« Galway » de Jacques Réda est un poème tiré du recueil « Les Sonnets Dublinois »datant de 1990, composé de 18 sonnets retraçant son voyage en Irlande.
Publié le 28/05/2019
Extrait du document
«
conditionnel ce qui peut nous laisser penser que l'auteur exprime des regrets.
En effet la nostalgie fait
référence à une tristesse liée à quelque chose de révolu, de terminée.
« La chance qui m'aura
servi plus souvent qu'à mon tour de courage ? » (v7), dans ce vers exprime un de ses remords.
L'auteur
paraît regretter de ne pas avoir fait preuve de plus de courage dans sa vie et de s'être trop reposé sur la
chance qui selon lui vient de l'abandonner, « m'a fait voir l'inconstance des dieux ».
De plus au vers 8 on
trouve un effet d'accumulation « Loin, longtemps, sans but, sans arrières pensées ».
On retrouve la
répétition de plusieurs sonorités : Loin-longtemps et la répétition du mot sans.
Il s'agit d'une
allitération qui créer un effet d'harmonie imitative.
Dans ce poème le poète paraît seul avec ses pensées.
Dès le premier vers du
sonnet « j'ai manqué de peu l'autocar », on imagine que l'auteur reste seul à l'arrêt de bus ce qui
l'amène à réfléchir sur lui-même.
A aucun moment dans le poème il est question de la foule qui doit
cependant être présente dans un lieu aussi touristique que le Connemara.
Ce qui peut dire que malgré la
foule l'entourant l'auteur se sent seul et isolé comme si il était dans un monde à part.
Cependant étant
citadin il doit être habitué à ce genre de situation ce qui montre l'humour de Jacques Réda.
Il se moque
de lui qui a toujours été dans des villes entourées de monde et maintenant qu'il se retrouve devant
« cette farouche étendue » il se sent « seul » et « perdu ».
On suppose que cet espace
immense et vierge d'habitations doit l'intimider et il le fait transparaître avec humour.
Dans le troisième quatrain, Jacques Réda écrit « touriste pressé, qu'aurais-je appris de la farouche
étendue ».
Le verbe est conjugué au conditionnel ce qui peut sous-entendre que le poète se remet en
question.
Ainsi, après avoir raté son bus, l'auteur se demande l'intérêt de visiter une région en un seul
jour alors qu'il faudrait le faire sans penser au retour prochain : « (…) qu'il faut affronter seul et presque
perdu.
Loin, longtemps, sans but, sans arrière-pensée de retour ».
« Farouche étendue » est une
métonymie qui représente les lacs du Connemara.
Jacques Réda se demande finalement l'intérêt
d'aller visiter cette région en sachant qu'il ne pourra pas la visiter et la connaître aussi bien qu'il le souhaite
ce qui serait à l'encontre de son désir de rencontre avec l'Irlande, à l'origine de toute son oeuvre depuis le
début..
»
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