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hydrocarbures, pollution par les (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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hydrocarbures, pollution par les (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION hydrocarbures, pollution par les, contamination de l'environnement par des hydrocarbures liquides. 2 POLLUTIONS MARINES : MARÉES NOIRES L'une des formes les plus graves de la pollution de l'eau consiste surtout en déversements de pétrole brut dans l'environnement marin. Les cas les plus connus sont les naufrages de grands pétroliers, comme le Torrey Canyon (120 000 t de pétrole dans la Manche en 1967, au large des côtes anglaises de Cornouailles), l'Amoco Cadiz (350 km de côtes polluées par 220 000 t de pétrole brut en 1978 près de Portsall, dans le nord du Finistère), l'Exxon Valdez (40 000 t dans le nord du Pacifique en mars 1989, au large des côtes de l'Alaska), l'Erika (20 000 t de fioul touchant en décembre 1999 400 km de côtes du Finistère, de Loire-Atlantique, du Morbihan et de Vendée) et le Prestige (naufragé au large des côtés de la Galice en novembre 2002). Le record en matière de marées noires est dû à la collision de deux pétroliers au large de Trinidad en 1979, l'Aegean Captain et l'Atlantic Empress, qui ont déversé 270 000 t de pétrole dans la mer des Antilles. Toutefois, seul 10 p. 100 du pétrole rejeté en mer provient d'échouages et de collisions. 3 AUTRES SOURCES Les autres sources de pollution sont les retombées atmosphériques, les fuites naturelles de pétrole à travers le fond océanique, les rejets urbains et fluviaux, les effluents des raffineries, les fuites des oléoducs et les déversements des autres industries pétrolières (par exemple, celui, volontaire, de 460 000 t de pétrole dans le golfe Persique en 1991, pendant la guerre du Golfe). À cette liste s'ajoutent les fuites sous-marines lors de la production pétrolière offshore (comme celles du gisement pétrolifère de Nowruz dans le golfe Persique en 1983, évaluées à 540 000 t) et finalement les opérations de vidange réalisées par les pétroliers en mer, qui représentent à elles seules 22 p. 100 de la pollution pétrolière. 4 VIDANGES Principal agent de pollution, ces vidanges frauduleuses proviennent du lavage des réservoirs en mer et du déversement d'eau de ballast polluée avant leur remplissage. Ces opérations sont à l'origine de la pollution chronique des plages par des dépôts goudronneux. Elles étaient fréquentes jusqu'au milieu des années soixante-dix, puis un contrôle sévère a été mis en place par l'Organisation maritime internationale, selon les directives de la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (Convention Marpol 1973/1978). Parmi les améliorations apportées, un nouveau système de chargement des réservoirs évite de rejeter de l'eau souillée ; quant aux nouveaux modèles de pétroliers, ils ont des systèmes de ballast indépendants des réservoirs d'hydrocarbures. Dans les ports, des installations assurent en outre la collecte et le traitement des eaux de ballast. 5 LES PHASES DU PROCESSUS Après la pollution par les hydrocarbures, trois phases principales se déroulent : -- une phase initiale d'extension de la pollution en surface et en profondeur avec forte mortalité des organismes vivants. Sa durée est en général le double de celle du déversement des produits pétroliers ; -- une phase de stabilisation du niveau de contamination des différents ensembles touchés (eau de mer, roche en place -- cohérente ou meuble --, organismes vivants) qui peut durer de quelques mois à plus d'un an ; -- une phase de recolonisation et de restructuration des peuplements, aux rythmes variables suivant les ensembles bioclimatiques. 6 DÉCOMPOSITION DES NAPPES ET DU PÉTROLE Les hydrocarbures déversés dans l'environnement marin sont progressivement décomposés par des processus physiques, chimiques et biologiques. Toute nappe de pétrole qui se répand à la surface de la mer commence par se diviser en lambeaux parallèles, dans l'axe du vent dominant. À ce stade, l'évaporation du pétrole est rapide, ses composés volatils s'évaporant en l'espace d'une journée (les nappes de fioul léger peuvent même disparaître de moitié en quelques heures), alors que les résidus plus lourds se dispersent dans l'eau sous forme de gouttelettes. Cette émulsion résiduelle est la plus polluante (dans les cas les plus graves, elle forme à la surface une « mousse au chocolat «) : sa lente décomposition incombe aux bactéries et autres micro-organismes du milieu marin. La chaîne de destruction du pétrole, et la vitesse de celle-ci, dépendent de l'état de la mer, de la température et des conditions climatiques, et du type d'hydrocarbure. Ainsi, lorsque le pétrolier Braer a fait naufrage sur la côte des îles Shetland, en janvier 1993, laissant échapper 85 000 t de pétrole, les dégâts ont été limités aux élevages piscicoles et aux populations locales d'oiseaux de mer, parce que la nappe de pétrole léger fut morcelée et dispersée par un fort vent de terre et une mer houleuse. 7 DOMMAGES CAUSÉS En pleine mer, la pollution pétrolière affecte surtout les animaux de surface et notamment les oiseaux, ainsi que les mammifères et les reptiles marins. À la souillure gluante causée par le pétrole s'ajoute l'ingestion de produits toxiques lorsque les animaux tentent de se nettoyer. Sur le littoral, des écosystèmes entiers sont vulnérables à la pollution pétrolière, à commencer par les récifs coralliens, les marais salants et les mangroves. Sur un plan économique, la pollution pétrolière peut également endommager les élevages piscicoles du littoral (notamment les élevages de saumons et les parcs à huîtres), ainsi que souiller les marinas et les plages des stations balnéaires. 8 LES MOYENS DE LUTTE Dans la lutte contre les marées noires, l'une des premières méthodes utilisées consiste à vaporiser des agents dispersants sur la nappe de pétrole. Mais l'expérience a montré que les dispersants eux-mêmes, ou les émulsions qu'ils forment, peuvent s'avérer plus toxiques que le pétrole, et font périr de nombreux animaux (couteaux, patelles, balanes, huîtres, etc.). La méthode préconisée aujourd'hui est de contenir la nappe par des barrages flottants et de la récupérer physiquement à l'aide d'écumeurs. On a encore recours aux agents dispersants dans les seuls cas où des nappes sont sur le point d'atteindre le rivage. De même, lorsque le pétrole a atteint une plage, un ramassage physique est préférable à l'usage d'agents dispersants, qui risquent de diluer le pétrole en profondeur dans le sable. Une autre solution en cours d'étude relève des biotechnologies : elle consiste à répandre sur le pétrole des cultures bactériennes qui décomposent les hydrocarbures. Cette solution présente l'inconvénient d'introduire dans l'écosystème marin des colonies de micro-organismes et des nutriments biochimiques qui peuvent eux-mêmes être nuisibles et porter préjudice à la qualité de l'eau. Cependant, cette pollution de type organique évolue essentiellement de façon naturelle, par évaporation, photo-oxydation, dépôt puis lente dégradation. En milieu tempéré, six à dix ans sont nécessaires à une remise en état après catastrophe. Les marées noires ont entraîné de vifs débats juridiques. L'estimation du coût des dégâts a fait l'objet de longues batailles d'experts. Le droit de la mer a évolué en liaison avec ces catastrophes d'une ampleur exceptionnelle, un des fléaux marins les plus spectaculaires de la fin du 9 XXe siècle. POLLUTIONS NON MARINES Sur la terre ferme aussi, une importante pollution est causée par l'exploration et la production des hydrocarbures. Dans la plupart des cas, cette pollution est due à une mauvaise administration, ainsi qu'à des accidents techniques dus au manque d'entretien et au contrôle déficient des machines. Par exemple, les sols et les cours d'eau d'Amazonie équatoriale sont pollués par de mauvaises pratiques d'exploitation, par l'élimination peu scrupuleuse des déchets pétroliers et par les pannes chroniques des séparateurs huile-eau. En Russie, la corrosion et le manque d'entretien des oléoducs a causé une importante pollution en octobre 1994, quand plus de 60 000 t de pétrole ont jailli d'une canalisation brisée, près de Usinsk, au sud du cercle polaire Arctique. À ces hautes latitudes, la toundra et la taïga sont extrêmement sensibles à la pollution pétrolière et la décomposition biologique et physique des polluants est très lente. Les tropiques aussi sont touchés : au Nigeria, les fuites sont fréquentes sur les oléoducs qui serpentent à travers les terres agricoles, et dont la construction et l'entretien laissent à désirer. Une fois les résidus volatils brûlés, il ne reste souvent plus sur ces zones sinistrées qu'une croûte de terre stérile de près de 2 m de profondeur qui rend le sol inutilisable : les effets de tels épanchements perdurent pendant plusieurs décennies.

« Les marées noires ont entraîné de vifs débats juridiques.

L’estimation du coût des dégâts a fait l’objet de longues batailles d’experts.

Le droit de la mer a évolué en liaisonavec ces catastrophes d’une ampleur exceptionnelle, un des fléaux marins les plus spectaculaires de la fin du XXe siècle. 9 POLLUTIONS NON MARINES Sur la terre ferme aussi, une importante pollution est causée par l’exploration et la production des hydrocarbures.

Dans la plupart des cas, cette pollution est due à unemauvaise administration, ainsi qu’à des accidents techniques dus au manque d’entretien et au contrôle déficient des machines.

Par exemple, les sols et les cours d’eaud’Amazonie équatoriale sont pollués par de mauvaises pratiques d’exploitation, par l’élimination peu scrupuleuse des déchets pétroliers et par les pannes chroniques desséparateurs huile-eau.

En Russie, la corrosion et le manque d’entretien des oléoducs a causé une importante pollution en octobre 1994, quand plus de 60 000 t de pétroleont jailli d’une canalisation brisée, près de Usinsk, au sud du cercle polaire Arctique.

À ces hautes latitudes, la toundra et la taïga sont extrêmement sensibles à la pollutionpétrolière et la décomposition biologique et physique des polluants est très lente. Les tropiques aussi sont touchés : au Nigeria, les fuites sont fréquentes sur les oléoducs qui serpentent à travers les terres agricoles, et dont la construction et l’entretienlaissent à désirer.

Une fois les résidus volatils brûlés, il ne reste souvent plus sur ces zones sinistrées qu’une croûte de terre stérile de près de 2 m de profondeur qui rend lesol inutilisable : les effets de tels épanchements perdurent pendant plusieurs décennies.. »

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