HUMANISME ET RENAISSANCE
Publié le 03/08/2010
Extrait du document
Introduction :
La deuxième moitié du XVème siècle en Occident est riche en découvertes de toutes sortes. Depuis le XIVème siècle, on assiste à une stagnation économique en Europe, des épidémies frappent régulièrement le continent, des guerres dévastent l'Europe (Guerre de Cent Ans), la lutte contre l'Islam s'épuise. Rien ne nouveau ne venait relancer ses économies sinon les guerres. On ne faisait guère de découverte. Cependant, s'il ne se passe rien de notable, des éléments se mettent en place qui serviront plus tard (ex. réflexion sur la mort). Bref, l'Europe semble avoir trouvé ses limites économiques, sociales et politiques. De 1450 à 1600, l'Europe a connu un profond bouleversement des mentalités qui n'est pas sans conséquence sur l'ensemble des pays. C'est ce bouleversement que l'on va étudier.
I - Les nouvelles découvertes
A) Les découvertes maritimes On a évoqué les relations maritimes en Méditerranée. Les contacts avec l'Orient ont apporté des progrès en matière de navigation. Ainsi la boussole, l'astrolabe originaires d'Asie deviennent d'usage plus courant. La navigation en Méditerrannée a permis d'améliorer la technique cartographiques des portulans. Les Européens apportent aussi leur contribution avec la caravelle, les voiles triangulaires qui permettent d'avancer quelque soit la direction du vent et le gouvernail d'étambot. Ces découvertes sont le fait de l'observation. Pourtant les navigations lointaines dans des régions inexplorées sont timides faute de moyens techniques évolués. Pourtant les Portugais s'y risquent. Les liaisons avec l'Asie sont devenues aléatoires en passant par la Méditerranée. Les Portugais tentent de découvrir une autre voie, en contournant l'Afrique, pour les Indes. En 1487, Diaz double le Cap de Bonne Espérance, en 1497, Vasco de Gama fait de même et atteint les Indes. Toutes ces navigations ne sont pas innovatrices fondamentalement car on navigue en vue des côtes (des cartes marines-portulans-sont dressées) mais elles utilisent simultanément des connaissances accumulées sans lesquelles ces voyages n'auraient pas été possibles. Pourtant , Colomb a découvert l'Amérique en 1492 (ce fut une expédition hasardeuse et nullement préparée quoiqu'il ait lu les auteurs antiques redevenus à la mode comme Ptolémée le géographe (2ème siècle ap.n.è) et Eratosthène (3ème siècle av.n.è)). Magellan en 1519-1522 décide de contourner l'Amérique par le sud. Là encore, on garde de vieilles habitudes à savoir la navigation à vue (cf Cabral à Rio en 1500) B) La découverte de l'imprimerie On ne sait pas quelles sont les origines de l'imprimerie. On sait que le papier, les planches en bois gravé viennent de Chine de même que l'encre. Mais on ne sait pas pourquoi Gutemberg vers 1440 met au point une technique d'impression révolutionnaire: les caractères métalliques amovibles. Certes c'était pour permettre une plus grande diffusion des textes mais est-ce la soif de connaître qui a amené l'imprimerie ou l'imprimerie qui a suscité cette soif ? Les deux ensembles. Assurément, on peut penser que les imprimeurs cherchaient à produire plus et de meilleure qualité. L'imprimerie et le livre seront les fidéles supports des idées nouvelles qui germent confusément un peu partout en Europe. Le développement de l'imprimerie se situe à la fois dans les centres les plus dynamiques économiquement et dans les zones des universités. C) Les découvertes scientifiques La science à cette époque est sévèrement contrôlée par l'Eglise. Elle a peur que la Bible ne soit contredite. En 154;3, un Polonais révolutionne le monde de l'époque et l'Eglise en affirmant, contrairement à Ptolémée que la terre n'est pas au centre de l'univers mais bien le Soleil : Copernic. Cette thèse sera reprise plus tard par Galilée. Giordano Bruno, savant italien, soupconne à partir de la révélation de Copernic que les astres sont mus par des lois mathématiques. Il est brûlé en 1600. Il a été victime de son époque qui avait accumulé les progrès mathématiques. Entre 1484 et 1557, après avoir définitivement adopté les chiffres arabes et le zéro, on a découvert et utilisé dans l'ordre les chiffres négatifs (1484), les signes + et - (1489), la racine carrée (1525), les équations du troisième degré (154;4), le signe égal (1557). Toutes ces découvertes ont permis d'aller plus loin dans la connaissance mathématique ainsi que le prouve le théorème de Fermat datant de 1650 et démontré en 1994 . Les mathématiciens n'eurent guère à craindre les foudres de l'Eglise, par contre ceux qui utilisèrent leurs inventions durent être prudents. Prudents aussi ceux qui se sont lancés sur les voies des sciences naturelles dont les liens avec l'Eglise sont évidents car l'homme est une créature divine et il est fort dangereux de manipuler les corps surtout morts car ils appartiennent à Dieu. La dissection était interdite. Cela n'a pas empéché André Vesale (flamand,1514-1564) d'établir des planches de l'innervation humaine, Ambroise Paré (français,1509-1590) de mettre au point les arrêts d'hémorragie par ligature et non par cautérisation, Michel Servet (Espagnol,1511-1553) qui découvrit la circ;ulation pulmonaire et qui soupçonna la circ;ulation sanguine et Harvey (anglais,1578-1657) la circ;ulation du sang. D'autres ont ouvert de nouvelles voies : Paracelse (suisse, 1493-154;1) a proposé des médicaments chimiques (étain, mercure, arsenic) et non plus naturels, Frascator (Italien, 1483-1553) s'intéresse à la syphillis importée d'Amérique. Pierre Franco (Français, 1500-1561) est chirurgien plastique (hernies). On met au point les premiers verres concaves pour myopes. Ces chercheurs réflechissent à leurs méthodes. On le voit cette période a posé les bases de nos sciences modernes, rompant quasiment définitivement avec les acquis de l'Antiquité. Il est cependant des domaines qui furent peu novateurs comme la physique et la chimie
II- Humanisme et renaissance
A) Humanisme Durant tout le Moyen-Age, en Europe, la culture latine était véhiculée par l'Eglise. Les clercs perpétuaient et animaient la vie culturelle. Certes, il y a eu durant cette période des créations intellectuelles, littéraires en particulier comme le Roman de la rose, les chansons de geste (Chanson de Roland, Bretagne) qui au départ sont des légendes et des contes récités oralement et en langue vulgaire (oïl ou oc). Ce n'est que tardivement que cette culture orale sera écrite sous forme d'épopée ou de poésie (Marie de France). La culture écrite touchait peu de personnes aussi bien en termes d'auteurs que de public, ce qui ne contribuait pas peu à donner de l'importance à ceux qui maîtrisaient l'écrit et la lecture. Au XVIème siècle, lentement les choses changent. Des lettrés tentent de faire de nouvelles choses dans ce monde européen qui entre en contact avec d'autres régions (Amérique) et d'un monde où la société a bien changé car elle s'est enrichie et les bourgeois sont devenus plus présents et utilisent de plus en plus fréquemment l'écrit pour leurs affaires. Ces bourgeois cherchent aussi à s'instruire et à se divertir car ils ont les moyens de s'acheter des livres. En d'autres termes dans ce monde qui s'enrichit, on fait une place à la culture. Ce sont d'ailleurs les riches personnages qui ont financé ce développement intellectuel et artistique. Ce sont les mécènes, souvent princiers, de la Renaissance (Italiens d'abord comme les Médicis (Cosme et Laurent), les Sforza, les Borgia, puis européens comme François I, Charles Quint, Henri VIII, les princes allemands (duc de Saxe)). Tous s'entourent de cercles de lettrés et leur donne toute liberté. Ces princes se constituent de somptueuses bibliothèques avec parfois des ouvrages interdits par l'Eglise. Il se font construire de somptueux palais. Cette liberté d'écrire ou de créer s'est faite au détriment du Moyen-Age que l'on estime être à l'époque une période obscure et sans intérêt. Les intellectuels de l'époque préfèrent remonter aux sources du savoir c-à-d l'Antiquité. Pourtant, c'est grâce au Moyen-Age et à ses copistes que l'on a conservé les écrits de l'Antiquité grecque ou romaine. Ainsi donc au départ, ce qu'on appelle l'humanisme n'est pas un mouvement de création : il le deviendra par la suite. Les premiers intellectuels retrouvent donc les textes originels (grec, latin araméen, chaldéen), profanes ou sacrés et cherchent dans un premier temps à restituer les textes originaux. Il s'agit d'un dépoussiérage des œuvres en les débarassant des coquilles des copistes, des aberrations de transcription. Ainsi est née la philologie et la traduction (Budé, Valla) L'humanisme n'est pas un simple retour en arrière vers l'Antiquité. Il a voulu définir une nouvelle conception de l'homme d'où le terme d'humanisme. L'homme, selon les humanistes, est capable et doit réfléchir par lui-même sur ce qu'il est et ce qui l'entoure. A la différence du Moyen-Age, l'homme n'est pas soumis à la fatalité. il peut infléchir sa destinée. C'est le libre-arbitre qui lui permet de faire ou de ne pas faire telle ou telle chose. Ainsi se dégage un certain optimisme de l'humanisme. Ainsi sont nès quelques grands personnages à caractère universel comme Faust, Hamlet ou Don Quichotte. Enfin, conséquence de ce qui précède, certains humanistes ont tenté de mettre sur pied une société où l'homme aurait une juste place. Cette réflexion porte sur le pouvoir et la religion. POLITIQUE : Ainsi Thomas More crée l'Utopie et Rabelais écrit Gargantua et son abbaye de Thélème. Plus pragmatique, en 1513, Machiavel dédie au prince Sforza son livre " le Prince" où il expose qu'en matière politique, tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. RELIGION : Certains adeptes de l'humanisme ont tenté de réformer l'église chrétienne qu'ils estimaient englués dans l'erreur, erreur des textes qu'ils ont contribué à nettoyer, erreur des pratiques avec des prêtres incultes, mariés, aptes à pardonner facilement les fautes et une église trop païenne. C'est ainsi que Lefèvre d'Etaples, évêque de Meaux a essayé de réformer son diocèse en le visitant fréquemment, en organisant des séminaires pour ses prêtres mais l'expérience a vite été arrêtée par le Pape. Erasme aussi préconisait une réforme de l'intérieur sans cassure.
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A) HumanismeDurant tout le Moyen-Age, en Europe, la culture latine était véhiculée par l'Eglise.
Les clercs perpétuaient etanimaient la vie culturelle.
Certes, il y a eu durant cette période des créations intellectuelles, littéraires enparticulier comme le Roman de la rose, les chansons de geste (Chanson de Roland, Bretagne) qui au départ sont deslégendes et des contes récités oralement et en langue vulgaire (oïl ou oc).
Ce n'est que tardivement que cetteculture orale sera écrite sous forme d'épopée ou de poésie (Marie de France).
La culture écrite touchait peu depersonnes aussi bien en termes d'auteurs que de public, ce qui ne contribuait pas peu à donner de l'importance àceux qui maîtrisaient l'écrit et la lecture.Au XVIème siècle, lentement les choses changent.
Des lettrés tentent de faire de nouvelles choses dans ce mondeeuropéen qui entre en contact avec d'autres régions (Amérique) et d'un monde où la société a bien changé car elles'est enrichie et les bourgeois sont devenus plus présents et utilisent de plus en plus fréquemment l'écrit pour leursaffaires.
Ces bourgeois cherchent aussi à s'instruire et à se divertir car ils ont les moyens de s'acheter des livres.
End'autres termes dans ce monde qui s'enrichit, on fait une place à la culture.Ce sont d'ailleurs les riches personnages qui ont financé ce développement intellectuel et artistique.
Ce sont lesmécènes, souvent princiers, de la Renaissance (Italiens d'abord comme les Médicis (Cosme et Laurent), les Sforza,les Borgia, puis européens comme François I, Charles Quint, Henri VIII, les princes allemands (duc de Saxe)).
Touss'entourent de cercles de lettrés et leur donne toute liberté.
Ces princes se constituent de somptueusesbibliothèques avec parfois des ouvrages interdits par l'Eglise.
Il se font construire de somptueux palais.Cette liberté d'écrire ou de créer s'est faite au détriment du Moyen-Age que l'on estime être à l'époque une périodeobscure et sans intérêt.
Les intellectuels de l'époque préfèrent remonter aux sources du savoir c-à-d l'Antiquité.Pourtant, c'est grâce au Moyen-Age et à ses copistes que l'on a conservé les écrits de l'Antiquité grecque ouromaine.
Ainsi donc au départ, ce qu'on appelle l'humanisme n'est pas un mouvement de création : il le deviendrapar la suite.
Les premiers intellectuels retrouvent donc les textes originels (grec, latin araméen, chaldéen), profanesou sacrés et cherchent dans un premier temps à restituer les textes originaux.
Il s'agit d'un dépoussiérage desœuvres en les débarassant des coquilles des copistes, des aberrations de transcription.
Ainsi est née la philologie etla traduction (Budé, Valla)L'humanisme n'est pas un simple retour en arrière vers l'Antiquité.
Il a voulu définir une nouvelle conception del'homme d'où le terme d'humanisme.
L'homme, selon les humanistes, est capable et doit réfléchir par lui-même sur cequ'il est et ce qui l'entoure.
A la différence du Moyen-Age, l'homme n'est pas soumis à la fatalité.
il peut infléchir sadestinée.
C'est le libre-arbitre qui lui permet de faire ou de ne pas faire telle ou telle chose.
Ainsi se dégage uncertain optimisme de l'humanisme.
Ainsi sont nès quelques grands personnages à caractère universel comme Faust,Hamlet ou Don Quichotte.
Enfin, conséquence de ce qui précède, certains humanistes ont tenté de mettre sur piedune société où l'homme aurait une juste place.
Cette réflexion porte sur le pouvoir et la religion.POLITIQUE : Ainsi Thomas More crée l'Utopie et Rabelais écrit Gargantua et son abbaye de Thélème.
Pluspragmatique, en 1513, Machiavel dédie au prince Sforza son livre " le Prince" où il expose qu'en matière politique,tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins.RELIGION : Certains adeptes de l'humanisme ont tenté de réformer l'église chrétienne qu'ils estimaient englués dansl'erreur, erreur des textes qu'ils ont contribué à nettoyer, erreur des pratiques avec des prêtres incultes, mariés,aptes à pardonner facilement les fautes et une église trop païenne.
C'est ainsi que Lefèvre d'Etaples, évêque deMeaux a essayé de réformer son diocèse en le visitant fréquemment, en organisant des séminaires pour ses prêtresmais l'expérience a vite été arrêtée par le Pape.
Erasme aussi préconisait une réforme de l'intérieur sans cassure..
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