Chevalier : le terme de chevalier, en latin médiévale viles est d’abord un combattant à cheval, un soldat. Puis, dans la seconde moitié du Xème siècle et sous l’influence de l’église, le terme se charge de toute une symbolique de valeurs morales, celles de la chevalerie, institution née de l’église. Après l’introduction en Occident de pratiques équestres, d’origines probablement asiatiques, la chevalerie est devenue l’élément déterminant du combat. Dès lors, le soldat est par excellence le cavalier. La tactique guerrière implique un équipement coûteux, des exercices préparatoires au combat, une cohésion ou même une connivence avec les autres combattants. Le morcèlement territorial et politique fait disparaitre l’ancienne organisation sociale et a laissé place à l’anarchie les premiers temps de la féodalité. Au combattant à cheval brutal, l’église oppose « le chevalier du christ « qui met son épée au service de Dieu.
Chevalerie : classe sociale dotée d’un mystique, puis d’une conscience d’elle même. La première forme sociale est celle de troupes d’hommes de main gratifiés d’une monture et d’un équipement. Le nombre croissant de chevaliers et l’insécurité qu’ils font régner entraine une généralisation de la cérémonie de l’adoubement.
Ordre : c’est une fonction sociale spécifique au sein de l’Etat monarchique et un statut juridique particulier. C’est une tradition juridique qui consiste à doter chaque fonction sociale d’un statut juridique particulier.
Classe : c’est un phénomène socio-économique alors que l’ordre est un phénomène fonctionnel et juridique.
Noblesse : de « nobilis « qui qualifie à partir du Xème siècle celui qui relève les rangs de l’aristocratie spécialement laïque. Le mot noblesse est à l’origine une appellation individuelle avant d’être une dénomination collective visant l’élite de la société. Les nobles sont les individus qui, dans la société, sont considérés comme étant aptes à l’exercice du pouvoir politique.
I/ La chevalerie, évolution d’une classe guerrière à un ordre
A) Une classe ouverte
- Définition
- Statut sociale des chevaliers
- Le chevalier
B) L’église, facteur d’évolution de l’idéal chevaleresque
- Adoubement
- L’idéal chevaleresque
- Le rôle de l’église
II/ Le statut juridique de chevalier comme traverse pour accéder à la noblesse
A) Rôle de la chevalerie dans l’acquisition du titre de noblesse
- Acquisition de la noblesse
· la chevalerie c’est l’accès normal à la noblesse apres la cérémonie de l’adoubement. Cette entrée dans la noblesse est très vite réglementée.
· L’acquisition d’un fief. L’achat d’une tenure noble fait acquérir la noblesse.
· La naissance. Il faut être de sang noble. C’est alors le procédé de recrutement normal après la restriction à l’accès à la chevalerie.
· Le mariage. La femme peut accéder à la noblesse de son mari. L’inverse n’existe pas.
· L’anoblissement. Les barons peuvent émettre en faveur d’un roturier des lettres d’anoblissement. Plus tard, cette prérogative n’appartiendra qu’au roi.
- Lien entre chevalerie et noblesse
B) la condition juridique des nobles
- La noblesse
· les nobles ont d’abord un grand prestige social, ils sont réputés pleinement libres et sont dotés de certains privilèges.
· Sur le plan militaire, ils combattent à cheval. En matière financière, ils ne paient pas d’impôt.
· Sur le plan judiciaire, ils ne peuvent être jugés que par leurs pairs.
· En droit privé, les nobles sont les seuls à avoir un sceau qui leur permet d’authentifier eu mêmes leurs actes.
- La perte de la noblesse
La noblesse de perd par l’effet de condamnations infamantes, mais surtout par la dérogeance qui est le fait de s’adonner à des activités réputées villes telles que le commerce.
