germinal partie 5 chapitre 5 commentaire gratuit
Publié le 31/01/2016
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Composition du commentaire
● Introduction
Germinal de Zola parait en 1885. Pour la première fois en littérature, un auteru peint avec précision et forces de détails l\\'univers des mines. Conformément à sa volonté naturaliste, Zola va dans cette œuvre allier réalisme et théorie de l\\'hérédité et du milieu social. Ainsi, il met en scène un personnage, Etienne Lantier, jeune ouvrier, animé par la volonté d\\'ameliorer la condition sociale des mineurs. Il va donc conduire ces derniers vers la grève puis la révolte, pensant faire obtenir plus de consideration au metier. Notre passage s\\'ouvre justement sur la révolte des mineurs (Chapitre 5, 5eme partie). En grève depuis plusieurs semaines, les mineurs et leurs familles sont affamés. En proie à la colère et à la tourmente, ils décident d\\'aller réclamer de la nourriture à la hiearchie. En quoi ce passage est-il-révélateur de la complexité de l\\'écriture zolienne ? Comment et pourquoi réalisme et force poétique sont-ils réunis dans ce passage ?Nous constaterons d\\'abord que ce passage prend l\\'allure d\\'un tableau epique, nous verrons ensuite que cette peinture n\\'est autre qu\\'une denonciation d\\'une réalité puis nous nous intéresserons à la portée symbolique. ● I. Un tableau épiquea. Un cortège solidement structuré * Stucture surprenante : femmes en tête de cortège >> êtres plus faibles, plus doux = revolte inattendue* Forme epique nait de la douleur qui atteint son paroxysme.* Structure organisée : « mères, femmes jeunes, vieilles » >> apparition de l\\'organisation avec « quelques unes, d\\'autres, tandis que ». * Apparition des hommes = enchainement avec « et...ensuite ».* Rythme ternaire : - Hommes en tryptique > « haveurs, galibots, raccommodeurs » - Femmes aussi > « mères, jeunes, vieilles » = symétrie* Organisation du cortège qui force à l\\'admiration. b. Une peinture en mouvement * « Avaient paru » = scène en mouvement* Adjectifs « épars, dépeignés par la course » = scène qui prend vie sous les yeux du lecteur.* Allitération en [p] « épars, depeignés, par, peau » martèle le texte et mime le pas de la foule. * Mouvement repris par de nombreux verbes d\\'actions « soulevaient », « agitaient », « brandissaient » = epaisseur à la description, foule qui s\\'anime devant nos yeux. * Passé simple « déboulèrent » evoque une certaine rapidité, temps qui rompt avec l\\'imparfait = on rentre de plus belle dans l\\'action. * Allitération en [l] : « déboulérent, mille, seul, roulait, laine, loques, culottes... » = roulement, déboulement des hommes. c. La foule, personnage epique* Etre collectif >> aucune mise en valeur d\\'un individu.* Alternance de pluriels et substantifs abstraits au singulier. * Forme commune portée par un seul chant « La Marseillaise », par une seule dynamique « le claquement des sabots ». * Tout vise à l\\'uniformité « un seul bloc », « serré », « confondu »...(énuméartion)* Zola est l\\'observateur des foules, il aime à souligner la force qui s\\'élève du collectif, le mouvement, l\\'organisation compacte, l\\'entité « foule » donne à ce passage une force épique rarement egalée en littérature depuis Zola.* Metonymie : tout defini par une partie « les yeux », « le trou des bouches ». ● II. Dénonciation d\\'une réalité socialea. Un objectif naturaliste/Un réalisme extrème pour découvrir les lois qui régissent le monde* Isotopie de la pauvreté « guenilles, en loques, culottes deteintes, cordes de leur cou décharnées... ».* Superlatif « lasse d\\'enfanter des meurt-de-faim » = emotion forte.* Contexte historique \\'révolte) réaliste. b. Naissance de l\\'animalité, symbole de la misèreL\\'auteur nous oblige à constater la misère * Terme « femelles » : animalité => femme reduite à sa fonction elementaire = enfanter. * Homme = gibier : « ils déboulèrent », « sabots » (utilisé dans sa double dimension homme/animal). * Chant comparé à un « mugissement ». * « En effet » = intervention directe du narrateur (denonciation) : il veut montrer, en rabaissant les hommes au rang d\\'animaux que leurs difficultés à vivre les oblige à la deshumanisation. * Termes péjoratifs et horrifiants accumulés « fauves », « enragée », « placide », « bouches noires » >> prise de position du narrateur qui denonce et expose son constat affligeant. c. Denonciation de la hiearchie sociale* Opposition - Foule des ouvriers/petit groupe de borugeois. - Mouvement/immobilité « ne bougeait plus », « ils regardaient » - Colère/Terreur * Ridicule de la replique « Oh ! Superbe ! » mise en valeur par l\\'oxymore « belle horreur » >> accentue la distance qu\\'il existe entre les deux classes = proletariat qui s\\'apprète à la revolution / bourgeoisie qui prend le temps de penser à l\\'art. ● III. Une portée symbolique, un passage prophétiquea. Une foule, symbole d\\'une armée qui monte au combat* Impression de violence dominante dans tout le passage + vocabulaire de l\\'armée qui transforme cette bande de « furieux » et de « femmes » qui hurlent en une armée en marche :- Femmes qui agitent leurs petits en guise de drapeau- Les plus jeunes, qualifiées de « guerrières » - Verbe « brandir » qui renforce le terme « bâton » (l\\'arme des paysans, de peuple) Bâtons tenus par les femmes - bâtons de fer tenus par les hommes- Chant militaire « la Marseillaise » - Claquement des sabots = armée marchant au pas * Tableau rappelant La Liberté guidant le peuple de Delacroix en 1830. b. Un tableau révolutionnaire- Personnages : symbole de mort * Drapeau des révoltés est : - D\\'un coté les petits (qualifiées de « meurt-de-faim » = deuil qui évoque la mort)- D\\'un autre, la hache est comparée au couperet de la guillotine. Hache = menace des bouches noires (« gueules noires » >> surnom des mineurs) - « Vision rouge de la révolution »* Référence constante au sang et au massacre (bouchers)* Coucher de soleil : rayons « pourpres »* Dérivation autour du sang : « ensanglantés », « saignants »... (l.18 à 20)* Image du boucher (massacre + image du sang) * Vision rouge >> soirée sanglante - Rétablissement de l\\'ordre : un monde nouveau * Ambiguité des points de vue dans le dernier paragraphe = volonté de semer davantage la révolte dans le texte.* Lexique de la violence + utilisation du conditionnel (aspect prophétique) annonce un avenir troublé, la fin d\\'une epoque. * Scène envisagée soit par Zola, soit par les revoltés.* Verbe « emporterait » dévellopé : anarchie qui s\\'impose dans le passage, isotopie de la barbarie, retour à la vie sauvage.* « Une nouvelle terre repousserait peut-être » : ambiguité des points de vue (Auteur/Mineurs ?)* Grande force dramatique, valeur de prémonition, presque dans l\\'utopie.
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