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Haendel, Georg Friedrich - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Haendel, Georg Friedrich - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Haendel, Georg Friedrich (1685-1759), compositeur anglais d'origine allemande de la fin de la période baroque, qui se distingua en particulier dans l'art de l'oratorio et qui, synthétisant aussi bien les influences anglaises, allemandes que françaises ou italiennes, fut apprécié dans toute l'Europe de son temps. 2 DÉBUTS Georg Friedrich Händel, suivant la forme allemande de son nom, est né le 24 février 1685, à Halle, en Allemagne, dans une famille sans éducation musicale. Son père, barbier devenu chirurgien, le vouait à une carrière juridique. Cependant, son talent musical se manifesta si clairement qu'il reçut, avant même son dixième anniversaire, une formation musicale formelle, prodiguée par le célèbre organiste et compositeur de Halle, Friedrich Wilhelm Zachau (écrit également Zachow). Ce fut la seule instruction musicale formelle qu'il ait jamais reçue. Bien que son premier poste, juste après son dix-septième anniversaire, fût celui d'organiste d'église à Halle, les préférences musicales de Haendel furent tout autre. Ainsi, en 1703, il partit pour Hambourg, centre de l'opéra allemand ; il y composa, en 1704, son premier opéra, Almira, qui connut un grand succès l'année suivante. Mais Haendel ressentit le besoin d'aller plus loin et, poursuivant son désir de devenir compositeur d'opéra, il partit pour l'Italie, s'arrêta tout d'abord à Florence, au printemps 1707, puis s'installa à Rome, bénéficiant de la protection de la noblesse et du clergé. Il y fit la connaissance d'Alessandro et Domenico Scarlatti. Il composa des opéras, des oratorios, parmi lesquels on peut citer la Résurrection, donnée à Rome le 8 avril 1708, et de nombreuses petites cantates profanes. Son séjour italien se termina par un succès spectaculaire : celui de son cinquième opéra, Agrippina, créé le 26 décembre 1709 à Venise. 3 CARRIÈRE À L'OPÉRA DE LONDRES Haendel, Water Music Water Music est un ensemble de trois suites pour orchestre composées par Haendel pour les fêtes nautiques royales qui eurent lieu le 19 juillet 1717 sur la Tamise. Les deux premières, en fa et ré, utilisant largement les cuivres, furent sans doute jouées sur l'eau. La troisième, associant flûte et cordes, a un caractère plus doux et intimiste.Georg Friedrich Haendel, Water Music, Suite en ré majeur, interprétée par la Capella Istropolitana, sous la direction de Bohdan Warchal, extrait. Archive Photos/Water Music, Suite en ré majeur, de Haendel, interprétée par la Capella Istropolitana, sous la direction de Bohdan Warcha. Extrait de Haendel, Fireworks Music - Water Music (Cat. # 8.550109) (p) 1988 Naxos of America, Inc. Tous droits réservés. En 1710, Haendel quitta l'Italie pour occuper un poste de maître de chapelle (compositeur et chef d'orchestre) à la cour de Hanovre, en Allemagne. À la fin de l'année 1710, il partit pour Londres, où il connut, avec Rinaldo (1711), un second triomphe à l'opéra. De retour à Hanovre, il obtint la permission d'un deuxième court voyage à Londres, où il resta jusqu'à la fin de ses jours. En effet, en 1714, son précédent employeur, l'Électeur de Hanovre, fut couronné sous le nom de George I er d'Angleterre. La pension de Haendel fut doublée et il devint précepteur des enfants du roi. En 1717, il écrivit pour le roi George Ier la Water Music pour une fête nautique. Sous la protection du duc de Chandos, il composa l'oratorio sacré Esther, l'oratorio profane Acis et Galatée (1718), onze Anthems Chandos, des grands motets pour choeur, soli et orchestre (1717-1720). En 1719, Haendel fut nommé Master of Music à la Royal Academy of Music, récemment créée et qui entendait promouvoir l'opéra. C'est sous l'égide de cette institution que furent créés certains des plus grands opéras de Haendel : Radamisto (1720), Jules César en Égypte (1724), Tamerlan (1724) et Rodelinda (1725). En 1726, Haendel obtint la nationalité britannique et anglicisa son nom se faisant désormais appeler George Frideric Handel. En 1728, la Royal Academy of Music fut dissoute. L'année suivante, il forma une nouvelle compagnie, au King's Theatre, mais, à la suite d'un conflit qui l'opposa à un chanteur, un certain nombre de musiciens suivirent ce dernier et fondèrent une compagnie rivale, Opera of the Nobility. Les deux compagnies firent faillite en 1734. Haendel monta alors sa propre troupe à Covent Garden, où il fit jouer ses opéras jusqu'en 1737, année où, après une attaque de goutte, il se retire quelque temps à Aix-la-Chapelle. 4 ORATORIOS En 1738, Haendel entama une nouvelle période fervente de composition d'opéras, qui prit fin avec Deidamia, en 1741. Toutefois, pendant les années 1730, les deux grands axes suivis par Haendel furent, tout d'abord, la composition d'oratorios dramatiques en langue anglaise, en particulier Athalia (1733) et Saul (1739), puis l'écriture de grands concertos, les Solos concertos, op. 4 (1736, cinq pour l'orgue et un pour la harpe) et les douze Concerti grossi, op. 6 (1739). En 1741, il écrivit en moins d'un mois l'oratorio le Messie, qui est la plus célèbre de ses oeuvres. Donné pour la première fois à Dublin le 13 avril 1742, cet oratorio connut un immense succès également à Londres, en mars 1743. Haendel continua de composer des oratorios au rythme de deux par an environ. Il écrivit des oeuvres magistrales telles que Samson (1743), Musique pour les feux d'artifice royaux (1749), Salomon (1749) ou le splendide et méconnu Théodora (1750). En 1751, il se fit opérer de la cataracte, mais l'opération échoua. Il commença alors à perdre la vue. La dernière représentation musicale à laquelle il assista, le 6 avril, à Londres, fut celle du Messie. Il mourut à Londres le 14 avril 1759. Il est enterré à l'abbaye de Westminster. 5 ART ET HÉRITAGE MUSICAL DE HAENDEL Compositeur de plus de quarante « opere serie «, de vingt-deux oratorios et de deux passions, Haendel maîtrisait dans la musique vocale la souplesse mélodique, l'intensité dramatique dans l'expression des sentiments et l'amplitude des choeurs. Sa musique instrumentale est d'égale qualité. Influencée par l'école italienne, elle donne aux violons des parties fluides et virtuoses et tempère l'amplitude, voire la grandiloquence de certains passages, comme dans Musique pour les feux d'artifice royaux ou Water Music, par la finesse d'une ligne mélodique ou la chaleur d'un timbre, comme dans les concerti grossi. Inventive, elle joue de grandes variétés de mouvements, dans l'élégance et la souplesse, loin de la structure mathématique adoptée par Bach. Son art, qui s'inscrit pleinement dans la musique baroque en cela, est un art de synthèse autant que d'invention : il mêle les influences italienne, pour la technique harmonique des concertos et des trios, française, dans l'opéra et les oratorios, dont les ouvertures évoquent fréquemment Rameau ou Lully, anglaise, dans l'art des odes et des hymnes, allemande, dans la musique religieuse, qui évoque parfois Buxtehude, à la chaire duquel Haendel voulut succéder au début de sa carrière, en 1703, à Lübeck. Pendant toute sa vie, Haendel évita les rigoureuses techniques du contrepoint de son compatriote et exact contemporain Jean-Sébastien Bach. Il sut produire ses effets par les moyens les plus simples, faisant toujours confiance à son propre sens de la musique. L'héritage laissé par Haendel se caractérise par la puissance dramatique et la beauté lyrique inhérentes à toute sa musique. Ses opéras sont passés d'une utilisation rigide de schémas conventionnels à un traitement plus flexible et dramatique des formes du récitatif, de l'arioso, de l'aria, et des choeurs. Sa capacité à imaginer de grandes scènes, centrées autour d'un personnage unique, fut imitée plus tard dans certaines scènes dramatiques de compositeurs tels que Wolfgang Amadeus Mozart et Gioacchino Rossini. La plus grande contribution de Haendel à l'histoire de la musique fut la création d'un nouveau genre : l'oratorio dramatique, qui s'appuie, d'une part, sur les traditions existantes de l'opéra et, d'autre part, sur la force de sa propre imagination musicale ; il ne fait aucun doute que les oratorios de Joseph Haydn et de Felix Mendelssohn doivent beaucoup à ceux de Haendel. Haendel fut l'un des premiers compositeurs dont la biographie fut écrite (en 1760), dont les centenaires sont fêtés, et dont la musique complète a été publiée (40 volumes, 1787-1797). Selon divers témoignages, Ludwig van Beethoven tenait beaucoup à l'édition de ses oeuvres, qu'il possédait pour sa part. Bien qu'aujourd'hui, comme au XIXe siècle, Haendel soit surtout célèbre pour un petit nombre de ses oeuvres telles que Water Music et le Messie, des tentatives de plus en plus nombreuses sont faites pour faire connaître au public ses autres compositions, en particulier ses opéras. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« Compositeur de plus de quarante « opere serie », de vingt-deux oratorios et de deux passions, Haendel maîtrisait dans la musique vocale la souplesse mélodique, l'intensité dramatique dans l'expression des sentiments et l'amplitude des chœurs.

Sa musique instrumentale est d'égale qualité.

Influencée par l'école italienne, elle donne aux violons des parties fluides et virtuoses et tempère l'amplitude, voire la grandiloquence de certains passages, comme dans Musique pour les feux d'artifice royaux ou Water Music, par la finesse d'une ligne mélodique ou la chaleur d'un timbre, comme dans les concerti grossi.

Inventive, elle joue de grandes variétés de mouvements, dans l'élégance et la souplesse, loin de la structure mathématique adoptée par Bach. Son art, qui s'inscrit pleinement dans la musique baroque en cela, est un art de synthèse autant que d'invention : il mêle les influences italienne, pour la technique harmonique des concertos et des trios, française, dans l'opéra et les oratorios, dont les ouvertures évoquent fréquemment Rameau ou Lully, anglaise, dans l'art des odes et des hymnes, allemande, dans la musique religieuse, qui évoque parfois Buxtehude, à la chaire duquel Haendel voulut succéder au début de sa carrière, en 1703, à Lübeck. Pendant toute sa vie, Haendel évita les rigoureuses techniques du contrepoint de son compatriote et exact contemporain Jean-Sébastien Bach.

Il sut produire ses effets par les moyens les plus simples, faisant toujours confiance à son propre sens de la musique.

L'héritage laissé par Haendel se caractérise par la puissance dramatique et la beauté lyrique inhérentes à toute sa musique.

Ses opéras sont passés d'une utilisation rigide de schémas conventionnels à un traitement plus flexible et dramatique des formes du récitatif, de l'arioso, de l'aria, et des chœurs.

Sa capacité à imaginer de grandes scènes, centrées autour d'un personnage unique, fut imitée plus tard dans certaines scènes dramatiques de compositeurs tels que Wolfgang Amadeus Mozart et Gioacchino Rossini. La plus grande contribution de Haendel à l'histoire de la musique fut la création d'un nouveau genre : l'oratorio dramatique, qui s'appuie, d'une part, sur les traditions existantes de l'opéra et, d'autre part, sur la force de sa propre imagination musicale ; il ne fait aucun doute que les oratorios de Joseph Haydn et de Felix Mendelssohn doivent beaucoup à ceux de Haendel. Haendel fut l'un des premiers compositeurs dont la biographie fut écrite (en 1760), dont les centenaires sont fêtés, et dont la musique complète a été publiée (40 volumes, 1787-1797).

Selon divers témoignages, Ludwig van Beethoven tenait beaucoup à l'édition de ses œuvres, qu'il possédait pour sa part.

Bien qu'aujourd'hui, comme au XIX e siècle, Haendel soit surtout célèbre pour un petit nombre de ses œuvres telles que Water Music et le Messie, des tentatives de plus en plus nombreuses sont faites pour faire connaître au public ses autres compositions, en particulier ses opéras. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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