Histoire du sport: les jeux antiques et les jeux modernes
Publié le 08/04/2011
Extrait du document
Peut on considérer que les Jeux Olympiques « moderne » sont dans la continuité des concours Antiques?
Place et fonction dans la société
Publique concerné
Types de pratiques
Organisation( lieux, règles, arbitrage…)
L’histoire des pratiques physiques dans les civilisations antérieures aide à comprendre la situation actuelle. Dans l’antiquité grecque, le terme « agône » signifiait rivalité, compétition, il est donc historiquement plus juste de parler de concours antiques. Dans cette synthèse nous allons traiter des concours Antiques pour comprendre l’évolution vers la situation des Jeux Olympiques modernes et ainsi constater s’il y a une continuité.
Dans une première partie, nous étudierons la place et la fonction de ces concours et jeux dans les sociétés ainsi que le publique concerné dans les 2 cas.
Ensuite nous verrons comment ont évolué les types de pratiques et l’organisation que celles-ci exigent.
Dans les citées grecques, l’activité physique avait avant tout une fonction de formation militaire, elle était donc primordiale dans l’éducation des citoyens car les guerres entres les citées étaient fréquentes. La « Paideia » système d’éducation des Athéniens était un exemple pour les autres citées. Dans ce modèle d’éducation, les activités physiques avaient pour but de préparer les futures soldats « hoplites », la violence était donc très présente et aussi de former un citoyen athlétique. Les grecques étaient très attaché à la relations corps esprit pour développer à la fois plan intellectuel et physique « Kalos » et « Aretê ». 50% du temps éducatif était consacré à l ‘activité physique à partir de 12 ans. Actuellement le sport est toujours enseigné dans les écoles dès la primaire, il a gardé sa vocation éducative.
D’après les philosophes grecques, les concours avaient une fonction communautaire: panhellénisme. Le sport soudait le peuple grecque autour d’un même idéal, des même valeurs pour faire une Grèce unie et forte. Il transmet des valeurs morales comme le sens de l’effort et donne un idéal physique. Malgré les enjeux économiques actuels des Jeux Olympiques, ils permettent de rapprocher des milliers de personnes autour de cette passion qu’est le sport. Des milliers de personnes suivent les jeux grâce aux médias et se réjouissent pour leurs champions. Les activités physiques continuent à unir les gens, principalement lors de cette grande compétition internationale. On remarque donc un lien direct entre les jeux modernes et les concours antique de part cet aspect communautaire.
Dans l’Antiquité, les activités physique permettaient aussi un contrôle social. Le peuple était occupé tout en se préparant à protéger sa citée, à la guerre. Les concours Antiques sont donc des moments ou la violence peut s’exprimer de manière plus ou moins règlementé. C’est un moyen de faire la guerre pacifiquement et d’assouvir son désir de conquête. Dans le sport moderne, cette violence n’est plus présente, il y a au contraire un « esprit sportif », de pratique dans le respect de ses adversaires et des règles.
A cela s’ajoute une grande fonction religieuse car les concours sont dédiés aux Dieux (offrandes).Les Grecques étaient polythéiste, ils vénéraient plusieurs Dieux et
organisaient les concours en leurs honneur. Pour eux, le vainqueur d’une compétition était désigné par la grâce des Dieux comme leur représentant sur terre, il avait leur honneur et était considérer comme un demi Dieux. Sur ce point, le sport moderne est très loin d’avoir une fonction relieuse, il n’y pas de continuité.
Seul les hommes libres (pas les esclaves) et de sang grecque avaient accès au sport pour compenser l‘inactivité quotidienne. Leurs but étaient d’atteindre un idéal de beauté physique. Ils étaient les seuls à pouvoir assister aux concours, les femmes et les esclaves en sont exclus, même en tant que spectateur. Avec le temps, les jeux ce sont ouvert a tous les publique (sportifs et spectateurs),ainsi le sport moderne n’interdit la pratique, la participation à personne, il y à même les Jeux Olympiques handisports.
En ce qui concerne les femmes, celles des hommes libres pouvaient participer aux jeux héréens, en l’honneur de la déesse Héra pour célébrer la fécondité. Il n’y était pas question de performance, simplement de mouvements visant à l’entretient physique pour préparer la maternité. Dans le sport moderne les femmes peuvent pratiquer les mêmes disciplines que les hommes, seuls les engins (balles, hauteurs des haies, poids des javelots…) sont adaptés pour elles.
D’après les sources historiques sûres, les premiers concours date de -776 avant JC à Olympie (Koroebos). Sur le territoire grecque, il y a des concours dans différentes citées, comme Delphes, Corinthe, Athènes… Il était important pour chacune de ces citées d’avoir un concours dans sa ville pour montrer sa bonne organisation. Un concours était un moyen de valoriser la citée, les rendez-vous étaient fixés à l’avance de façon régulière et il attirait déjà un grand nombre de spectateurs, environ 40 000.
Les concours étaient organisés tous les 4 ans durant une période définie (une semaine à un mois).L’évolution à maintenue ce calendrier ( tous les 4 ans), sauf qu’avec la diversification des disciplines, apparaissent des Jeux d’été et d’hiver et par conséquent, tous les 2 ans des Olympiades sont organisées. Les Jeux sont toujours prévus très à l’avance, et c’est une fierté pour la ville qui l’organise en plus des apports économique énormes que cela lui rapporte.
Tous les concours avaient en communs leur organisation en l’honneur d’un Dieu. Les récompenses étaient symboliques (pas d’argent), ce qui garantissait le caractère éducatif et n’incitait pas à la tricherie, au dopage…
Durant les concours il y avait une trêve de la guerre entre les citées, de une semaine à un mois, pour permettre la libre circulation de tous les athlètes.
Tous les concours commençaient par une cérémonie religieuse où les athlètes apportaient des offrandes au temple de Zeus.
Puis l’ordre des épreuves est toujours le même. D’abord l’athlétisme (courses de vitesse 200m, de fond 1300m 4000m) notamment avec l‘épreuve reine qui est le pentathlon (lutte, couse de stade, saut en longueur, disque et javelot) c’est une épreuve physique et complète.
Puis les courses hippiques et enfin les épreuves de combat pour finir, car elles pouvaient conduire à la mort (boxe, lutte, pancrace). En lutte le but était de faire toucher les épaules de l’adversaire au sol et il n’y avait pas de catégorie de poids. En boxe tous les coups étaient permis, le vainqueur était déclaré après cahot ou abandon.
Pour la pancrace tout est permis sauf mordre et aveugler son adversaire.
Pour ces 3 sports de combat un arbitre était présent et infligeait une blessure avec son aiguillon à l’athlète qui désobéissait au règlement. Lors des Jeux modernes, les arbitres sont présent pour toutes les épreuves mais ne blessent plus les athlètes qui ne respectent pas le règlement, les sanctions sont déniées de toute violences. Ce principe permet également l’égalité des chances des concurrents.
Les Jeux modernes commencent également par une cérémonie d’ouverture, festive, qui réunie tous les athlètes de chaque nation. Ensuite avec la multitude de disciplines actuelles, l’ordre des épreuves dépend beaucoup des infrastructures présentent. Plusieurs épreuves se déroulent en même temps.
Durant ces concours antiques, un grand banquet était organisé, à la moitié du concours, avec les gens important de la citée (politiques, prêtres, athlètes…). Enfin, la course en arme symbolisait la fin de la trêve sacrée, le retour de la guerre. Actuellement, c’est une cérémonie de clôture festive qui confirme la fin des Jeux.
Le seul objectif des l’athlètes grecques était de gagner, il n’y avait pas de notion de performance avec un classement, ni de notion de record. Ceci s’explique par le fait que les moyens de mesure du temps n’étaient pas encore précis. Seul le vainqueur était reconnu. Au contraire le sport moderne se caractérise par la mesure du temps qui permet un classement des performances, et d’établir des records.
Malgré l’importance accordée à ces concours Antiques, leurs déclin va rapidement arriver.
Certaines villes commencent à payer les meilleurs athlètes pour être bien représentées dans les autres citées. Et avec l’apparition de l’argent, on constate l’émergence de tricheries et de marchandage, la qualité des concurrents baisse, ils pratiquent de manière intéressée uniquement. L’argent est donc un moteur essentiel de l’apparition des jeux modernes.
L’invasion romaine ainsi que le christianisme signent la fin des concours Antiques.
Les romains arrivent avec leurs propres concours et épreuves, bien plus spectaculaires et divertissantes (gladiateurs, homme contre animaux…) et récupèrent ainsi les spectateurs des concours grecques. Le christianisme (religion monothéiste) est ensuite décrétée religion d’état en - 380 avant JC par l’empereur Théodose ce qui implique l’interdiction des concours antiques qui célèbrent d’autres Dieux. C’est la raison essentielle de la disparition des concours grecques.
Il parait donc évident que les concours sont caractéristiques des dimensions politiques et idéologiques de la société dans laquelle ils s’incèrent.
On retrouve donc à la fois des éléments de continuité et de divergence entre les Jeux Olympiques modernes et les concours grecques. L’union des peuples lors des Jeux, la valeur éducative des activités physiques, le rassemblement de milliers de personnes durant cette période festive sont restés présent. Alors qu’avec l’évolution vers les Jeux modernes, la violence disparait, les épreuves se codifient avec des règlement précis qui garantissent l’égalité des chances et par conséquent l’investissement d’argent dans les Jeux. Les avancées en matières de mesure du temps et d’universalité des règles permettent d’établir des records à l’échelle mondiale.
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