george orwell
Publié le 26/01/2014
Extrait du document
«
d'un retournement (au sens propre) de situation : les
cochons ont choisi d'adopter la posture humaine de
la bipédie.
D'où la formule d'Orwell, « c'était comme
le monde à l'envers ».
Après s'être révoltés contre les
hommes, les cochons miment désormais leurs anciens
maîtres.
C'est un retour en arrière, la fin de la révolution
qui avait vu les animaux prendre en main leur destin
et chasser leurs oppresseurs humains.
L'inversion de
la nature à laquelle procèdent les cochons reflète la
dénaturation de l'utopie.
Ce premier coup de théâtre
se double d'un second : la découverte de la disparition
des commandements qui fixaient la constitution de la
ferme utopique et leur remplacement par un seul.
Le choix des animaux
Les cochons incarnent les nouveaux maîtres qui font
régner la terreur, le choix de l'animal, avec ses connotations
péjoratives, a bien sûr une portée satirique.
Parmi les
cochons, il y a une hiérarchie au sommet de laquelle on
trouve Brille-Babil au nom suggestif, c'est l'intellectuel,
le démagogue éloquent ; et Napoléon, le tyran, armé
de son fouet, incarnation de Staline.
Les cochons, qui
représentent les membres du parti, la nomenklatura des
privilégiés du régime, ont leur cour : le petit coq noir (on
notera la couleur dépréciative) et les chiens, animaux
domestiques qui aboient au passage de leurs maîtres, .
»
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