géologie.
Publié le 14/04/2013
Extrait du document
«
d’années pour produire les formes du relief actuel.
Cette théorie le met en opposition avec les opinions théologiques de l’époque, qui soutiennent, selon une chronologiefondée sur les récits de l’Ancien Testament, que la Terre a environ 6 000 ans.
Les adversaires d’Hutton, menés par le naturaliste français Georges Cuvier, pensent que deschangements violents, soudains — des catastrophes naturelles comme les inondations, les tremblements de terre et le Déluge biblique — sont responsables descaractéristiques géologiques de la Terre.
D’où le nom de catastrophisme donné à cette théorie, et de catastrophistes à ses partisans.
Le débat qui s’est déchaîné entre ces deux écoles commence à pencher en faveur des uniformitaristes avec la publication par Charles Lyell de ses Principes de géologie (1830-1833).
Né en 1797, l’année de la mort d’Hutton, Lyell a une influence majeure sur la théorie géologique moderne, attaquant courageusement les préjugésthéologiques relatifs à l’âge de la Terre et rejetant les tentatives d’interprétation de la géologie à travers les Écritures.
Dans les colonies américaines, l’observateur, dessinateur et cartographe Lewis Evans a déjà apporté de remarquables contributions à la connaissance géologique del’Amérique, avant même que paraisse l’ouvrage de Lyell.
Selon Evans, l’érosion des rivières et les dépôts alluvionnaires sont des processus évidents qui ont été l’œuvre dupassé.
De plus, à travers les observations d’Evans, le concept d’isostasie — selon lequel la densité de la croûte terrestre décroît au fur et à mesure que son épaisseuraugmente — fait également son apparition pour la première fois dans les écrits américains sur la géologie.
Outre les travaux de Lyell, d’autres développements se produisent au début du XIXe siècle dans le domaine de la géologie : de nouvelles réactions aux concepts géologiques traditionnels, les débuts de la théorie glaciaire, les débuts de la géomorphologie américaine, les théories de l’orogenèse, les débuts de l’exploration marine et ledéveloppement de l’école structuraliste (voir ci-dessous).
Les grandes expéditions géologiques, principalement dans l’Ouest américain, constituent enfin des événementsscientifiques majeurs.
2.5. 1 La théorie glaciaire
La théorie glaciaire est élaborée d’après les travaux de Lyell et de bien d’autres savants.
D’abord proposée en 1840 et acceptée plus tard universellement, cette théorieaffirme que des sédiments glaciaires ont été abandonnés par les glaciers et les inlandsis qui progressent lentement, pendant le pléistocène ( voir quaternaire), des hautes latitudes jusqu’aux latitudes moyennes.
Le naturaliste suisse Horace Benedict de Saussure est parmi les premiers à déclarer que les glaciers des Alpes peuvent déplacer degros rochers.
Puis le naturaliste suisse Louis Agassiz interprète correctement l’impact, sur le relief, de cet agent d’érosion et de transport et, avec ses collègues, accumuledivers types de preuves qui confirment l’avancée et le retrait des glaciers continentaux et des glaciers de montagne.
2.5. 2 Stratigraphie
Des progrès sont réalisés dans le domaine de la stratigraphie par le géologue anglais William Smith, qui délimite les principales couches géologiques de l’Angleterre et lesreprésente sur une carte qui reste pratiquement inchangée aujourd’hui.
Smith représente d’abord les strates sur des distances relativement courtes, puis il met encorrélation les unités stratigraphiques de même âge mais de composition rocheuse différente.
Après que la théorie de l’évolution par sélection naturelle de Charles Darwin(publiée en 1859) s’est imposée à la fin du XIXe siècle, la notion de transformation progressive d’une espèce vivante conduit au principe de succession faunistique.
Selon ce principe, les espèces vivantes correspondant aux différentes périodes de l’histoire de la Terre sont uniques pour chaque période donnée.
Les restes fossilisés constituent unebase d’identification des dépôts de même âge partout dans le monde, de même qu’ils peuvent servir à relier les fragments distincts en une séquence chronologique, l’échelledes temps géologiques (voir ci-dessous).
2.5. 3 Cycles d’activité géologique
De nombreux géologues du XIXe siècle commencent à considérer la Terre comme une planète dynamiquement et thermiquement active, à l’intérieur comme à l’extérieur. Les structuralistes, ou néocatastrophistes, pensent que les formes du relief ont pour origine des bouleversements structurels ou cataclysmiques.
C’est ainsi que le géologueanglais William Buckland et ses partisans expliquent les séquences stratigraphiques et les discordances qui peuvent y apparaître par les variations fréquentes du niveau dela mer et les soulèvements continentaux.
Par opposition, James Hutton envisage l’histoire de la Terre en termes de cycles successifs d’activité géologique.
Il dénomme« ceintures orogéniques » les longues chaînes de roches plissées qui, pense-t-il, résultent d’une série de cycles de ce type, et réserve le terme d’orogenèse à la formationdes montagnes par plissement et soulèvement.
D’autres géologues reprennent, par la suite, ces concepts orogéniques, distinguant quatre cycles majeurs : le huronien (findu précambrien), le calédonien (paléozoïque inférieur), l’hercynien, ou varisque (fin du paléozoïque) et l’alpin (fin du crétacé).
2.6 XXe siècle
Les progrès techniques réalisés au XXe siècle fournissent de nouveaux outils sophistiqués aux géologues, leur permettant de mesurer et de contrôler les phénomènes avec une précision inconnue jusque-là.
Parallèlement, les notions théoriques de base de la géologie subissent une véritable révolution avec l’introduction et le développement dela tectonique des plaques, hypothèse selon laquelle la croûte terrestre est divisée en un certain nombre de plaques qui se déplacent, entrent en collision et se séparent aucours des temps géologiques.
Les plaques principales prennent naissance au niveau des dorsales médio-océaniques, ou zones de distension, et se déplacent vers les fossessous-marines, ou zones de subduction, où la croûte s’enfonce à nouveau en profondeur.
Les zones du globe où se produisent les séismes majeurs marquent les limites entreles plaques lithosphériques : l’activité sismique pouvant alors être interprétée comme la résultante des mouvements horizontaux de ces plaques.
Cette hypothèse est liée au concept de la dérive des continents, proposée pour la première fois sous sa forme moderne par le météorologiste allemand Alfred Wegener en1912.
Cette hypothèse se trouve confirmée ultérieurement quand l’exploration sous-marine fournit la preuve de l’expansion des fonds océaniques — par la production decroûte — le long des dorsales océaniques.
La théorie de la tectonique des plaques est ensuite appliquée à la naissance et à la croissance des continents, à la formation decroûte continentale et de croûte océanique, à la nature des couches profondes de la Terre et à leur évolution dans le temps.
Ainsi, au XXe siècle, les géologues élaborent une théorie d’ensemble où prennent place bon nombre des principaux processus qui ont donné forme à la Terre et à son relief.
3 ÉCHELLE DES TEMPS GÉOLOGIQUES
L’histoire géologique du globe s’inscrit dans quatre grandes catégories de roches, résultant chacune d’un type d’activité différent : l’érosion et la sédimentation donnentnaissance à des couches successives de roches sédimentaires ; la roche en fusion, qui remonte des chambres magmatiques profondes, s’épanche et se refroidit à la surfacedu globe où elle fournit des témoignages de l’activité volcanique ; les structures géologiques formées à partir de roches préexistantes apportent la preuve des déformationsantérieures ; des témoignages du plutonisme, c’est-à-dire de l’activité magmatique en cours dans les profondeurs de la Terre, sont fournis par l’étude des roches granitiqueset métamorphiques profondes.
Un tableau chronologique des événements géologiques passés peut être établi grâce à diverses techniques radiométriques et par lesméthodes de la chronologie relative.
Les divisions de l’échelle des temps géologiques qui en résultent sont fondées tout d’abord sur les modifications observées dans les formes fossiles d’une strate à l’autre.
Lamajeure partie, cependant (les cinq sixièmes environ), des quatre à six milliards d’années qu’a duré l’histoire de la Terre, est enregistrée dans des roches qui ne contiennentpratiquement pas de fossiles.
Des témoignages fossiles permettant d’établir des corrélations stratigraphiques pertinentes n’existent que pour les 600 derniers millionsd’années, à partir des dépôts du cambrien inférieur.
Les spécialistes distinguent donc deux grandes périodes dans l’histoire de la planète : le cryptozoïque (vie cachée), ouprécambrien, et le phanérozoïque (vie apparente), qui regroupe l’ensemble des temps géologiques depuis le début du paléozoïque (ère primaire).
Les différences fondamentales apparaissant dans les séries fossiles des roches phanérozoïques d’âge ancien, moyen ou récent, ont permis de distinguer trois grandes ères :.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Objectif : Comparez les reliefs et la géologie des continents
- El Niño - géologie et géophysique.
- calcite - géologie et géophysique.
- GÉOLOGIE LA GÉOLOGIE AVANT LES GÉOLOGUES La géologie comme nous la concevons aujourd'hui est une science relativement jeune.
- LABORATOIRE DE GÉOLOGIE La géologie étudie l'origine, la structure et l'évolution de notre planète.