matière brute pour la modeler : c’est dans la contrainte que la liberté peut se montrer. Si le marbre se sculptait seul, ou n’obéissait à aucune règle, ce serait impossible de créer quoi que ce soit. 3. Il y a des règles : le génie donne ses règles à l’art mais : a. « La règle du beau n’apparaît pas dans l’œuvre et y reste prise en sorte qu’elle ne peut servir jamais d’aucune manière à faire une autre œuvre. » Système des Beaux-Arts, Alain. b. Kant. Le génie ne peut expliquer ses règles mais il y a des règles données par cette œuvre. Elle sera originale à la fois au sens d’unique mais aussi de celle qui va servir d’original, de modèle pour d’autres artistes. Le génie fait école, le talent crée un style, même si celui si ne suffit pas pour expliquer et produire des chefs d’œuvres. Transition : Donc, même si la règle ne se voit pas, le travail disparaît pour donner l’impression de facilité, de produit de la nature ou même de l’improvisation. III. Nouvelle règle : refuser les règles Mais la règle contemporaine ne peut-elle pas être de rompre avec la règle ? N’est-ce pas là encore une nouvelle règle de l’art ? 1. Au nom de la liberté, l’art moderne, puis contemporain, refuse la définition de l’œuvre d’art du XVIIIe – XIXe siècle. 2. Dans l’art contemporain, l’œuvre n’est plus l’objet, c’est la démarche qui devient le centre de la préoccupation de l’artiste. « Ce n’est pas la fin de l’art, c’est la fin de son régime d’objet. » Yves Michaux 3. L’art oblige à remettre en questions nos propres règles (la réforme du regard de la conception du monde) : l’art lève le voile (Bergson et Paul Klee).

« 2.

L'artiste nie ce qui est, la matière brute pour la modeler : c'est dans la contrainte que la liberté peut se montrer.

Si le marbre se sculptait seul, ou n'obéissait à aucune règle, ce serait impossible de créer quoi que ce soit. 3.

Il y a des règles : le génie donne ses règles à l'art mais : a.

« La règle du beau n'apparaît pas dans l'oeuvre et y reste prise en sorte qu'elle ne peut servir jamais d'aucune manière à faire une autre oeuvre.

» Système des Beaux-Arts, Alain. b.

Kant.

Le génie ne peut expliquer ses règles mais il y a des règles données par cette oeuvre.

Elle sera originale à la fois au sens d'unique mais aussi de celle qui va servir d'original, de modèle pour d'autres artistes.

Le génie fait école, le talent crée un style, même si celui si ne suffit pas pour expliquer et produire des chefs d'oeuvres. Transition : Donc, même si la règle ne se voit pas, le travail disparaît pour donner l'impression de facilité, de produit de la nature ou même de l'improvisation. III.

Nouvelle règle : refuser les règles Mais la règle contemporaine ne peut-elle pas être de rompre avec la règle ? N'est-ce pas là encore une nouvelle règle de l'art ? 1.

Au nom de la liberté, l'art moderne, puis contemporain, refuse la définition de l'oeuvre d'art du XVIIIe – XIXe siècle. 2.

Dans l'art contemporain, l'oeuvre n'est plus l'objet, c'est la démarche qui devient le centre de la préoccupation de l'artiste. « Ce n'est pas la fin de l'art, c'est la fin de son régime d'objet.

» Yves Michaux 3.

L'art oblige à remettre en questions nos propres règles (la réforme du regard de la conception du monde) : l'art lève le voile (Bergson et Paul Klee).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles