Histoire, LA REVOLUTION FRANCAISE
Publié le 19/12/2013
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Révolution française. LA MONARCHIE ABSOLUE En 1789, la France est une monarchie absolue. Une monarchie absolue est un système politique dans lequel le roi exerce un pouvoir sans partage et il faut se soumettre à ses ordres. L'absolutisme s'est établi dans le règne de Louis 14 (1643-1715) Monarchie absolue : ancien régime, vieille de plus de mille ans UN POUVOIR QUI VIENT DE DIEU Le roi détient son pouvoir de Dieu, c'est le lieutenant de Dieu sur terre, le sacre fait du roi le lieutenant de Dieu sur terre au cours de la cérémonie du sacre. C'est pour ça qu'on parle de monarchie de droit divin. Le sacre est censé octroyer au roi un pouvoir de guérison sur des lésions localisées sur le cou. UN POUVOIR ABSOLU Le roi détient le pouvoir total, ses pouvoirs sont législatif / exécutif / judiciaire, ces 3 pouvoirs ne sont pas séparés. Ses ministres sont là que pour le conseiller et appliquer ce qu'il a décidé. Louis 14 fait construire le château de Versailles car il cherche à se mettre en valeur, à montrer sa puissance et sa force aux yeux de tous. En revanche, les pouvoirs du roi sont limités par des lois fondamentales et par des privilèges. Lois fondamentales : ensembles de règles, écrites ou non, qui fixent les limites du pouvoir du roi. Privilèges : ce sont des avantages, honneurs, droits accordés à un individu/groupe de la population (villes, provinces etc.) Pour que l'autorité monarchique s'impose au pays, elle s'appuie sur un appareil administratif centralisé à Versailles, un conseil auquel assiste : les ministres etle roi. Les parlementaires peuvent critiquer une décision royale LES POUVOIRS DU MONARQUE ABSOLU Succession de roi par le sang. Le sacre fait du roi un « lieutenant » de Dieu sur terre. Le roi est considéré comme ayant un pouvoir miraculeux de guérison. Le roi est le suzerain de tous les nobles. Le roi rend la justice sur terre au nom de Dieu. Le roi dit la loi => le parlement enregistre la loi et peut la critiquer ! LA SOCIETE FRANCAISE La société de toute l'Europe est divisée en 3 ordres : le clergé (1%) => Haut clergé (cardinaux, évêque et abbés) => Bas clergé (curés, moines) La noblesse (1%) => haute noblesse => moyenne et petite noblesse Le tiers état (98%), composé des paysans et des bourgeois (commerçant) Le haut clergé s'enrichit grâce à la dime et aux revenus fonciers. Le bas clergé est contre la richesse des évêques. La haute noblesse méprise la petite noblesse. Les élites nobles et bourgeois fréquentent les mêmes lieux de sociabilité. (ex : salon) INSPIRATION DE LA CRITIQUE DE L'ABSOLUTISME En France, la critique de l'absolutisme s'inspire de modèles politiques qui fonctionnent dans d'autres pays, en particulier en Angleterre et dans les Etats d'Amérique naissants. La révolution Française est influencée par la monarchie parlementaire anglaise, la guerre d'indépendance américaine et la philosophie des lumières (idées d'égalité, liberté, démocratie et de séparation des pouvoirs) LA CONVOCATION DES ETATS GENERAUX En mai 1788, la monarchie est confrontée à une crise : Financière : les caisses de l'Etat sont vides Politique et sociale : les mauvaises récoltes (1787,1788,1789) provoquent la hausse du prix du pain, ce qui rend les conditions de vie difficiles. Crise économique Financièrement : Les caisses de L'Etat sont vides, alors des ministres tentent d'étendre les impôts aux niveaux des deux premiers ordres mais la noblesse et le clergé refusent toute réforme fiscale qui porterait atteinte à leurs privilèges. => La crise financière se transforme donc en crise politique. Economiquement : Suite aux mauvaises récoltes de 1787 à 1789 provoquent la hausse du prix du pain. Socialement : à cause de la hausse du prix du pain, les conditions de vie deviennent particulièrement difficiles. Dans les villes : disette, crise de l'artisanat et chômage. Dans les campagne : disette et chômage. En 1788, Louis 16 décide de convoquer les états généraux afin de débattre d'une réforme de l'impôt et pour sortir de la crise. Les députés des trois ordres sont élus et le roi demande de rédiger des cahiers de doléances par le clergé, la noblesse, les paysans et les citadins. (annexe) ce qui suscite un grand espoir dans la population. En acceptant de doubler le nombre de députés du tiers états et en demandant aux Français de lui transmettre leurs « doléances » le roi a reconnu le droit du peuple à participer à la vie publique. Mais il refuse que les trois ordres siègent ensemble et rejette le principe du vote par tête. Ce sont deux revendications venant du tiers état. DE L'ABSOLUTISME A LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE La révolution commence avec la transformation des états généraux en Assemblée nationale. En juin 1789, les députés du tiers Etats rejoints par 19 membres du clergé se révoltent et se déclarent Assemblée nationale, ils se considèrent comme représentants légitimes de la nation entière. Ils posent ainsi le principe de la souveraineté nationale (= principe politique selon lequel la source de pouvoir se trouve dans la nation). C'est le premier acte révolutionnaire. En juin 1789, les députés et la majorité du clergé se réunissent dans la salle du Jeu de Paume et prêtent le serment de ne pas se séparer avant d'avoir rédigé une Constitution. En juillet 1789, l'assemblée nationale devient constituante (assemblée nationale constituante), c'est donc la fin de l'absolutisme. En juillet, le renvoi du ministre d'Etat (Necker), est interprété comme le signe d'un complot contre la Révolution. La situation économique et sociale est toujours difficile. L'agitation qui règnent à la capitale prend également de l'ampleur. En juillet, la foule parisienne mécontente s'empare de la Bastille, afin de s'emparer également des armes qui y sont entreposées et s'attaquent aussi à une prison qui symbolise l'arbitraire royal. En juillet, le roi accepte de porter la cocarde tricolore devant une foule qui s'écrie : « vive la nation ! » La révolution politique est renforcée et l'attachement au roi réaffirmé. En octobre, alors que la crise économique et social perdure, les Parisiennes se rendent en délégation à Versailles et obligent le roi et sa famille à les suivre à Paris, la famille royale s'installe donc au palais des Tuileries. Fin juillet, l'agitation gagne les campagnes. Des rumeurs qui annoncent l'arrivée de brigands payés par les aristocrates pour piller les villages, déclenchent des mouvements de panique : des paysans armés attaquent seigneuries et abbayes, brûlent les registres dans lesquels sont consignés les droits seigneuriaux. Cette grande peur se propage à travers le pays En août, les députés effrayés, votent pour l'abolition des privilèges. En aout, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen est rédigée, ce qui instaure l'égalité civile. Ce texte confirme la disparition des ordres et des privilèges, les français ne sont plus des sujets mais des citoyens, égaux devant la loi et face à l'impôt. Ils bénéficient des libertés d'opinion, d'expression et de conscience religieuse. La déclaration consacre également des principes politiques comme la souveraineté nationale et la constitution. Elle pose aussi celui de la séparation des pouvoirs et celui de la primauté de la loi. LA DECLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN Ecrite par l'assemblée nationale, le 26 aout 1789 et acceptée par le roi. Préambule : inspiré des Lumières « droits naturels, inaliénables et sacrés », « bonheur de tous » : déclaration d'indépendance américaine. Séparation des pouvoirs Art. 1. L'assemblée nationale détruit entièrement le régime féodal. Abolition des privilèges. Art. 5. Les dîmes et les redevances sont abolies. Art. 11 Tous les citoyens, pourront être admis à tous les emplois et dignités ecclésiastiques, civiles et militaires.
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