Harry Potter
Publié le 21/03/2011
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Fiche de lecture RITOURNELLE DE LA FAIM J.M.G. LE CLEZIO Biographie de l’auteur Jean-Marie Gustave Le Clézio naît à Nice en 1940. Ses parents sont issus d'une famille bretonne émigrée à l'île Maurice au XVIIIe siècle[] où ils acquièrent la nationalité britannique à la suite de l'annexion de l'île par l'Empire. Le Clézio se considère lui-même comme de culture mauricienne et de langue française. Il écrit ses premiers récits à l'âge de sept ans, dans la cabine du bateau qui le conduit avec sa mère au Nigeria où il va retrouver son père, qui y est resté pendant la seconde Guerre mondiale. L'écriture et le voyage resteront dès lors indissociables sous la plume de l’auteur. Il effectue ses études au collège littéraire universitaire de Nice, à Aix-en-Provence, puis à Londres et à Bristol. En 1964, il rédige un mémoire pour l'obtention du diplôme d'études supérieures sur le thème de « La Solitude dans l'œuvre d'Henri Michaux. » Dès 23 ans, il devient célèbre lorsque paraît Le Procès-verbal, récit esthétiquement proche de L'Étranger d'Albert Camus et des recherches narratives du Nouveau Roman, baigné par le climat de la Guerre d'Algérie finissante, couronné par le prix Renaudot en 1963. En 1967, il fait son service national en Thaïlande en tant que coopérant, et est rapidement expulsé pour avoir dénoncé la prostitution enfantine. Il est envoyé au Mexique afin d'y finir son service. Il participe à l'organisation de la bibliothèque de l'Institut français d’Amérique latine (IFAL), et commence à étudier le maya et le nahuatl à l'Université de Mexico qui le conduiront au Yucatán. Après un premier mariage en 1961 avec Rosalie Piquemal (avec qui il a une fille, Patricia), il se marie en 1975 avec Jémia, originaire du Sahara Occidental et mère de sa deuxième fille Alice. Ensemble, ils écrivent Sirandanes (recueil de devinettes proverbiales courantes à Maurice) et Gens des nuages. En 1977, Le Clézio publie une traduction des Prophéties du Chilam Balam, ouvrage mythologique maya, travail qu'il avait effectué au Yucatán. Il enseigne entre autres aux universités de Bangkok, de Mexico, de Boston, d'Austin et d'Albuquerque, mais en 1978 il ne peut accéder au poste de chercheur au CNRS. À la fin des années 1970, Le Clézio opère un changement dans son style d'écriture et publie des livres plus apaisés, à l'écriture plus sereine, où les thèmes de l'enfance, de la minorité, du voyage, passent au premier plan. Cette manière nouvelle séduit le grand public. En 1980, Le Clézio est le premier à recevoir le Grand prix de littérature Paul-Morand, décerné par l'Académie française, pour son ouvrage Désert. En 1990, Le Clézio fonde en compagnie de Jean Grosjean la collection « L'Aube des peuples », chez Gallimard, dédiée à l'édition de textes mythiques et épiques, traditionnels ou anciens. Son intérêt pour les cultures éloignées se déplace dans les années 2000 vers la Corée, dont il étudie l'histoire, la mythologie et les rites chamaniques, tout en occupant une chaire de professeur invité à l'université d'Ewha. En octobre 2008, alors que paraît Ritournelle de la faim, inspiré par la figure de sa mère, il se voit décerner le prix Nobel de littérature. Depuis de nombreuses années, il parcourt de nombreux pays dans le monde, sur les cinq continents, mais vit principalement à Albuquerque, et en France, à Nice et à Paris. Il a publié une quarantaine de volumes : contes, romans, essais, nouvelles, deux traductions de mythologie indienne, ainsi que d'innombrables préfaces et articles et quelques contributions à des ouvrages collectifs[]. Il a été promu Officier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2009. Résumé de l’œuvre Ritournelle de la faim est un roman d'inspiration autobiographique écrit par Jean-Marie Gustave Le Clézio et édité par Gallimard en octobre 2008. En 1931, Paris accueille l’Exposition coloniale. Une petite fille de dix ans, Ethel, s’y promène avec son grand-oncle, Samuel Soliman. Ce dernier porte sur l’Exposition un regard d’autant plus ironique que lui-même est originaire de l’île Maurice. Néanmoins, en découvrant le pavillon de l’Inde, il décide de l’acquérir pour le faire reconstruire sur un terrain qu’il possède : il l’appellera la Maison mauve. Très impressionnée par ce projet, Ethel promet à son grand-oncle d’en assurer la réalisation après sa mort. En effet, Samuel Soliman est un homme âgé, riche, qui veut faire de la jeune fille son héritière. Peu de temps après survient un événement capital dans la vie d’Ethel : au collège, elle fait la connaissance de Xénia, fille d’immigrés russes désargentés et hautement cultivés. Dès lors, Ethel devient inséparable de Xénia. Mais leur amitié va peu à peu se déliter à mesure que se précise la montée de l’extrême droite en France et que la situation financière des Soliman se dégrade. Car si le père d’Ethel a réussi à confisquer la fortune du vieil homme, il a fait des placements financiers catastrophiques. Xénia épouse Daniel Donner, riche mais inculte, tandis qu’Ethel se fiance avec Laurent Feld. Lorsque les hostilités commencent, les Soliman se réfugient à Nice. S’ouvre alors une période très sombre pour Ethel, qui va connaître la faim, la peur et l’humiliation. En 1945, elle retrouve Laurent. Il lui raconte son engagement dans l’armée canadienne et les atroces scènes de combats contre les Allemands. Puis il évoque un événement encore plus atroce : l’arrestation de sa tante Léonora en 1942 lors de la rafle du Vel’ d’Hiv’ et sa mort en déportation. Avant d’émigrer au Canada avec Laurent, Ethel revoit une dernière fois Xénia et comprend que leur amitié est devenue impossible. Plus tard, au début des années 2000, Ethel se promène sur le parvis de Beaugrenelle où elle songe avec émotion à ce que ces immeubles recouvrent désormais : l’ancien Vel’ d’Hiv’ et son cortège de mauvais souvenirs. Les personnages principaux - Ethel : Ethel vit dans un milieu bourgeois. Sa mère est réunionnaise, son père vient de l’île Maurice et tout ce petit monde vit à Paris. La vie est rythmée par les allées et venues des « amis » de ses parents et de leurs conversations de salon. Chaque mois, ils se réunissent tous dans l’appartement des Brun et chacun y va de sa petite réflexion sur les affaires, l’économie, la politique. Ethel comprend peu à peu que les « amis » cherchent à profiter de la crédulité de son père pour le plumer. Elle entend aussi les réflexions antisémites qui commencent à surgir et sent instinctivement que ça ne lui plaît pas. Tout se détraque définitivement avec la mort du grand-oncle bien aimé : Samuel Soliman. Ses rêves de petite fille meurent avec lui. Elle va assister, impuissante à la dilapidation de la fortune parentale et comprend alors qu’elle est entourée de personnes faibles, intéressées ou fourbes, qu’elle va être seule à se battre dans une période particulièrement sombre de l’histoire. S’enchaînent alors les déceptions, la colère, la pauvreté et la faim. - Monsieur Soliman : Il est le vieil oncle d’Ethel et une des seules personnes qui la comprenne. Il lui apprend à ne « pas marcher dans le même sens que la foule » et en fait l’héritière de son grand rêve, ce pavillon à construire, qui le ramènerait vers son Île Maurice natale. C’est lui qui accompagne toute son enfance, qui refait son éducation, qui la maintient dans une vie où l’on peut encore rêver. Son décès correspondra au début de la chute, de l’enfance à l’âge adulte, des rêves à la dure réalité sociale et politique. - Laurent Feld : Jeune Mauricien juif émigré en Angleterre, ami de la famille, qui aura tôt fait de la séduire par sa distinction et sa timide simplicité. C’est lui qui, d’une certaine manière, prendra le relais du vieux Soliman, préservant Ethel de l’entourage nauséabond qui s’immisce peu à peu chez les Brun. - Xénia : Elle est la seule amie d’Ethel. Xénia est une jeune aristocrate russe déchue, nombriliste et prétentieuse, qu’Ethel admire, mais qui en retour ne s’intéresse absolument pas à elle. Xénia trouble Ethel qui l’admire, l’idolâtre et rêve de lui ressembler. Le roman - Nous ne tirons pas un véritable intérêt de ce roman si ce n’est le personnage d’Ethel qui nous montre ce qu’est la volonté de se battre jusqu’au bout pour réaliser un rêve, mais la petite fille nous apporte les valeurs qui lui font garder cette volonté de vivre et de continuer à se battre même si autour d’elle, plus rien n’a de sens et ne vaut la peine d’être vécu : la fidélité, l’amitié et la solidarité. - Le thème de la faim est annoncé par l'auteur dans une sorte d'avant-propos : «Je connais la faim, je l'ai ressentie. Enfant, à la fin de la guerre, je suis de ceux qui courent sur la route à côté des camions des Américains, je tends mes mains pour attraper les barrettes de chewing-gum, le chocolat, les paquets de pain que les soldats lancent à la volée…» Ce thème de la faim — au sens alimentaire — se retrouve essentiellement, à la fin du livre, à partir de la page 152, lorsque la famille Brun, ruinée, est installée à Nice — où l'auteur est né — et que l'on y retrouve Ethel avec ses parents, attendant la Libération, et en ce qui concerne Ethel dans l'attente de Laurent Feld qui a servi dans l'armée canadienne et qui fréquentait le salon de la rue du Cotentin, avant la double débâcle de la famille d'Alexandre Brun et de l'armée française. Mais le thème de la faim est aussi celui de l'attente d'événements pour lesquels la vie vaut d'être vécue ; or, le sentiment de vide rode dans l'esprit et la chair d'Ethel : manque d'amour venant du foyer familial, vide du jardin de la rue de l'Armorique, déception de la relation avec Xénia. Le thème n’est donc pas uniquement la faim au sens propre du terme mais aussi la faim d’amour, d’amitié, de bonheur. La faim de vivre. - Nous pouvons rapprocher ce roman de notre objet d’étude Le romancier et ses personnages car ce récit nous apporte les détails de la vision de l’Homme et du monde en période de guerre.
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