Guimard, Hector - architecture.
Publié le 14/05/2013
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Guimard, Hector - architecture. Guimard, Hector (1867-1942), architecte et décorateur français, un des pères de l'Art nouveau en France. Né à Lyon, Hector Guimard s'inscrit à l'École nationale des arts décoratifs en 1882 où il se lie d'amitié avec le directeur de l'école, le peintre Louvrier de Lajolais. Il suit les cours d'un disciple de Viollet-le-Duc, Charles Genuys et ceux de Raulin à l'atelier Vaudremer. En 1885, l'École des beaux-arts l'accueille pour trois années à l'issue desquelles il n'obtient pas de diplôme. Entrepreneur précoce, c'est de cette époque que date sa première commande, un café-restaurant situé quai Louis-Blériot. En 1889, il réalise l'école du Sacré-Coeur (9 avenue de la Frillière) dont les piliers de fonte de la façade sont un emprunt admiratif à son « maître « Viollet-le-Duc. En 1894, bénéficiaire d'une bourse de voyage, il se rend au Royaume-Uni et en Belgique où il fait la rencontre décisive de l'architecte Victor Horta, rencontre qui décide de son intérêt pour l'abstraction. Véritable manifeste de l'Art nouveau, c'est le Castel Béranger (1895-1898), un immeuble de rapport de trente-six appartements situé au 14 rue La Fontaine, qui le fait connaître. Guimard en conçoit simultanément les décors et aménagements intérieurs et extérieurs, fidèle au credo de Horta qui désire l'unité profonde de toute oeuvre. Rejetant la symétrie comme principe d'organisation, Guimard dessine la ligne dynamique, « en coup de fouet «, des éléments de serrurerie, de ferronnerie, des vitraux, des meubles ou des papiers peints. Il anime les façades en employant plusieurs matériaux (briques rouges, grises et émaillées, pierres de taille, meulière, métal), jouant de leurs différentes couleurs. L'agencement intérieur de l'immeuble est indiqué par des décrochements, des encorbellements, les formes et dimensions des ouvertures. Ce dédain des formes géométriques traditionnelles au profit de courbes fluides lui attire les foudres de la critique qui voit en lui un créateur « mallarméen « et un véritable « Ravachol de l'architecture «. Ce qu'on a appelé le « style Guimard « a été popularisé par les entrées et édicules du métro parisien (1900) dont il se voit confier la commande par le banquier et président de la jeune Compagnie du métro Adrien Bénard. En fonte moulée, en fer et en verre, les formes de ces édicules évoquent des végétaux ou des animaux, mais demeurent proches de l'abstraction. Le succès de cette série, modulaire et standardisée, ne s'étend pas à ses recherches des années vingt qui s'orientent vers la préfabrication d'habitations individuelles et le travail du béton (synagogue de la rue Pavée dans la Marais, 1913). Revendiquant le titre d'« architecte d'art «, il construit des immeubles et des villas (1909 et 1910 : six immeubles de la rue Agar et l'hôtel Mezzara, à Paris dans le XVI e arrondissement), où structures et décors fusionnent, dans la perspective de l'idéal ruskinien de réconciliation de l'Art et de l'Utile. À l'instar de l'anglais William Morris (qui lui aussi revendiqua le titre d'« ouvrier d'art «), Guimard a toujours refusé la distinction entre les arts majeurs (peinture, sculpture et architecture) et les arts mineurs (ou « décoratifs «). Critiquant sa gratuité décorative, les architectes fonctionnalistes de la première moitié du XXe siècle ont rejeté massivement l'héritage de Guimard, malgré ses apports fondamentaux à la modernité. Les surréalistes sont les premiers à le réhabiliter, avant que la mode et le marché de l'art ne s'en emparent, dès les années soixante. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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