Devoir de Philosophie

halle (architecture) - architecture.

Publié le 14/05/2013

Extrait du document

architecture
halle (architecture) - architecture. halle (architecture), salle, généralement de grande dimension, dans laquelle a lieu le marché. L'architecture des halles est conçue pour faciliter la circulation des personnes afin d'améliorer la qualité du négoce. Dès le XIe siècle, Paris possède une halle qui se tient à peu près à l'emplacement du marché des Innocents. En 1183, Louis VI le Gros fait construire deux halles entourées d'une muraille, fermées par des portes et gardées. Mais c'est réellement à partir du XIIIe siècle que les halles vont se multiplier. Au Moyen Âge, elles sont habituellement situées près d'une place au coeur des villes, c'est-à-dire au centre du noeud des échanges commerciaux. Les halles peuvent être générales, ce sont alors les « halles du commun «, ou bien spécialisées, comme les halles à la boucherie d'Amiens incendiées en 1391, celles aux laines de Rouen ou celles aux draps de Bruges qui surmontent le canal où accostent les bateaux. Bien souvent la mairie, le tribunal ou les porches d'églises sont investis par les étals qui s'y abritent, et ces édifices publics deviennent, avec le temps, de véritables halles. C'est le cas des grandes halles situées au rez-de-chaussée de l'hôtel de ville d'Ypres en Belgique qui datent du XIIIe siècle ou de celles qui entourent le parvis de la cathédrale de Laon. Durant cette période, deux types de marchés couverts coexistent : le premier est constitué par des baraques -- ou échoppes -- organisées autour d'une galerie avec au centre un préau carré. Cette disposition, présente aux anciennes halles de Bruges, est héritée de certains marchés romains tel celui de Timgad (Algérie). Le deuxième type de halle est le modèle le plus répandu en France : l'ensemble est formé par un bâtiment allongé, ouvert ou fermé sur les côtés, divisé en deux, trois, voire cinq nefs. Cet agencement a pour origine celui de la basilique antique et, comme elle, la halle souvent voûtée sert aux grandes assemblées ou aux fêtes. La halle ouverte est éclairée par la lumière du jour. Bien aérée, elle permet une bonne conservation des produits mis en vente. Il subsiste de très belles halles construites aux XVe et XVIe siècles, comme à Vivonne en Poitou ou à Milly-la-Forêt dans l'Essonne, qui datent de 1479 et dont la charpente est supportée par quarante-huit piliers reposant sur des bases en pierre. La halle fermée par des portes ressemble aux granges médiévales. Elle assure protection contre les intempéries mais aussi contre le vol et les fraudes. Mais le problème de la ventilation et de l'éclairage se pose de manière cruciale. Une des solutions trouvées est la construction de halles à demi-fermées : elles sont closes par des murs du côté des pignons et ouvertes sur la longueur. Le toit repose sur des piliers en pierre ou des poteaux en bois, comme aux halles d'Égreville en Seine-et-Marne construites au début du XVIe siècle. À la fin du Moyen Âge, de nombreuses corporations possèdent leurs propres halles, comme les drapiers et les bouchers de Beauvais. Le commerçant doit acquitter des taxes au seigneur ou à la ville en dédommagement des frais de construction et d'entretien des halles, parmi lesquelles figurent le droit de circulation, le droit d'étalage qui permet au marchand de conserver une place attitrée, ou le droit de « halage « qui est perçu sur la vente des denrées. En 1735, Louis XV fait construire un nouveau marché sur la place du Parc-aux-Cerfs dans le quartier Saint-Louis de Versailles. Un plan d'ensemble des halles est projeté et le découpage est effectué selon le principe des carrés spécialisés dans un commerce. C'est ainsi qu'apparaissent le carré de la boucherie, le carré aux herbes ou le carré aux marées. Ces halles sont construites en petites baraques constituées d'un bâtiment avec cave, comprenant une boutique, une arrière-boutique et une chambre au-dessus, le tout chauffé par une cheminée. Pour des raisons de salubrité et de pestilence, les échevins et les bourgeois tentent de déplacer les halles dans les périphéries des villes. Pourtant, au XIXe siècle, de nombreux marchés couverts sont construits au coeur des quartiers anciens, comme au chevet de Notre-Dame-la-Grande de Poitiers ou au flanc de Saint-Spire à Corbeil-Essonnes dans l'Essonne. Les halles de l'époque contemporaine sont marquées par l'apparition des charpentes métalliques qui remplacent celles en bois. Les plus célèbres sont les halles de Baltard à Paris construites de 1852 à 1866, agrandies en 1936 et détruites en 1972. Les architectes exploitent tout autant les techniques du verre que celles du fer, comme aux halles de Corbeil construites de 1863 à 1885. Ces matériaux apportent un nouveau confort à la halle qui conserve une grande qualité lumineuse, mais qui filtre et adoucit les rayons solaires. Les volets d'aération sont réglables selon les besoins en ventilation. Les halles du centre de Paris ont été remplacées après leur destruction par les halles de Rungis, immenses entrepôts construits en 1969. De nos jours, d'anciennes halles peuvent être réutilisées comme celles édifiées par Tony Garnier entre 1906 et 1928 à Lyon et qui abritent des salons et des expositions. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles