Gaza, bande de.
Publié le 20/04/2013
Extrait du document
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dehors de quelques colonies, la bande de Gaza est demeurée arabe par son peuplement, mais étroitement dépendante de l’économie israélienne.
Il s’agit du plus pauvre desterritoires palestiniens sous occupation israélienne, ce qui en fait un terrain privilégié pour le développement de l’activisme politique palestinien.
Pour lutter contre l’OLP,Israël favorise le développement des groupes islamistes, qui trouvent un terrain particulièrement favorable à Gaza.
L’Intifada, soulèvement populaire qui éclate endécembre 1987 contre l’occupation israélienne, est un révélateur de la compétition à laquelle se livrent nationalistes laïques et nationalistes islamistes pour occuper la scènepolitique palestinienne.
5.4 Un territoire autonome
En mai 1994, la nouvelle Autorité nationale palestinienne, dirigée par Yasser Arafat, prend le contrôle de Gaza, à la suite de la « Déclaration de principes » pourl’autonomie, signée entre Israël et l’OLP en 1993, accord aussi appelé « Gaza et Jéricho d’abord ».
Les troupes israéliennes achèvent leur retrait de la bande de Gaza le 1 er juillet 1994 (30 à 40 p.
100 de la bande de Gaza n’est pas évacuée).
Souffrant d’une importante surpopulation, manquant de ressources et d’équipements et séparée des autres zones de l’Autorité palestinienne situées en Cisjordanie, la bande de Gaza (où se sontmaintenues les colonies israéliennes jusqu’en 2005) sert de réserve de main-d’œuvre, employée en Israël selon les besoins de l’économie et aux conditions imposées par cepays.
Comme stipulé dans les accords d’Oslo de 1993, un aéroport est construit à Gaza, avec l’aide de l’Union européenne, pour désenclaver le territoire ; il est mis enservice en 1998, sous contrôle israélien.
La relance des pourparlers de paix qui suit l’arrivée du travailliste Ehoud Barak à la tête du gouvernement israélien en juillet 1999se traduit par l’engagement, pris par l’État hébreu, d’autoriser, dès l’automne 1999, la construction du port de Gaza et l’ouverture de voies « sécurisées », sous juridictionde l’Autorité palestinienne, entre la bande de Gaza et la Cisjordanie.
Mais le processus de développement du territoire palestinien est remis en cause à la suite du déclenchement de la seconde Intifada en septembre 2000.
La plupart desinfrastructures de la bande de Gaza — notamment son aéroport, rendu définitivement hors d’usage en janvier 2002 — sont détruites par l’armée israélienne en riposte auxattaques menées contre des implantations juives de la bande de Gaza et aux attentats-suicide perpétrés sur la population israélienne.
Les opérations menées par Israël afinde traquer les activistes palestiniens dans les camps de réfugiés de la bande de Gaza prennent une dimension sanglante : l’opération « Arc-en-ciel et nuage », déclenchéeen mai 2004 à Rafah, qui provoque en quelques jours la mort d’une quarantaine de Palestiniens et la démolition de centaines d’habitations, est condamnée par le Conseil desécurité de l’ONU.
En octobre 2004, le Parlement israélien approuve le démantèlement des 21 colonies juives implantées dans la bande de Gaza (ainsi que des 4 implantations du nord de laSamarie, en Cisjordanie).
Ce désengagement s’inscrit dans un « plan de séparation unilatérale » entre Israël et les Palestiniens mis en œuvre par le Premier ministre ArielSharon et contenant aussi la construction, très controversée au niveau international, d’une « clôture de sécurité » entre Israël et la Cisjordanie, visant à protéger les civilsisraéliens des kamikazes palestiniens.
Le 22 août 2005, après 38 ans d’occupation, toutes les implantations juives de la bande de Gaza sont évacuées par l’arméeisraélienne.
Les demeures privées, inadaptées aux besoins de la population palestinienne, sont détruites, tandis que les installations publiques sont remises à l’Autoritépalestinienne, qui doit aussi bénéficier, dans le cadre d’arrangements internationaux, des infrastructures industrielles, agricoles et commerciales des anciennes colonies.Mais, moins d’un an après le retrait israélien de la bande de Gaza, Israël, qui continue d’essuyer des tirs de roquettes palestiniens, lance le 28 juin 2006 l’opération « Pluied’été » contre Gaza, à la suite de la capture d’un de ses soldats par un commando palestinien exigeant la libération de 1 000 prisonniers arabes détenus en Israël.
Cetteopération, qui s’accompagne de l’arrestation de dizaines de cadres du Hamas en Cisjordanie, entraîne la destruction de nombreuses infrastructures dans les Territoires.
Elles’inscrit aussi dans un contexte marqué par la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes de janvier 2006 et par une montée des violences entre lescombattants du Hamas et les forces de sécurité du Fatah.
Au cours du printemps 2007, la bande de Gaza devient ainsi le théâtre d’affrontements interpalestiniensmeurtriers ; tandis que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui bénéficie du soutien de la communauté internationale, déclare l’état d’urgence etlimoge le Premier ministre Ismaïl Haniyeh (leader du Hamas), l’organisation islamiste prend le contrôle de la totalité du territoire de Gaza le 14 juin, divisant de fait lesTerritoires palestiniens en deux entités politiques.
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