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HISTOIRE ET CIVILISATION

Publié le 16/12/2018

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histoire

Pour les historiens, le MOYEN AGE s’étend de la  chute de l’Empire romain d’Occident (476) jusqu’à la prise de Constantinople par les Turcs (1453). La deuxième moitié du XVe siècle voit le système féodal tomber en désuétude. La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb (1492) et les voyages de Vasco de Gama ouvrent de vastes horizons ; à l’occasion des guerres d’Italie, l’esprit de la Renaissance italienne provoque en France un renouveau des lettres et des arts. Enfin, au début du XVIe siècle, la Réforme brise l’unité religieuse de l’Occident et oppose l’esprit de libre examen au respect de la tradition.

 

Mais le Moyen Age littéraire français n’a pas la même extension. Sa première œuvre littéraire, la Cantilène de Sainte Eulalie, date seulement de la fin du IXe siècle. D’autre part, la Renaissance s’épanouit tardivement en France, si bien que le mouvement littéraire du Moyen Age s’y prolonge jusqu’à la fin du XVe siècle.

 

Hugues Capet, fondateur de la dynastie qui porte son nom (987), est le premier roi de France qui ait parlé non un idiome germanique, mais le « roman » qui deviendra le français. Plus tard, le triomphe du « francien », dialecte de l’Ile-de-France, correspondra à l’extension progressive du domaine royal. La conquête de l’Italie du Sud et de la Sicile (1053) puis de l’Angleterre (1066) par les Normands étend considérablement le domaine de la langue.

 

On verra aussi quelle influence ont eue sur la littérature les Croisades (1096-1270) puis la Guerre de Cent Ans (1337-1453)- De la guerre de Cent Ans date, en France, avec Jeanne d’Arc, le sentiment national moderne.

Les mœurs Le Moyen Age est l’époque de la féodalité (à partir du IXe siècle). Il s’agit d’une société militaire où les mœurs sont très rudes à l’origine. Un fossé se creuse entre la noblesse, qui devient une caste fermée, et les « bourgeois » des villes. A cette division répond, dans ies mœurs et la littérature, l’opposition entre esprit aristocratique et esprit bourgeois ou populaire. D’un côté une élégance et une distinction de plus en plus raffinées, de l’autre, verve comique et satirique, bonne humeur et réalisme.

 

La foi Le trait commun aux divers éléments de cette société est une foi ardente, allant parfois jusqu’au mysticisme. Les croisades sont le signe de cet enthousiasme religieux. D’abord désintéressées, elles dérivent vers l’esprit d’aventure et la soif de conquêtes : puis Saint Louis leur rend un sens religieux. Elles ont introduit dans la littérature française le goût de l’histoire et de l’exotisme.

La culture Vers le milieu du XIe siècle, on retrouve, après des

 

temps troublés, les signes d’une vie intellectuelle active. C’est, avec les Chansons de Geste, la véritable éclosion de la littérature française. Au XIIe siècle l’enseignement théologique et philosophique d’Abélard connaît un grand succès. Le XIIIe siècle marque la naissance en France des premières Universités : l’Université de Paris est instituée par Philippe Auguste en 1200. En 1252, Robert de Sorbon lui adjoint le « Collège » auquel elle devra son nom de Sorbonne.

Nous devons au Moyen Age les monuments de l’architecture romane (XIe-XIIe siècles) et gothique (à partir du milieu du XIIe siècle). Les cathédrales gothiques nous ont transmis avec leurs statues, leurs bas-reliefs et leurs vitraux, de précieux documents sur le costume, les mœurs, l’imagination de leurs bâtisseurs.

 

Les œuvres littéraires du Moyen Age nous sont parvenues sur des manuscrits calligraphiés, qui par leurs enluminures sont souvent de véritables œuvres d’art. Cet art de l’enluminure atteint son plus haut degré avec les illustrations des « Très riches heures » du duc de Berry.

 

L’imprimerie fait son apparition en France vers la fin du Moyen Age, en 1470.

Le Moyen Age Renié par la Renaissance, le Moyen Age fut ignoré

 

devant la postérité au XVIIe siècle ou traité comme une époque barbare : le terme même de « gothique » appliqué à son architecture marque une intention méprisante. Le XVIIIe siècle le rejette à son tour, n’y voyant que fanatisme et grossièreté. Un revirement se produit au début du XIXe siècle. Chateaubriand, dans Le Génie du Christianisme, exalte la foi, l’art et l’âme du Moyen Age pour lequel les romantiques se prennent d’un véritable engouement. Les historiens se tournent eux aussi vers ce lointain passé. Cette période est certes loin de nous à bien des égards, mais nous pouvons y retrouver un art souvent accompli, des sentiments éternellement humains et la naissance d’une tradition nationale.

LES ORIGINES DU FRANÇAIS

Les langues romanes Le français est une langue romane, c’est-à-dire dérivée

 

du latin (l’adjectif « roman » vient de « Romanus » : Romain) au même titre que l’italien, l’espagnol, le portugais et le roumain. Le latin a donné naissance, en France, non à une seule langue, mais à un grand nombre de dialectes dont l’un, le « francien », parlé en Ile-de-France, s’est imposé peu à peu. Ces dialectes sont traditionnellement divisés en deux rameaux : langue d'oïl au Nord, langue d'oc au Sud (oïl et oc étaient les deux mots signifiant : oui). Le « francien » appartient au rameau de la langue d’oïl.

Les étapes I. Le Roman. C’est le stade intermédiaire entre le

 

du français latin et le français. Son existence est attestée dès le J y VIIIe siècle. Peu de textes en ont été conservés. Le plus

 

ancien est le Serment de Strasbourg (842).

 

2. L’Ancien Français est caractérisé par une autonomie plus grande à l’égard du latin, dont il garde toutefois une partie du système des déclinaisons en distinguant par la terminaison le mot sujet (cas sujet) du mot complément (cas régime).

 

3. Le Moyen Français. La disparition quasi générale de la distinction entre les deux cas se manifeste vers le début du XIVe siècle. L’ordre des mots devient plus strict. Les prépositions se multiplient : le français devient une langue analytique. C’est au XVIIe siècle que le Moyen Français cédera la place au Français moderne.

NAISSANCE DU « ROMAN »

 

Les Gaulois étaient des Celtes. Au lendemain de la conquête de la Gaule par César (50 avant Jésus-Christ), on commença à parler latin dans l’ensemble du pays, comme on le faisait depuis longtemps dans la Province romaine (la Provence actuelle). La langue celtique disparut à peu près totalement. Lors des invasions germaniques et nordiques la langue se maintint et ne subit que peu l’influence de celle des envahisseurs.

 

Le latin que les Gaulois apprirent peu à peu des soldats et des marchands romains était un latin familier, bien différent de la langue écrite. Le vocabulaire n’était pas le même : on disait caballus = cheval, et non equus. Les déclinaisons étaient simplifiées. La conjugaison et la syntaxe de ce latin parlé étaient marquées également par cette tendance à la simplification. C’est de ce latin qu’est issu le français. Appris le plus souvent oralement, il subit une déformation de ses sonorités, car les Gaulois, habitués à la langue celtique, reproduisaient mal les sons qu’ils entendaient des Romains.

 

C’est ainsi que se constitua peu à peu une langue issue du latin, mais de plus en plus différente de celui-ci au fur et à mesure que le temps s’écoulait.

histoire

« Les œuvres littéraires du Moyen Age nous sont parvenues sur des manuscrits calli­ graphiés, qui par leurs enluminures sont souvent de véritables œuvres d'art.

Cet art de l'enluminure atteint son plus haut degré avec les illustrations des « Très riches heures » du duc de Berry.

L'imprimerie fait son apparition en France vers la fin du Moyen Age, en 1470.

Le Moyen Age devant la postérité Renié par la Renaissance, le Moyen Age fut ignoré au XVII• siècle ou traité comme une époque barbare : le terme même de « gothique » appliqué à son architecture marque une intention méprisante.

Le XVIII• siècle le rejette à son tour, n'y voyant que fanatisme et grossièreté.

Un revirement se produit au début du XIX• siècle.

CHATEAUBRIAND, dans Le Génie du Christianisme, exalte la foi, l'art et l'âme du Moyen Age pour lequel les romantiques se prennent d'un véritable engouement.

Les historiens se tournent eux aussi vers ce loin tain passé.

Cette période est certes loin de nous à bien des égards, mais nous pouvons y retrouver un art souvent accompli, des sentiments éternellement humains et la naissance d'une tradition nationale.

LES ORIGINES DU FRANÇAIS Les langues romanes Le français est une langue romane, c'est-à-dire dérivée du latin (l'adjectif " roman >> vient de « Romanus >> : Romain) au même titre que l'italien, l'espagnol, le portugais et le roumain.

Le latin a donné naissance, en France, non à une seule langue, mais à un grand nombre de dialectes dont l'un, le «francien >>, parlé en Ile-de-France, s'est imposé peu à peu.

Ces dialectes sont traditionnellement divisés en deux rameaux : langue d'oïl au Nord, langue d'oc au Sud (oïl et oc étaient les deux mots signifiant : oui).

Le « francien >> appartient au rameau de la langue d'oïl.

Les étapes du français I.

LE RoMAN.

C'est le stade intermédiaire entre le latin et le français.

Son existence est attestée dès le VIII• siècle.

Peu de textes en ont été conservés.

Le plus ancien est le Serment de Strasbourg (842).

2.

L'ANCIEN FRANÇAIS est caractérisé par une autonomie plus grande à l'égard du latin, dont il garde toutefois une partie du système des déclinaisons en distinguant par la terminaison le mot sujet (cas sujet) du mot complément (cas régime).

3· LE MoYEN FRANÇAIS.

La disparition quasi générale de la distinction entre les deux cas se manifeste vers le début du XIV• siècle.

L'ordre des mots devient plus strict.

Les prépositions se multiplient : le français devient une langue analytique.

C'est au XVII• siècle que le Moyen Français cèdera la place au Français moderne.

NAISSANCE DU« ROMAN» Les Gaulois étaient des Celtes.

Au lendemain de la conquête de la Gaule par César (so avant Jésus-Christ) , on commença à parler latin dans l'ensemble du pays, comme on le faisait depuis longtemps dans la Province romaine (la Provence actuelle).

La langue celtique disparut à peu près totalement.

Lors des invasions germaniques et nordiques la langue se maintint et ne subit que peu l'influence de celle des envahisseurs.

Le latin que les Gaulois apprirent peu à peu des soldats et des marchands romains était un latin familier, bien différent de la langue écrite.

Le vocabulaire n'était pas le même : on disait caballus = cheval, et non equus.

Les déclinaisons étaient simplifiées.

La conjugaison et la syntaxe de ce latin parlé étaient marquées également par cette tendance à la simplification.

C'est de ce latin qu'est issu le français.

Appris le plus souvent oralement, il subit une déformation de ses sonorités, car les Gaulois, habitués à la langue celtique, reproduisaient mal les sons qu'ils entendaient des Romains.

C'est ainsi que se constitua peu à peu une langue issue du latin, mais de plus en plus différente de celui-ci au fur et à mesun: que le temps s'écoulait.. »

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