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Hiei, mont.

Publié le 20/04/2013

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Hiei, mont. Hiei, mont (en japonais Hiei-zan), mont japonais culminant à 848 m d'altitude, situé au nord-est de Kyoto et dominant la ville ainsi que le plus grand lac du pays, le lac Biwa. En 784, l'empereur Kanmu (dont le règne débute en 781 et s'achève en 806), désireux d'échapper à l'influence pesante des sectes bouddhiques de Nara, transfère sa capitale de Nara à Heian (actuellement Kyoto). En 788, Saicho fonde, pratiquement au sommet de la pente orientale du mont, le premier lieu de pratique de la secte Tendai, le temple Enryaku-ji, qui reçoit de l'empereur la charge officielle de « protection du pays «. Le mont Hiei devient alors le centre incontesté du bouddhisme japonais, chaque nouvelle secte se devant d'y établir son temple principal, afin de bénéficier du rayonnement de l'Enryaku-ji. Très puissant, le temple entretient à la fin de l'époque de Heian une armée de moines-soldats, qui menacent périodiquement l'autorité de l'empereur en déferlant sur son palais. À l'époque de Kamakura (1185-1333), l'Enryaku-ji étend encore son influence, jouant le rôle « d'université du bouddhisme «, puisque la plupart des fondateurs des nouvelles sectes -- tels que Honen-Shonin (1133-1212), Shinran (1173-1262), Nichiren (1122-1282) et Dogen (1200-1253) -- viennent y achever leur formation religieuse. L'indépendance des moines du mont Hiei constitue un obstacle à la volonté unificatrice d'Oda Nobunaga, qui met alors le feu aux bâtiments et massacre plus de 3 000 moines retranchés. Reconstruit à l'identique par Toyotomi Hideyoshi et par Tokugawa Ieyasu, l'Enryaku-ji est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1994 ; il est aujourd'hui, sans doute en raison de son importance historique et de son environnement unique, l'un des temples les plus visités du Japon.

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