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galloise, littérature.

Publié le 06/05/2013

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galloise, littérature. 1 PRÉSENTATION galloise, littérature, littérature écrite en gallois (voir Celtiques, langues). Les premiers poèmes gallois sont dus à Aneirin et Taliesin, deux poètes du VIe siècle qui ont vraisemblablement vécu dans l'extrême nord du territoire gallois (aujourd'hui en Écosse). Bien que très altérés, ces poèmes nous ont été transmis dans le Livre d'Aneirin et le Livre de Taliesin, manuscrits du XIIIe siècle. Ce sont à la fois des panégyriques en l'honneur des rois et des héros, et des élégies pleurant la ruine et la désolation du monde et exprimant la nostalgie du passé. La première oeuvre en prose marquante écrite en gallois est représentée par les Textes de lois d'Hywel Dda, rédigés au Xe siècle. Entre la seconde moitié du XIe siècle et la fin du XIIIe siècle ont été composés les Quatre Branches du Mabinogi, inspirés d'une tradition orale plus ancienne. Ces quatre contes, qui relèvent d'une tradition ancestrale et relatent d'anciens mythes nous ont été révélés par deux manuscrits, le Livre blanc de Rhydderch (the White Book of Rhydderch, v. 1300-1325) et le Livre rouge de Hergest (The Red Book of Hergest, v. 1375-1425). Ces manuscrits contiennent aussi trois romans accusant une ressemblance frappante avec la Légende du roi Arthur (voir Mabinogion). 2 LES GUILDES DE BARDES Parallèlement, une école de bardes courtois s'était créée. Les bardes étaient regroupés dans des guildes qui codifiaient la rédaction et la déclamation. Ils étaient notés en fonction de leur compétence, procédure qui donna naissance, sous Henry IV, à des congrès poétiques, les eisteddfod, au cours desquels les lauréats se voyaient remettre des certificats. Il en résulta un certain conservatisme dans le vocabulaire, la grammaire et les idiomes, ce qui a rendu le travail des bardes très difficile à déchiffrer. Toutefois, les codes des bardes étaient souvent ignorés et dans cette littérature conventionnelle figuraient aussi des poèmes très brillants. Le barde pouvait à l'occasion être un prince : il jouissait alors d'une grande liberté artistique ; ce fut le cas d'Owein Cyfeiliog, auteur d'Hirlas (The Long Grey Drinking Horn), tableau de guerriers célébrant une victoire. 3 L'ÉPOQUE DU CYWYDD La conquête du pays de Galles par le roi anglais Edouard Ier au XIIIe siècle mit un terme à la tradition barde. Toutefois, la poésie connut un regain d'intérêt grâce à l'oeuvre de Dafydd ap Gwilym, le plus célèbre des poètes gallois et l'un des plus marquants de l'Europe médiévale. Il a chanté la nature, la beauté et l'amour avec passion et humour, utilisant une forme de vers souple, le cywydd, couplet de deux vers de sept syllabes rimant en alternance, la syllabe finale étant accentuée une fois sur deux. Le cywydd a atteint son apogée avec les oeuvres des poètes du XVe siècle comme Lewis Glyn Cothi et Guto'r Glyn. 4 DÉCLIN ET RENAISSANCE Après une longue période de déclin, la littérature galloise connut un nouveau souffle, à partir du XVIIe siècle, en partie sur l'initiative de goronwy Owen, qui a restauré le cywydd classique et composé des vers sophistiqués à la manière d'Alexander Pope. Les tenants du mètre libre (au détriment de la poésie barde) commencèrent à faire florès. Les phares de l'école de compositeurs d'hymnes furent William Williams de Pantycelyn et la mystique Ann Griffiths. Leur oeuvre joua un rôle déterminant sur les poètes séculiers du début du XIXe siècle, comme John Blackwell, le père du lyrisme gallois, Ieuan Glan Geirionydd, auteur de poèmes en l'honneur de la nature, et John Ceiriog Hughes. 5 LES ÉCRIVAINS GALLOIS MODERNES Le XXe siècle est celui du renouveau littéraire et de l'affirmation d'aspirations nationalistes au pays de Galles. Les poètes Thomas Gwynn Jones et Robert Williams Parry sont les auteurs d'une poésie écrite dans la plus pure tradition classique, et William John Gruffydd excelle dans le maniement du mètre libre. John Morris-Jones, grand érudit et poète dans l'âme, est célèbre pour son Salm i Famon, considéré aujourd'hui comme l'un des jalons de la poésie galloise, pour la pureté du style et la rigueur dans l'emploi du mètre classique. Ses poèmes lyriques, d'une forme plus libre, n'ont pratiquement pas d'égal dans la poésie galloise du XXe siècle. D'un style plus simple et plus intimiste, Thomas Herbert Parry-Williams a enrichi la langue poétique et a inspiré ses successeurs qui, comme lui, ont su exprimer des pensées subtiles dans des termes simples et familiers. Ses mètres sont généralement assez libres mais il excelle aussi dans une forme de sonnet plus rigide. Certains critiques ont vu en Parry-Williams l'essayiste gallois le plus éloquent et le plus ardent du XXe siècle. Parmi les poètes plus jeunes, Bobi Jones est reconnu comme le maître de la métrique ancienne et moderne, sachant transformer des mots simples et des expressions toutes faites en associations frappantes. La prose du XXe siècle a connu un renouveau tout aussi important. Parmi les auteurs de nouvelles figurent Kate Roberts, l'écrivain le plus accompli du genre, D.J. Williams (également essayiste), et E. Tegla Davies. Au nombre des meilleurs romanciers et nouvellistes, citons également T. Rowland Hughes, Islwyn Ffowc Elis et Saunders Lewis, qui fut aussi un auteur dramatique de talent, tout comme J. Gwilym Jones. Il importe de noter qu'un grand nombre d'écrivains gallois écrivent en anglais et sont très connus. Ainsi en est-il de l'auteur dramatique et acteur Emlyn Williams, auteur de Night Must Fall (« Que la nuit tombe «, 1935) et The Corn Is Green (« Le grain est vert «, 1938), et de Dylan Thomas, poète lyrique et grand nouvelliste. La perpétuation de la littérature galloise n'en reste pas moins intimement liée au sort réservé à la langue. Le déclin antérieur a pu être enrayé grâce à un programme intensif d'enseignement du gallois, subventionné par l'Union européenne et le gouvernement britannique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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