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Gaza, bande de.

Publié le 20/04/2013

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Gaza, bande de. 1 PRÉSENTATION Gaza, bande de, territoire palestinien du Proche-Orient, ouvert sur la mer Méditerranée, limité par l'Égypte au sud-ouest, par Israël à l'est et au nord. La bande de Gaza couvre 362 km2. Sa taille et sa forme sont le résultat de l'accord d'armistice conclu en 1949 entre Israël et l'Égypte après la première guerre israélo-arabe. Conformément à l'accord de Washington, signé en 1993 entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), la bande de Gaza, sous occupation israélienne depuis 1967, est devenue en 1994 une zone autonome dirigée par l'Autorité palestinienne. Elle forme, avec la Cisjordanie, les Territoires palestiniens. Si la gestion du territoire a été remise aux Palestiniens, ses frontières sont encore contrôlées par l'État hébreu. En outre, les colonies juives établies dans la bande de Gaza (8 500 colons contrôlant 33 p. 100 du territoire au début des années 2000) constituent l'une des pierres d'achoppement des négociations pour l'adoption d'un statut définitif des Territoires palestiniens. Leur évacuation par l'armée israélienne, en août 2005, peut constituer une étape importante dans l'aboutissement du processus de paix. 2 GÉOGRAPHIE ET RESSOURCES La bande de Gaza est un territoire étroit qui s'étend au nord de la péninsule du Sinaï jusqu'à la plaine côtière méditerranéenne d'Israël. Elle s'étire sur 40 km avec une largeur comprise entre 6 et 11 km. Sa frontière avec l'Égypte s'étend sur 11 km et celle avec Israël sur 51 km. La bande de Gaza est plutôt plate et sablonneuse, les dunes progressant à partir de la côte vers l'intérieur des terres. Elle est plus arrosée au nord, où elle reçoit en moyenne 400 mm de précipitations, qu'au sud où le niveau moyen est de 150 mm. La bande a peu de terres fertiles, les terres arables représentant seulement 16 p. 100 des sols. Il existe un petit port dans la ville de Gaza, et des flottes de pêche exploitent la région côtière. 3 POPULATION La population de la bande de Gaza est estimée à environ 1,3 million d'habitants (2004), mais ce chiffre fait l'objet de débats chez les Palestiniens comme chez les Israéliens. Ce territoire est très densément peuplé -- environ 3 300 habitants au kilomètre carré -- et la croissance démographique est particulièrement élevée (près de 4 p. 100). Près des deux tiers de la population sont des réfugiés, qui vivent pour la plupart dans des camps surpeuplés. Les habitants établis de longue date dans le territoire -- c'est-à-dire avant la première guerre israélo-arabe, en 1948 -- possèdent l'essentiel des maigres ressources locales. La bande de Gaza est presque totalement urbanisée. Les trois principaux centres urbains sont Gaza, la capitale du territoire autonome, Rafah et Khan Younis, qui abrite un grand camp de réfugiés. La plupart des habitants de la bande de Gaza sont des Arabes palestiniens. La très grande majorité est musulmane sunnite, et le reste de la population palestinienne est chrétien. 4 ÉCONOMIE La bande de Gaza dépend toujours économiquement d'Israël, son premier partenaire commercial, mais aussi le principal employeur des habitants de Gaza : parmi ces derniers, 40 p. 100 travaillent en Israël, principalement comme ouvriers. Près de 35 p. 100 du produit national brut (PNB) de Gaza sont constitués par les salaires versés par les employeurs israéliens. Cette dépendance se manifeste avec une acuité particulière chaque fois que les territoires, alors occupés par Israël, sont bouclés pour des raisons de sécurité. Les projets destinés à créer des emplois locaux et à améliorer la qualité de la vie à Gaza (construction de nouvelles habitations, création d'un système d'égouts) ne se concrétisent que très lentement, malgré les aides importantes fournies par la communauté internationale à la suite des accords d'autonomie. La priorité a été donnée à la construction d'infrastructures de base, préalable à l'investissement privé. En mai 1996 est inauguré l'aéroport international de Gaza (mis en service en 1998), symbolisant la volonté des Palestiniens de Gaza de s'ouvrir à l'extérieur et de diversifier leurs partenaires économiques. Comme dans l'ensemble des Territoires palestiniens, le développement industriel est soumis aux aléas du processus de paix israélo-palestinien. Ainsi, à la suite la reprise de l'Intifada en septembre 2000, nombre d'infrastructures, dont l'aéroport international de Gaza, ont été détruites par l'armée israélienne en représailles aux attentats perpétrés par des terroristes palestiniens en Israël. L'économie palestinienne s'est effondrée, avec des conséquences dramatiques pour la population, dont près de la moitié vit sous le seuil de pauvreté, le chômage touchant environ un quart de la population active. 5 HISTOIRE 5.1 Une terre de passage Comme beaucoup d'autres territoires du Proche-Orient, l'histoire de la bande de Gaza est celle d'une terre de passage et d'invasions. Avant l'arrivée des Philistins au XIIIe siècle av. J.-C., la ville de Gaza sert de résidence au gouverneur égyptien de Canaan. Les Philistins créent une puissance côtière dont Gaza est le centre principal. Les villes et les terres voisines changent de mains de nombreuses fois au cours des deux mille ans qui suivent ; elles sont le plus souvent conquises par des armées de passage, en route vers des conquêtes plus importantes. Gaza n'a jamais eu l'importance des villes situées plus au nord sur la côte ou à l'intérieur des terres. 5.2 La domination égyptienne Selon les termes du plan de partage de la Palestine proposé par l'Organisation des Nations unies (ONU) -- contenu dans la résolution 181 de 1947 --, pour permettre la création d'un État hébreu, Gaza aurait dû faire partie d'un État arabe palestinien. Le départ de la puissance mandataire britannique en 1948 provoque le déclenchement de la première guerre israélo-arabe, les Arabes palestiniens rejetant la partition. Gaza est alors le point de passage de l'armée égyptienne engagée contre le nouvel État d'Israël. Progressant à partir de la péninsule du Sinaï, les forces égyptiennes passent par la côte pour atteindre Tel-Aviv. Bien qu'Israël ait finalement réussi à repousser ces attaques, la pression exercée par les Britanniques pour la conclusion d'un cessez-le-feu empêche Israël de chasser les forces égyptiennes vaincues de la bande de Gaza. À l'issue de cette guerre, Israël a déjà conquis la plupart des territoires qui devaient en principe échoir aux Palestiniens, mais Gaza lui échappe et passe sous contrôle égyptien. La population de la bande de Gaza augmente fortement en raison de l'afflux des Palestiniens fuyant les armées israéliennes. Ces populations réfugiées sont, à partir de cette époque, prises en charge par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient, qui construit et entretient les camps de réfugiés de la bande de Gaza. Tandis que les Palestiniens de Cisjordanie obtiennent la nationalité jordanienne, l'Égypte ne propose pas la citoyenneté aux habitants de la bande de Gaza, demeurés apatrides. Durant la crise de Suez, en 1956, Israël s'empare facilement de Gaza. Sous la pression des États-Unis, le gouvernement israélien restitue toutefois rapidement ce territoire à l'Égypte. Au cours des dix années qui suivent, les forces égyptiennes utilisent la bande de Gaza pour encourager les attaques de combattants palestiniens contre Israël. 5.3 L'occupation israélienne Lors de la guerre des Six-Jours, en juin 1967, Israël prend de nouveau le contrôle de la bande de Gaza ainsi que du Sinaï, de la Cisjordanie et du plateau du Golan. En dehors de quelques colonies, la bande de Gaza est demeurée arabe par son peuplement, mais étroitement dépendante de l'économie israélienne. Il s'agit du plus pauvre des territoires palestiniens sous occupation israélienne, ce qui en fait un terrain privilégié pour le développement de l'activisme politique palestinien. Pour lutter contre l'OLP, Israël favorise le développement des groupes islamistes, qui trouvent un terrain particulièrement favorable à Gaza. L'Intifada, soulèvement populaire qui éclate en décembre 1987 contre l'occupation israélienne, est un révélateur de la compétition à laquelle se livrent nationalistes laïques et nationalistes islamistes pour occuper la scène politique palestinienne. 5.4 Un territoire autonome En mai 1994, la nouvelle Autorité nationale palestinienne, dirigée par Yasser Arafat, prend le contrôle de Gaza, à la suite de la « Déclaration de principes « pour l'autonomie, signée entre Israël et l'OLP en 1993, accord aussi appelé « Gaza et Jéricho d'abord «. Les troupes israéliennes achèvent leur retrait de la bande de Gaza le 1er juillet 1994 (30 à 40 p. 100 de la bande de Gaza n'est pas évacuée). Souffrant d'une importante surpopulation, manquant de ressources et d'équipements et séparée des autres zones de l'Autorité palestinienne situées en Cisjordanie, la bande de Gaza (où se sont maintenues les colonies israéliennes jusqu'en 2005) sert de réserve de main-d'oeuvre, employée en Israël selon les besoins de l'économie et aux conditions imposées par ce pays. Comme stipulé dans les accords d'Oslo de 1993, un aéroport est construit à Gaza, avec l'aide de l'Union européenne, pour désenclaver le territoire ; il est mis en service en 1998, sous contrôle israélien. La relance des pourparlers de paix qui suit l'arrivée du travailliste Ehoud Barak à la tête du gouvernement israélien en juillet 1999 se traduit par l'engagement, pris par l'État hébreu, d'autoriser, dès l'automne 1999, la construction du port de Gaza et l'ouverture de voies « sécurisées «, sous juridiction de l'Autorité palestinienne, entre la bande de Gaza et la Cisjordanie. Mais le processus de développement du territoire palestinien est remis en cause à la suite du déclenchement de la seconde Intifada en septembre 2000. La plupart des infrastructures de la bande de Gaza -- notamment son aéroport, rendu définitivement hors d'usage en janvier 2002 -- sont détruites par l'armée israélienne en riposte aux attaques menées contre des implantations juives de la bande de Gaza et aux attentats-suicide perpétrés sur la population israélienne. Les opérations menées par Israël afin de traquer les activistes palestiniens dans les camps de réfugiés de la bande de Gaza prennent une dimension sanglante : l'opération « Arc-en-ciel et nuage «, déclenchée en mai 2004 à Rafah, qui provoque en quelques jours la mort d'une quarantaine de Palestiniens et la démolition de centaines d'habitations, est condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU. En octobre 2004, le Parlement israélien approuve le démantèlement des 21 colonies juives implantées dans la bande de Gaza (ainsi que des 4 implantations du nord de la Samarie, en Cisjordanie). Ce désengagement s'inscrit dans un « plan de séparation unilatérale « entre Israël et les Palestiniens mis en oeuvre par le Premier ministre Ariel Sharon et contenant aussi la construction, très controversée au niveau international, d'une « clôture de sécurité « entre Israël et la Cisjordanie, visant à protéger les civils israéliens des kamikazes palestiniens. Le 22 août 2005, après 38 ans d'occupation, toutes les implantations juives de la bande de Gaza sont évacuées par l'armée israélienne. Les demeures privées, inadaptées aux besoins de la population palestinienne, sont détruites, tandis que les installations publiques sont remises à l'Autorité palestinienne, qui doit aussi bénéficier, dans le cadre d'arrangements internationaux, des infrastructures industrielles, agricoles et commerciales des anciennes colonies. Mais, moins d'un an après le retrait israélien de la bande de Gaza, Israël, qui continue d'essuyer des tirs de roquettes palestiniens, lance le 28 juin 2006 l'opération « Pluie d'été « contre Gaza, à la suite de la capture d'un de ses soldats par un commando palestinien exigeant la libération de 1 000 prisonniers arabes détenus en Israël. Cette opération, qui s'accompagne de l'arrestation de dizaines de cadres du Hamas en Cisjordanie, entraîne la destruction de nombreuses infrastructures dans les Territoires. Elle s'inscrit aussi dans un contexte marqué par la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes de janvier 2006 et par une montée des violences entre les combattants du Hamas et les forces de sécurité du Fatah. Au cours du printemps 2007, la bande de Gaza devient ainsi le théâtre d'affrontements interpalestiniens meurtriers ; tandis que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui bénéficie du soutien de la communauté internationale, déclare l'état d'urgence et limoge le Premier ministre Ismaïl Haniyeh (leader du Hamas), l'organisation islamiste prend le contrôle de la totalité du territoire de Gaza le 14 juin, divisant de fait les Territoires palestiniens en deux entités politiques. '

« dehors de quelques colonies, la bande de Gaza est demeurée arabe par son peuplement, mais étroitement dépendante de l’économie israélienne.

Il s’agit du plus pauvre desterritoires palestiniens sous occupation israélienne, ce qui en fait un terrain privilégié pour le développement de l’activisme politique palestinien.

Pour lutter contre l’OLP,Israël favorise le développement des groupes islamistes, qui trouvent un terrain particulièrement favorable à Gaza.

L’Intifada, soulèvement populaire qui éclate endécembre 1987 contre l’occupation israélienne, est un révélateur de la compétition à laquelle se livrent nationalistes laïques et nationalistes islamistes pour occuper la scènepolitique palestinienne. 5.4 Un territoire autonome En mai 1994, la nouvelle Autorité nationale palestinienne, dirigée par Yasser Arafat, prend le contrôle de Gaza, à la suite de la « Déclaration de principes » pourl’autonomie, signée entre Israël et l’OLP en 1993, accord aussi appelé « Gaza et Jéricho d’abord ». Les troupes israéliennes achèvent leur retrait de la bande de Gaza le 1 er juillet 1994 (30 à 40 p.

100 de la bande de Gaza n’est pas évacuée).

Souffrant d’une importante surpopulation, manquant de ressources et d’équipements et séparée des autres zones de l’Autorité palestinienne situées en Cisjordanie, la bande de Gaza (où se sontmaintenues les colonies israéliennes jusqu’en 2005) sert de réserve de main-d’œuvre, employée en Israël selon les besoins de l’économie et aux conditions imposées par cepays.

Comme stipulé dans les accords d’Oslo de 1993, un aéroport est construit à Gaza, avec l’aide de l’Union européenne, pour désenclaver le territoire ; il est mis enservice en 1998, sous contrôle israélien.

La relance des pourparlers de paix qui suit l’arrivée du travailliste Ehoud Barak à la tête du gouvernement israélien en juillet 1999se traduit par l’engagement, pris par l’État hébreu, d’autoriser, dès l’automne 1999, la construction du port de Gaza et l’ouverture de voies « sécurisées », sous juridictionde l’Autorité palestinienne, entre la bande de Gaza et la Cisjordanie. Mais le processus de développement du territoire palestinien est remis en cause à la suite du déclenchement de la seconde Intifada en septembre 2000.

La plupart desinfrastructures de la bande de Gaza — notamment son aéroport, rendu définitivement hors d’usage en janvier 2002 — sont détruites par l’armée israélienne en riposte auxattaques menées contre des implantations juives de la bande de Gaza et aux attentats-suicide perpétrés sur la population israélienne.

Les opérations menées par Israël afinde traquer les activistes palestiniens dans les camps de réfugiés de la bande de Gaza prennent une dimension sanglante : l’opération « Arc-en-ciel et nuage », déclenchéeen mai 2004 à Rafah, qui provoque en quelques jours la mort d’une quarantaine de Palestiniens et la démolition de centaines d’habitations, est condamnée par le Conseil desécurité de l’ONU. En octobre 2004, le Parlement israélien approuve le démantèlement des 21 colonies juives implantées dans la bande de Gaza (ainsi que des 4 implantations du nord de laSamarie, en Cisjordanie).

Ce désengagement s’inscrit dans un « plan de séparation unilatérale » entre Israël et les Palestiniens mis en œuvre par le Premier ministre ArielSharon et contenant aussi la construction, très controversée au niveau international, d’une « clôture de sécurité » entre Israël et la Cisjordanie, visant à protéger les civilsisraéliens des kamikazes palestiniens.

Le 22 août 2005, après 38 ans d’occupation, toutes les implantations juives de la bande de Gaza sont évacuées par l’arméeisraélienne.

Les demeures privées, inadaptées aux besoins de la population palestinienne, sont détruites, tandis que les installations publiques sont remises à l’Autoritépalestinienne, qui doit aussi bénéficier, dans le cadre d’arrangements internationaux, des infrastructures industrielles, agricoles et commerciales des anciennes colonies.Mais, moins d’un an après le retrait israélien de la bande de Gaza, Israël, qui continue d’essuyer des tirs de roquettes palestiniens, lance le 28 juin 2006 l’opération « Pluied’été » contre Gaza, à la suite de la capture d’un de ses soldats par un commando palestinien exigeant la libération de 1 000 prisonniers arabes détenus en Israël.

Cetteopération, qui s’accompagne de l’arrestation de dizaines de cadres du Hamas en Cisjordanie, entraîne la destruction de nombreuses infrastructures dans les Territoires.

Elles’inscrit aussi dans un contexte marqué par la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes de janvier 2006 et par une montée des violences entre lescombattants du Hamas et les forces de sécurité du Fatah.

Au cours du printemps 2007, la bande de Gaza devient ainsi le théâtre d’affrontements interpalestiniensmeurtriers ; tandis que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui bénéficie du soutien de la communauté internationale, déclare l’état d’urgence etlimoge le Premier ministre Ismaïl Haniyeh (leader du Hamas), l’organisation islamiste prend le contrôle de la totalité du territoire de Gaza le 14 juin, divisant de fait lesTerritoires palestiniens en deux entités politiques. '. »

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