GOSCINNY, René (14 août 1926-5 novembre 1977) Scénariste de bandes dessinées Son nom est pour toujours lié à Astérix, Obélix et Lucky Luke.

GOSCINNY, René (14 août 1926-5 novembre 1977) Scénariste de bandes dessinées Son nom est pour toujours lié à Astérix, Obélix et Lucky Luke. René Goscinny, né à Paris le 14 août 1926, est un des pères fondateurs de la bande dessinée française moderne. À dix-sept ans, il se retrouve seul en Argentine où son père avait émigré ; il se met au travail, économise de quoi voyager et part à dix-neuf ans pour New York. Sa passion pour la BD le mène tout droit dans les locaux de Mad, la bible bédéiste américaine débutante à l'époque. Il y rencontre Morris, créateur de Lucky Luke et Franquin, le père de Gaston Lagaffe. De retour en France, il travaille avec Charlier et Uderzo. Et en 1959, le trio fonde Pilote, journal mythique qui va découvrir, accueillir et faire connaître la majorité des grands de la BD : Bilal, Brétecher, Gotlib, Cabu, Christin, Mandryka, Pétillon, Reiser, Tardi, etc. Tous les styles, toutes les audaces, tous les thèmes sont présents. Goscinny, qui préfère le scénario au dessin, lance Astérix avec Uderzo. Le succès est immense, comme en témoignent les chiffres : 30 albums (290 millions d'exemplaires vendus dans le monde, traduits en 77 langues). Il écrit 36 albums de Lucky Luke avec Morris (258 millions d'exemplaires vendus pour les 78 albums existants, traduits en 30 langues), 23 albums d'Iznogoud dessiné par Tabary (10 millions d'exemplaires vendus dans le monde) et raconte Le Petit Nicolas (cinq livres dessinés par Sempé, 7 millions et demi d'exemplaires, traduits en 29 langues). Secret, discret, on le trouvait même fermé : " Il était tellement réfrigérant, se souvient Claire Brétecher qui a débuté dans Pilote, que personne n'osait lui dire des choses gentilles ". Un lonesome cow-boy ? Il s'avouait sérieux parce qu'il écrivait pour des enfants " qui sont des lecteurs avec lesquels il ne faut pas rigoler ! ". Cette rigueur ne l'empêchait pas d'être l'ami le plus attentif et le plus généreux. Son sens de l'humour n'était dans aucune circonstance pris au dépourvu. Il meurt le 5 novembre 1977, d'un infarctus du myocarde, durant un test de l'effort alors même qu'il décrivait au cardiologue les symptômes qu'il éprouvait. Le seul gag qu'il ait inventé qui n'ait fait rire personne.