gratte-ciel - architecture.
Publié le 14/05/2013
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gratte-ciel - architecture. 1 PRÉSENTATION gratte-ciel, édifice à nombreux étages, atteignant une très grande hauteur, caractéristique de l'architecture urbaine du XXe siècle. 2 TECHNIQUE La construction des gratte-ciel a été rendue possible par l'utilisation de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux, en premier lieu l'acier. À la différence des édifices traditionnels, dont la structure portante est constituée par les murs, les gratte-ciel sont érigés au moyen de solides charpentes en acier, sur lesquelles sont fixées des dalles destinées à supporter des charges peu élevées. Alliée à l'emploi du béton, cette technique de construction permet de réaliser actuellement des bâtiments s'élevant sur plus de 500 m de hauteur. L'utilisation de structures en fer, puis en acier, apparaît en Angleterre (Royaume-Uni) au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, initialement dans le domaine de l'architecture industrielle. C'est en 1888, un an avant la construction de la tour Eiffel, qu'un architecte de Minneapolis, Leroy S. Buffington, fait breveter une structure en acier destinée à l'édification d'immeubles de bureaux et de logements. Le système est immédiatement adopté à Chicago (par l'école de Chicago), puis dans d'autres villes des États-Unis. Au cours des années suivantes sont résolus les problèmes d'ingénierie liés à la construction d'une telle structure (force du vent et mouvements d'oscillation, ascenseurs, climatisation, protection contre les incendies). L'utilisation de structure en béton armé fait son apparition dans les années 1960. 3 HISTORIQUE L'histoire des gratte-ciel débute à Chicago où, à la suite du terrible incendie qui détruit la ville en 1871, des bâtiments exceptionnellement hauts pour l'époque (10-12 étages) sont construits. Les charges sont encore supportées par les murs maçonnés, comme dans le Monadnock Building (Chicago), haut de 16 étages (soit environ 60 m de hauteur) et construit en briques par les cabinets Holabird & Roche Burnham & Root, entre 1891 et 1893. Le Manhattan Building, conçu par William Le Baron Jenney en 1890-1891, est le premier immeuble doté d'une structure en acier. L'élévation des édifices entraîne, à la fin du XIXe européenne traditionnelle mais, dès le début du siècle, une transformation radicale des conceptions architecturales et la création de nouvelles conventions esthétiques. Les premiers gratte-ciel adoptent les modèles ornementaux de l'architecture XXe siècle, apparaissent diverses tentatives pour créer un style novateur. Le postulat théorique de Louis Henri Sullivan selon lequel « la forme suit toujours la fonction « ( The Tall Building Artistically Considered, 1896) s'affirme à Chicago. À New York se développe une approche plus décorative, marquée par des influences néoclassiques et néogothiques (Ernest Flagg's Singer Tower, 1908 ; Woolworth Building dessiné par Cass Gilbert, 1913). À Chicago, l'adoption d'éléments décoratifs se développe à partir de 1922 (choix du projet néogothique de Howells & Hood lors du concours de la Tribune Tower). La silhouette caractéristique de Manhattan (New York) se dessine lors du développement économique des années 1920. Haut de 300 m, le Chrysler Building (1930), de style Art déco, devient le bâtiment le plus haut du monde jusqu'à l'inauguration en 1931 de l'Empire State Building (381 m). Les décrochements caractéristiques des façades des gratte-ciel de Manhattan résultent de lois promulguées en 1916 rendant obligatoire de calculer la superficie totale des bâtiments en fonction de la superficie au sol pour éviter que les zones de construction nouvelle soient privées de la lumière du Soleil. C'est ainsi que le Rockefeller Center (1931-1940) a été conçu en tenant compte des problèmes environnementaux que sa construction pouvait poser. L'influence américaine a été très forte en Europe. L'architecte allemand Ludwig Mies van der Rohe réalise en 1920 un spectaculaire projet pour un gratte-ciel de verre. Lors de son séjour aux États-Unis, il projette un nouveau modèle de gratte-ciel, le Seagram Building (1958) de New York, conçu en collaboration avec Philip Johnson. Après la Seconde Guerre mondiale, l'utilisation de coffrages en béton permet de réaliser des édifices de plus en plus hauts. À Chicago, l'étude Skidmore, Owings & Merrill construit le John Hancock Center (1965-1969) et la Sears Tower (1970-1974), l'édifice le plus haut du monde pendant plus de vingt ans (442 m). Représentatifs des nouvelles tendances contemporaines, des architectes comme Philip Johnson, Michael Graves, Cesar Pelli, Norman Foster ou Helmut Jahn ont considérablement modifié la conception architecturale du gratte-ciel. Tandis que le Sony Building (ancien AT&T Building, 1979) de New York, réalisé par Johnson, est un gratte-ciel postmoderne, le Portland Building (1983) de Graves (Portland, Oregon) est empreint d'un style « technologique « plus extrême. La Millenium Tower, projet conçu pour la ville de Tokyo par Norman Foster, atteindrait plus de 790 m de hauteur et accueillerait des bureaux, des hôtels, des magasins et des appartements. Malgré les controverses -- autour de l'incidence de ces constructions sur l'environnement --, les gratte-ciel, symboles de l'orgueil national, continuent à fasciner architectes, constructeurs et hommes de pouvoir. Dans la course à la construction de l'édifice le plus haut (frénésie à laquelle Paris intra-muros a en partie échappé après la polémique liée à la construction de la tour Montparnasse) participent aujourd'hui, outre les grandes métropoles américaines, des villes comme Shanghai (la Jin Mao Tower, achevée en 1998, atteint 420 m de hauteur), Kuala Lumpur (dont les Petronas Towers de Cesar Pelli, inaugurées en 1998, étaient les plus hautes tours du monde jusqu'en 2003) et Taipei (qui abrite la tour Taipei 101, le gratte-ciel le plus haut du monde avec 508 m et 101 étages). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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