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« Galway » de Jacques Réda est un poème tiré du recueil « Les Sonnets Dublinois »datant de 1990, composé de 18 sonnets retraçant son voyage en Irlande.

Publié le 28/05/2019

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« Galway » de Jacques Réda est un poème tiré du recueil « Les Sonnets Dublinois »datant de 1990, composé de 18 sonnets retraçant son voyage en Irlande. Un sonnet est une forme poétique popularisée au XVIe siècle. C’est un poème bref composé le plus souvent d’un huitain suivi d’un sizain. Le huitain servant d’exposition des faits et le sizain servant d’explication au huitain. Dans « Galway », la description de la situation se trouve dans le huitain (Réda manque son bus) et l’auteur explique cette situation dans le sizain. Jacques Réda est un poète, prosateur et chroniqueur de jazz contemporain né le 24 janvier 1929. Le plus souvent il décrit dans ses œuvres ses voyages ou ses promenades aussi bien dans les banlieues parisiennes (« Les ruines de Paris », 1977) que dans la campagne irlandaise dans « Traversée de l’Irlande ». Il a écrit de nombreuses œuvres parmi lesquelles « L’Improviste » (1980) ou « Le sens de la marche » (1990). Dans « Les Sonnets Dublinois », l’auteur nous raconte son voyage à la manière d’une carte postale, comme un carnet de bord où Réda nous décrit différents lieux communs comme les quartiers pauvres de Dublin dans « Dernière Image ». Dans « Galway », le poète semble nous exprimer ses regrets, à travers une histoire qui peut paraître banale, Réda a simplement manqué son bus. Après la lecture de ce poème on peut alors se demander si l’auteur tire son inspiration de son vécu et de son expérience. Pour répondre à cette interrogation nous allons tout d’abord étudier les émotions présentes dans ce sonnet puis son ressenti face à sa visite de l’Irlande et la manière dont il a structuré son poème. Dans le sonnet « Galway », on peut ressentir un sentiment de nostalgie chez Réda. Dans les premiers vers, Réda regrette de n’avoir pas pu voir les lacs de Connemara car il a manqué son bus, « j’ai manqué de peu l’autocar qui dessert (...) du Connemara dont j’avais rêvé » ce qui est à la base de sa réflexion dans la suite du poème. Cette nostalgie se manifeste également au début deuxième quatrain où il est écrit « Autrefois j’aurais mieux couru » (v5). Dans cette phrase le poète choisi d’utiliser le conditionnel ce qui peut nous laisser penser que l’auteur exprime des regrets. En effet la nostalgie fait référence à une tristesse liée à quelque chose de révolu, de terminée. « La chance qui m’aura servi plus souvent qu’à mon tour de courage ? » (v7), dans ce vers exprime un de ses remords. L’auteur paraît regretter de ne pas avoir fait preuve de plus de courage dans sa vie et de s’être trop reposé sur la chance qui selon lui vient de l’abandonner, « m’a fait voir l’inconstance des dieux ». De plus au vers 8 on trouve un effet d’accumulation « Loin, longtemps, sans but, sans arrières pensées ». On retrouve la répétition de plusieurs sonorités : Loin-longtemps et la répétition du mot sans. Il s’agit d’une allitération qui créer un effet d’harmonie imitative.             Dans ce poème le poète paraît seul avec ses pensées. Dès le premier vers du sonnet « j’ai manqué de peu l’autocar », on imagine que l’auteur reste seul à l’arrêt de bus ce qui l’amène à réfléchir sur lui-même. A aucun moment dans le poème il est question de la foule qui doit cependant être présente dans un lieu aussi touristique que le Connemara. Ce qui peut dire que malgré la foule l’entourant l’auteur se sent seul et isolé comme si il était dans un monde à part. Cependant étant citadin il doit être habitué à ce genre de situation ce qui montre l’humour de Jacques Réda. Il se moque de lui qui a toujours été dans des villes entourées de monde et maintenant qu’il se retrouve devant « cette farouche étendue » il se sent « seul » et « perdu ». On suppose que cet espace immense et vierge d’habitations doit l’intimider et il le fait transparaître avec humour. Dans le troisième quatrain, Jacques Réda écrit « touriste pressé, qu’aurais-je appris de la farouche étendue ». Le verbe est conjugué au conditionnel ce qui peut sous-entendre que le poète se remet en question. Ainsi, après avoir raté son bus, l’auteur se demande l’intérêt de visiter une région en un seul jour alors qu’il faudrait le faire sans penser au retour prochain : « (…) qu’il faut affronter seul et presque perdu. Loin, longtemps, sans but, sans arrière-pensée de retour ». « Farouche étendue » est une métonymie qui représente les lacs du Connemara. Jacques Réda se demande finalement l’intérêt d’aller visiter cette région en sachant qu’il ne pourra pas la visiter et la connaître aussi bien qu’il le souhaite ce qui serait à l’encontre de son désir de rencontre avec l’Irlande, à l’origine de toute son œuvre depuis le début. Ce questionnement se trouve au début du troisième quatrain et à la fin du huitain qui sert d’exposition où il raconte avoir manqué son bus. Cela montre qu’il existe bien la « rupture » présente dans la plupart des sonnets entre le huitain et le sizain. Cependant ce sonnet n’est pas tout à fait un sonnet classique. Il s’agit d’un sonnet shakespearien composé de trois quatrains  puis d’un distique final. Un distique est un groupement de deux vers souvent situé à la fin du poème. Les rimes sont embrasées et différentes dans chacun des quatrains. Par ailleurs on peut remarquer une certaine logique dans l’enchaînement des temps. Jacques Réda commence sont poème au passé composé « j’ai manqué de temps » puis au plus-que-parfait « dont j’avais rêvé ». Dans le deuxième quatrains il utilise le conditionnel « j’aurais mieux couru » et le futur antérieur « qui m’aura servi plus souvent » pour à la fin du poème revenir sur du présent « si l’on veut atteindre le port ». L’utilisation du présent à la fin du poème montre l’optimisme de l’auteur qui est prêt à aller de l’avant. Un tel enchaînement des temps à pour but de donner une impression d’éternité. Ce qui rejoint l’allégorie de l’Irlande qui est l’une des thématiques principales du recueil  « Les Sonnets Dublinois ».

« conditionnel ce qui peut nous laisser penser que l'auteur exprime des regrets.

En effet la nostalgie fait référence à une tristesse liée à quelque chose de révolu, de terminée.

« La chance qui m'aura servi plus souvent qu'à mon tour de courage ? » (v7), dans ce vers exprime un de ses remords.

L'auteur paraît regretter de ne pas avoir fait preuve de plus de courage dans sa vie et de s'être trop reposé sur la chance qui selon lui vient de l'abandonner, « m'a fait voir l'inconstance des dieux ».

De plus au vers 8 on trouve un effet d'accumulation « Loin, longtemps, sans but, sans arrières pensées ».

On retrouve la répétition de plusieurs sonorités : Loin-longtemps et la répétition du mot sans.

Il s'agit d'une allitération qui créer un effet d'harmonie imitative.             Dans ce poème le poète paraît seul avec ses pensées.

Dès le premier vers du sonnet « j'ai manqué de peu l'autocar », on imagine que l'auteur reste seul à l'arrêt de bus ce qui l'amène à réfléchir sur lui-même.

A aucun moment dans le poème il est question de la foule qui doit cependant être présente dans un lieu aussi touristique que le Connemara.

Ce qui peut dire que malgré la foule l'entourant l'auteur se sent seul et isolé comme si il était dans un monde à part.

Cependant étant citadin il doit être habitué à ce genre de situation ce qui montre l'humour de Jacques Réda.

Il se moque de lui qui a toujours été dans des villes entourées de monde et maintenant qu'il se retrouve devant « cette farouche étendue » il se sent « seul » et « perdu ».

On suppose que cet espace immense et vierge d'habitations doit l'intimider et il le fait transparaître avec humour. Dans le troisième quatrain, Jacques Réda écrit « touriste pressé, qu'aurais-je appris de la farouche étendue ».

Le verbe est conjugué au conditionnel ce qui peut sous-entendre que le poète se remet en question.

Ainsi, après avoir raté son bus, l'auteur se demande l'intérêt de visiter une région en un seul jour alors qu'il faudrait le faire sans penser au retour prochain : « (…) qu'il faut affronter seul et presque perdu.

Loin, longtemps, sans but, sans arrière-pensée de retour ».

« Farouche étendue » est une métonymie qui représente les lacs du Connemara.

Jacques Réda se demande finalement l'intérêt d'aller visiter cette région en sachant qu'il ne pourra pas la visiter et la connaître aussi bien qu'il le souhaite ce qui serait à l'encontre de son désir de rencontre avec l'Irlande, à l'origine de toute son oeuvre depuis le début.. »

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