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holocène - géologie et géophysique.

Publié le 23/04/2013

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holocène - géologie et géophysique. 1 PRÉSENTATION holocène, seconde et dernière époque de la période du quaternaire qui, ayant débuté il y a 12 000 ans, se poursuit de nos jours. Le terme holocène vient du grec holos, « entier «, et kainos, « récent «, et signifie, étymologiquement, « très récent «. Les géologues définissent approximativement la limite entre le pléistocène (l'époque précédente) et l'holocène par un adoucissement climatique, qui a causé la fonte des énormes calottes de glace ou inlandsis qui recouvraient plus du quart des terres émergées. Les calottes glaciaires ont reculé à des moments différents selon les régions (entre - 11 000 et - 14 000 ans), de sorte que leur disparition ne constitue qu'une limite approximative. Selon les mesures effectuées par les méthodes de datation absolue, la limite de l'holocène est fixée officiellement à - 10 000 av. J.-C. 2 ACTIVITÉ GÉOLOGIQUE ET CLIMAT DE L'HOLOCÈNE Au début de l'holocène, les glaciers recouvrent encore la plus grande partie de l'Amérique du Nord, de la Scandinavie et d'autres régions aux hautes latitudes nord et sud, ainsi que les zones situées en altitude dans le monde entier (voir période glaciaire). Le climat global se réchauffe extrêmement rapidement : il y a 8 000 ans, les températures aux latitudes moyennes sont déjà proches des températures actuelles. La fonte des glaces subséquente engendre la formation d'importants lacs glaciaires, à l'origine notamment des Grands Lacs américains. Il y a environ 6 500 ans, les derniers restes de l'inlandsis qui recouvrait la plus grande partie du Canada disparaissent finalement des deux rives de la baie d'Hudson. 3 FAUNE ET FLORE La faune et la flore n'évoluent que peu au cours de l'holocène, mais le retrait des glaciers du pléistocène modifie les zones habitées par les animaux et les végétaux. Au début de l'holocène, les communautés animales et végétales colonisent rapidement les sols découverts par le retrait des glaces. À mesure du réchauffement du climat, les espèces adaptées au climat glaciaire sont contraintes de remonter de plus en plus au nord (renne, boeuf musqué, renard polaire, etc.), ou de se réfugier dans les régions de montagnes (marmotte, ours brun, etc.). Dans certains cas, elles s'adaptent à leur nouvel habitat (aurochs, lynx, bison) ; dans d'autres elles s'éteignent (mammouths, rhinocéros laineux, mégacéros). C'est ainsi que les populations de mammouths d'Amérique du Nord et de Sibérie disparaissent il y a 10 000 à 12 000 ans, à l'exception d'une petite population qui se maintient sur l'île Wrangel (au nord-est de la Sibérie) jusqu'à l'époque des premiers pharaons. Mais la plupart des extinctions qui se produisent pendant l'holocène sont causées par les activités humaines. 4 ACTIVITÉS HUMAINES Les pratiques de chasse et les maladies apportées par les hommes et d'autres animaux nouveaux ont sans doute contribué à l'extinction de certaines espèces, en particulier celle des grands mammifères nord-américains de la fin du pléistocène (mastodontes, machairodontes, etc.). Plus tard pendant l'holocène, d'autres grands mammifères s'éteignent à leur tour et, dans leur cas, la responsabilité de l'homme ne fait aucun doute : il s'agit notamment du mégacéros (Ier millénaire av. J.-C.) et de l'aurochs (XVIIe siècle de notre ère). En outre, depuis le néolithique, les hommes ont profondément modifié la végétation naturelle et les aires de distribution des animaux, notamment en Europe, au Moyen-Orient et dans certaines parties de l'Asie. Ce type d'ingérence s'est aggravé au cours des derniers siècles, en raison de la croissance exponentielle de la population humaine. Les interventions de l'homme sur les systèmes naturels (déboisement, introduction d'espèces cultivées, etc.) ont provoqué et continuent plus que jamais de provoquer la disparition d'espèces animales et végétales. Il est probable que la période de l'holocène dans laquelle nous vivons marquera une nouvelle extinction massive dans l'histoire de la Terre. 5 SITUATION CLIMATIQUE ACTUELLE ET PRÉVISIONS La majorité des spécialistes en paléoclimatologie considère que l'holocène, période dans laquelle nous nous trouvons, n'est qu'un épisode interglaciaire, marqué par un réchauffement global du climat, qui devrait s'achever dans 4 000 à 5 000 ans pour faire place à une nouvelle période de glaciation de 70 000 ans. Toutefois, les températures ont subi au cours de l'holocène des oscillations de faible durée mais d'amplitude non négligeable. Ainsi, vers les années 1800, un « petit âge glaciaire « s'est instauré, au cours duquel les glaciers du massif du Mont-Blanc ont atteint le fond de la vallée de l'Arve aux environs de Chamonix ; à l'inverse, entre les années 800 et 1200 de notre ère, est survenu un redoux à la faveur duquel les Vikings ont découvert le Groenland et Terre-Neuve et s'y sont établis. Depuis Eric le Rouge, l'aspect du Groenland (mot qui signifie « Terre Verte «) a bien changé ; quant à la colonie viking de Terre-Neuve, elle a disparu au XIIIe siècle, lorsque le climat est redevenu trop rude. Il est possible que les activités humaines récentes modifient le cours du processus naturel des variations de climat. Les conséquences des activités anthropiques sur l'atmosphère terrestre sont lisibles dans les niveaux de dioxyde de carbone enregistrés dans les dépôts glaciaires des 250 000 dernières années. Le taux de dioxyde de carbone naturel oscillait entre 200 parties par million (ppm) en volume au cours des épisodes glaciaires et 280 ppm lors des épisodes de réchauffement, comme celui de l'holocène. Depuis que les hommes ont commencé à utiliser de grandes quantités de carburants fossiles comme source d'énergie, il y a deux cents ans, le taux de dioxyde de carbone atmosphérique est monté à 360 ppm. L'accroissement du dioxyde de carbone et d'autres gaz libérés dans l'atmosphère par les carburants fossiles provoque le réchauffement de la planète (voir effet de serre). Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, la température moyenne du siècle a augmenté de 0,5° C, ce qui correspond à une élévation du niveau de la mer de 1,5 mm par an. Si le phénomène s'accentuait jusqu'à la fusion des calottes polaires, le niveau marin s'élèverait de 60 m, inondant les plaines maritimes et transformant les vallées fluviales en golfes marins étroits et profonds (rias). Ce phénomène serait catastrophique pour les populations humaines, dont les trois quarts vivent à une altitude inférieure à 25 m. En outre, il engendrerait des changements considérables des températures et des régimes de précipitations. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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