Gary, Romain - littérature française.
Publié le 30/04/2013
Extrait du document

Gary, Romain - littérature française. Gary, Romain (1914-1980), écrivain et diplomate français, deux fois couronné par le prix Goncourt (1956 et 1975) sous des pseudonymes différents. D'origine russe, né à Vilnius de père inconnu, Romain Kacew, dit Romain Gary, passe une partie de son enfance avec sa mère en Lituanie puis en Pologne. Arrivé à Nice en 1928, il y fait ses humanités avant de suivre les cours de la faculté de droit d'Aix-en-Provence. Instructeur de l'armée de l'air (1938-1939), il rejoint la France libre dès juin 1940, termine la guerre comme compagnon de la Libération et entre dans la carrière diplomatique en 1945. Il se fait d'abord remarquer avec l'Éducation européenne (1945), évocation de la résistance polonaise aux nazis, puis se rend célèbre avec les Couleurs du jour (1952) et surtout les Racines du ciel (1956), qui lui vaut le prix Goncourt. Dans ce récit (que John Huston adapte au cinéma en 1958), Gary met en scène les désillusions d'un Français idéaliste, Morel, contraint de renoncer à sa lutte contre l'extermination des éléphants d'Afrique. Influencé par les techniques du roman noir américain, ce texte présente la particularité de ne donner accès à l'intrigue qu'à travers le prisme des témoignages fournis par les différents personnages. Poursuivant sa carrière d'écrivain avec un ouvrage autobiographique, la Promesse de l'aube (1960), qui révèle un humanisme sincère, il renonce bientôt à ses fonctions dans l'Administration et, excepté un bref passage au ministère de l'Information en 1967, se consacre désormais exclusivement à la littérature, au journalisme et au cinéma (il réalise notamment les Oiseaux vont mourir au Pérou, 1968, et Kill, 1972). Sous le pseudonyme d'Émile Ajar, il publie trois romans burlesques (Gros-Câlin, 1974 ; la Vie devant soi, prix Goncourt 1975 ; l'Angoisse du roi Salomon, 1979), salués avec enthousiasme par la critique qui croit avoir affaire à un nouvel écrivain. La mystification réussit à un tel point que l'on ne découvrira la véritable identité d'Ajar qu'après la mort de Gary (Vie et mort d'Émile Ajar, posth., 1981) et que celui-ci, fait unique dans l'histoire littéraire, reçoit une seconde fois le prix Goncourt. Outre ses autres romans (Lady L., 1959 ; la Danse de Gengis Cohn, 1967 ; la Tête coupable, 1968 ; Chien blanc, 1970 ; les Enchanteurs, 1973 ; Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, 1975 ; Clair de femme, 1977 ; les Cerfs-volants, 1980), on lui doit un pamphlet contre le Nouveau Roman (Pour Sganarelle, 1965). Un an après le suicide de l'actrice américaine Jean Seberg, dont il était divorcé, il se donne la mort. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
Liens utiles
- Rolland, Romain - littérature française.
- Les racines du Ciel de Romain Gary analyse écocritique
- Histoire de la littérature française - cours
- Vie DEVANT SOI (la). Roman de Romain Gary (résumé et analyse de l'oeuvre)
- ÉDUCATION EUROPÉENNE Romain Gary (résumé & analyse)