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Germinal, grand roman du XIXe siècle, met en scène la vie quotidienne des mineurs dans la mine d'Anzin. Dans un passage qui se trouve au cinquième chapitre de la première partie, l'auteur parle surtout des chevaux de la mine. En comparant ce passage à un passage du livre de Simonin, nous étudierons la manière dont Zola utilise la documentation livresque ? Quel sens entend-il donner à ce passage ? Pour quelles raisons intègre-t-il cet épisode dans son oeuvre ?

Publié le 10/02/2011

Extrait du document

germinal

    Tout au long du roman, les chevaux apparaissent. Mais l’auteur leur accorde une plus grande importance dans ce passage. En le comparant à l’extrait du livre intitulé « Le monde souterrain ou les mines et les mineurs « de Louis-Laurent Simonin, nous remarquons quelques similitudes. Tout d’abord, certains mots-techniques liés à la descente des chevaux dans la mine ont été repris du texte de Simonin comme « manœuvre « ou encore « filet « qui sert à descendre le cheval dans la mine. D’une part, ce sont des mots que seules ceux qui connaissent la mine comprennent. D’autre part, ils sont importants pour avoir la possibilité de décrire ce qui se passe dans la mine.

                Ensuite certains passages du texte de Simonin sont développés par Zola. En plus de reprendre des informations à propos des chevaux, l’auteur de Germinal relève aussi la gentillesse des ouvriers.  En effet nous voyons dans l’image que l’ouvrier pose du foin dans les cotés de la cage pour que le cheval ne se blesse pas. Ce simple geste va être transformé en une « émotion «. A Anzin, les ouvriers s’inquiètent pour Trompette puisqu’on nous dit que « l’émotion grandissait «. Au bout de quelques minutes, ils ont même commencé à se poser des questions  « Quoi donc ? Est-ce qu’on allait le laisser en route, pendu dans le noir ? «. Il y a donc une amplification de l’inquiétude des ouvriers. Zola développe aussi le « peu à peu « qui se trouve dans la cinquième ligne. Ce passage décrit la fin de la descente du cheval. Lorsque ce dernier arrive, il a besoin de quelques temps pour retrouver ses esprits et surmonter la peur qu’il a éprouvé. Cette étape est développé par Zola sur un peu plus d’un paragraphe, de la ligne quinze à la ligne trente. Le passage de Zola décrit d’abord l’immobilité du cheval « Il ne bougeait toujours pas « (ligne 16 et ligne 28) et ce à plusieurs reprises. Le cheval ne se met à bouger qu’à la ligne vingt-neuf : « Enfin, on le mit debout «. Enfin, il y a une proximité entre l’extrait de Zola et l’image. Dans celle-ci, nous observons que l’œil du cheval est écarquillé. Dans Germinal, on remarque que la description correspond à cette image : elle est « grande ouverte «.  Mais la peur qu’éprouve le cheval n’est pas uniquement reprise par cette brève description, elle est développé tout le long du texte.

                Cependant, nous observons aussi une grande différence entre ces deux textes. En premier lieu, il y a une différence au niveau de la subjectivité : l’un est subjectif, l’autre est objectif. Le texte de Simonin est uniquement objectif puisqu’il est explicatif. Son seul but est d’informer le lecteur en donnant par exemple les différentes manières de procéder pour descendre le cheval. Il est « attachés aux câbles, soit dans des filets, soit par des courroies «. Le texte de Zola est lui subjectif. D’une part, il s’attarde sur la peur des chevaux et on le voit au termes comme « cauchemar « (ligne 16), « sanglot « (ligne 23) ou encore « mort «(ligne 25) qui forme le champs lexical de la peur. D’autre part, il donne des noms aux chevaux alors que Simonin  emploie des articles définis comme « ils «. Zola les nomme Batailles et Trompette. Les noms qu’il a choisis à ces animaux sont très importants car il rappelle la bataille que les mineurs auront à mener. Ceci confirme la subjectivité de Zola.

 

                Zola a donc utilisé les documents sur lesquels il s’est basé à sa guise pour leur donner un sens voulu. Dans cet épisode consacré aux chevaux, plusieurs termes interpellent notre attention et nous mène vers la conclusion suivante : Zola a fait une personnification des chevaux. Les termes attribués à ces animaux sont habituellement attribué aux hommes. Tout d’abords, ils ont des sentiments  comme la peur qui est très présente le long du texte. On voit par exemple des termes comme « pétrifiéé « ou encore « terreur «. Ils ressentent aussi de la nostalgie. On le voit lorsque Bataille ressent auprès de Trompette «  la joie de ces chose anciennes «. Il n’avait pas vu le Soleil depuis plusieurs années. En plus du passage qui dit que Bataille trouvait à Trompette « la bonne odeur du grand air «, ceci prouve que ces bêtes disposent d’un atout, la mémoire. Cette faculté chez les animaux ne les permet pas de se rappeler de choses si anciennes alors que Bataille se rappelle de sensation vieille d’une dizaine d’années.  Enfin, sachant que le même sort que Bataille sera attribué à Trompette, Bataille ressent aussi de la « mélancolie « face à ce nouveau camarade.  Cette mélancolie est accentuée par « l’attendrissement d’un sanglot « de la part de Bataille. Il ressent donc de la tristesse.  En somme, ces chevaux ressentent de la peur, de la nostalgie de la mélancolie et  de la tristesse et ont aussi une grande mémoire.  Nous pouvons donc dire qu’à travers les chevaux, Zola décrit les mineurs, leur situation et aussi leur souffrance.

 

                En plus de décrire la descente du cheval dans la mine et la situation des mineurs, l’auteur décrit aussi le côté fatal et inhumain de la mine. C’est d’abord un « trou obscur «, une « salle profonde, retentissante de vacarme «. Vivre dans cet endroit est rapproché à un « cauchemar «. On y oublie même « l’odeur […] du soleil dans les herbes «. C’est pour ça que l’arrivée de Trompette  est pour Bataille une « bouffée « de son passé, comme s’il étouffait dans son présent, à l’intérieur de la mine. Enfin, pour Zola, Trompette est un « prisonnier de plus qui ne remonterait que mort «. Cela reviendrai à dire que la mine est une prison donc que les chevaux tout comme les mineurs en sont les prisonniers.

 

                Zola intègre cet épisode à son œuvre pour plusieurs raisons. En premier lieu, c’est pour émouvoir le lecteur. Les animaux et particulièrement les chevaux éveillent la sympathie du lecteur. En plus de cela, lorsque Zola donne l’âge de Trompette, il insiste sur le jeune âge de la bête en disant «  trois ans à peine «. Mais en plus, on fait subir à cette jeune bête, un supplice que l’on remarque au champ lexical de la souffrance avec des termes comme « se débattait « , « pendu «, « l’étreindre «, « garotté « et « coup «. Donc la fatalité de la mine, la peur que ressentent les chevaux, le bas âge de Trompette et la souffrance qu’on lui inflige affirme que Zola a pour but d’émouvoir le lecteur.  Sachant que les chevaux représentent les mineurs, le bas âge de Trompette nous rappelle que dans la mine, il y a aussi des enfants d’à peine huit ans qui travaillent. Ces enfants doivent non seulement travailler dans de mauvaises conditions mais ils doivent aussi renoncer à leurs études. Le fait que les chevaux représentent les mineurs fait que le lecteur sera aussi ému par ces travailleurs. Ce lecteur va donc plus facilement prendre le parti des mineurs et donc défendre leurs intérêts.

                Mais pour défendre les intérêts d’un parti, être ému par la cause qu’il défend ne suffit pas. Il faut aussi connaître la réalité des faits, ici celle de la situation des mineurs. C’est pour cela que Zola a opté pour la documentation livresque, en plus du fait qu’il était un écrivain réaliste.  Ceci est judicieux car les personnes influentes ne connaissent pas les mineurs et encore moins les mines. Ils pensent que les mineurs sont des paresseux qui ne font que boire et se distraire entre eux. Pour eux ce sont des bêtes assoiffés d’argent qui ne seront jamais rassasié, alors autant les payer de très modestes sommes. Mais avec ce livre et entre autre ce passage, ils ont un aperçu de la fatalité que représente le travail dans les mines qui sont une prison. C’est une salle « obscur «, « retentissante de vacarme «. Rien que d’y descendre est une souffrance et le travail y est épuisant à cause entre autre de la chaleur. Dans ce texte, le côté documentaire est surtout présent à travers les mots-techniques et les descriptions de la descente du cheval ou encore de l’intérieur de la mine. En lisant ce roman, certains bourgeois influent pourraient décider de changer les choses. Mais Zola s’attend à une révolution de la part des ouvriers, une révolution en germination.

                C’est d’ailleurs ce qui nous est annoncé dans ce texte et ce à travers plusieurs passages. En plus de la personnification des chevaux, on remarque au fil des lignes qu’une certaine solidarité se met en place entre les deux chevaux. Premièrement, lorsque Trompette est délié, Bataille s’approche de lui. Pour lui, Trompette est un « compagnon «. Puis Zola fait dire par les mineurs ce qu’il ne pourrait dire comme le fait que Bataille « cause avec le camarade «. Enfin, à la dernière ligne, on nous dit que les deux bêtes « fraternisaient «. Ceci prouve qu’une solidarité se met en place entre les deux chevaux.  Sachant que les chevaux représentent les mineurs, ils y a donc une solidarité qui se met en place entre les mineurs. Or la solidarité est la base de toute union. Puisque « l’union fait la force «, elle est aussi la base de tout rassemblement révolutionnaire. Enfin, ce sont surtout les noms que Zola a choisi aux chevaux qui conduisent à cette conclusion. L’un est nommé Bataille, c’est une partie de la guerre. La révolution que les mineurs auront à mener aura donc lieu sur plusieurs étapes. L’autre est nommé Trompette, signe incontestable du début de la bataille.

 

                Zola, grand écrivain réaliste a utilisé plusieurs passages du texte de Simonin. Nous avons remarqué entre autres l’utilisation de mots-techniques similaires ainsi que l’expression du cheval dans l’image lié à la peur. Il y a aussi certains passages qui, chez Zola, sont développés. Contrairement à Simonin, Zola n’est pas objectif. Il a pour but d’émouvoir le lecteur pour que ce dernier adhère au même point de vue. Pour ceci, il informe le lecteur de la réalité des mineurs à travers les chevaux, puisque ces derniers représentent les travailleurs.  Mais ces travailleurs sont eux-mêmes susceptibles de se lever pour défendre leurs droits, c’est ce que Zola nous annonce. 

germinal

« niveau de la subjectivité : l'un est subjectif, l'autre est objectif.

Le texte de Simonin est uniquement objectif puisqu'il est explicatif.Son seul but est d'informer le lecteur en donnant par exemple les différentes manières de procéder pour descendre le cheval.

Ilest « attachés aux câbles, soit dans des filets, soit par des courroies ».

Le texte de Zola est lui subjectif.

D'une part, il s'attarde surla peur des chevaux et on le voit au termes comme « cauchemar » (ligne 16), « sanglot » (ligne 23) ou encore « mort »(ligne 25)qui forme le champs lexical de la peur.

D'autre part, il donne des noms aux chevaux alors que Simonin emploie des articlesdéfinis comme « ils ».

Zola les nomme Batailles et Trompette.

Les noms qu'il a choisis à ces animaux sont très importants car ilrappelle la bataille que les mineurs auront à mener.

Ceci confirme la subjectivité de Zola. Zola a donc utilisé les documents sur lesquels il s'est basé à sa guise pour leur donner un sens voulu.

Dans cet épisode consacré aux chevaux, plusieurs termes interpellent notre attention et nous mène vers la conclusion suivante : Zola a faitune personnification des chevaux.

Les termes attribués à ces animaux sont habituellement attribué aux hommes.

Tout d'abords, ilsont des sentiments comme la peur qui est très présente le long du texte.

On voit par exemple des termes comme « pétrifiéé » ouencore « terreur ».

Ils ressentent aussi de la nostalgie.

On le voit lorsque Bataille ressent auprès de Trompette « la joie de ceschose anciennes ».

Il n'avait pas vu le Soleil depuis plusieurs années.

En plus du passage qui dit que Bataille trouvait à Trompette« la bonne odeur du grand air », ceci prouve que ces bêtes disposent d'un atout, la mémoire.

Cette faculté chez les animaux ne lespermet pas de se rappeler de choses si anciennes alors que Bataille se rappelle de sensation vieille d'une dizaine d'années.

Enfin,sachant que le même sort que Bataille sera attribué à Trompette, Bataille ressent aussi de la « mélancolie » face à ce nouveaucamarade.

Cette mélancolie est accentuée par « l'attendrissement d'un sanglot » de la part de Bataille.

Il ressent donc de latristesse.

En somme, ces chevaux ressentent de la peur, de la nostalgie de la mélancolie et de la tristesse et ont aussi une grandemémoire.

Nous pouvons donc dire qu'à travers les chevaux, Zola décrit les mineurs, leur situation et aussi leur souffrance. En plus de décrire la descente du cheval dans la mine et la situation des mineurs, l'auteur décrit aussi le côté fatal etinhumain de la mine.

C'est d'abord un « trou obscur », une « salle profonde, retentissante de vacarme ».

Vivre dans cet endroitest rapproché à un « cauchemar ».

On y oublie même « l'odeur […] du soleil dans les herbes ».

C'est pour ça que l'arrivée deTrompette est pour Bataille une « bouffée » de son passé, comme s'il étouffait dans son présent, à l'intérieur de la mine.

Enfin,pour Zola, Trompette est un « prisonnier de plus qui ne remonterait que mort ».

Cela reviendrai à dire que la mine est une prisondonc que les chevaux tout comme les mineurs en sont les prisonniers. Zola intègre cet épisode à son œuvre pour plusieurs raisons.

En premier lieu, c'est pour émouvoir le lecteur.

Les animaux et particulièrement les chevaux éveillent la sympathie du lecteur.

En plus de cela, lorsque Zola donne l'âge de Trompette,il insiste sur le jeune âge de la bête en disant « trois ans à peine ».

Mais en plus, on fait subir à cette jeune bête, un supplice que l'on remarque au champ lexical de la souffrance avec des termes comme « se débattait » , « pendu », « l'étreindre », « garotté » et« coup ».

Donc la fatalité de la mine, la peur que ressentent les chevaux, le bas âge de Trompette et la souffrance qu'on lui infligeaffirme que Zola a pour but d'émouvoir le lecteur.

Sachant que les chevaux représentent les mineurs, le bas âge de Trompettenous rappelle que dans la mine, il y a aussi des enfants d'à peine huit ans qui travaillent.

Ces enfants doivent non seulementtravailler dans de mauvaises conditions mais ils doivent aussi renoncer à leurs études.

Le fait que les chevaux représentent lesmineurs fait que le lecteur sera aussi ému par ces travailleurs.

Ce lecteur va donc plus facilement prendre le parti des mineurs etdonc défendre leurs intérêts. Mais pour défendre les intérêts d'un parti, être ému par la cause qu'il défend ne suffit pas.

Il faut aussi connaître laréalité des faits, ici celle de la situation des mineurs.

C'est pour cela que Zola a opté pour la documentation livresque, en plus dufait qu'il était un écrivain réaliste.

Ceci est judicieux car les personnes influentes ne connaissent pas les mineurs et encore moinsles mines.

Ils pensent que les mineurs sont des paresseux qui ne font que boire et se distraire entre eux.

Pour eux ce sont desbêtes assoiffés d'argent qui ne seront jamais rassasié, alors autant les payer de très modestes sommes.

Mais avec ce livre et entreautre ce passage, ils ont un aperçu de la fatalité que représente le travail dans les mines qui sont une prison.

C'est une salle« obscur », « retentissante de vacarme ».

Rien que d'y descendre est une souffrance et le travail y est épuisant à cause entre autrede la chaleur.

Dans ce texte, le côté documentaire est surtout présent à travers les mots-techniques et les descriptions de ladescente du cheval ou encore de l'intérieur de la mine.

En lisant ce roman, certains bourgeois influent pourraient décider dechanger les choses.

Mais Zola s'attend à une révolution de la part des ouvriers, une révolution en germination.. »

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