Homéopathie : Samuel Hahnemann

Le docteur Samuel Hahnemann (1755-1843) est le père de l'homéopathie. Ce médecin allemand jeta les bases d'une méthode de traitement considérée comme révolu-tionnaire et inacceptable, car contraire aux fondements de la médecine traditionnelle. Cet inventeur rencontra de nombreux détracteurs qui le contraignirent à quitter son pays et à s'installer à Paris en 1835. L'hostilité affichée d'une grande partie de ses contemporains ne parvint pas à entamer l'incroyable renommée du médecin. Après plusieurs années d'étude, Hahnemann divulgue les secrets de sa méthode en 1796 et il consigne la doctrine dans L'Organon de l'art de guérir. L'homéopathie tire son nom du mot grec homoios signifiant « semblable » et pathos ayant le sens de « maladie », car cette médecine obéit à la loi de la similitude. Elle est née d'une observation. Hahnemann constata que lorsqu'un malade atteint de fièvre intermittente absorbait du quinquina, cela faisait baisser sa température, alors que le même produit pris par une personne saine entraînait l'apparition de fièvre. Il prit alors les substances médicamenteuses connues à ce moment-là et en étudia les effets contradictoires afin d'établir les analogies entre les symptômes (signes extérieurs) d'une maladie et les signes qui apparaissent chez un individu sain à qui l'on aurait administré ces substances médicamenteuses. Il a donc étendu les observations tirées du quinquina à d'autres produits et construisit, de cette manière, les fondements de l'homéopathie. Les médicaments homéopathiques comprennent une substance active, la souche, d'origine végétale (plantes), animale (animaux entiers ou organe de venin) ou minérale (métaux...), diluée dans l'eau, de l'alcool ou du sucre, par exemple. Le médicament doit provoquer des symptômes identiques à celui de la maladie, un peu à la manière des vaccins. C'est la loi des semblables. Pour cela, il faut naturellement utiliser des substances extrêmement diluées à des doses infinitésimales et dynamisées. Car le produit agit même en faible quantité. L'homéopathie obéit encore à un principe important, à savoir que pour elle aucun malade ne se ressemble.