Galileo (sonde spatiale) - astronomie.
Publié le 24/04/2013
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La sonde atmosphérique transmet ses données par radio à Galileo, qui les relaie vers la Terre.
Les scientifiques sont surpris au vu des premières données : elles indiquentque Jupiter a beaucoup moins d’eau qu’on ne le pensait — des recherches ultérieures montreront que la sonde a pénétré l’atmosphère de la planète en un pointparticulièrement sec (point chaud).
Vers la fin de sa descente, la sonde atmosphérique détecte des vents dont les vitesses atteignent jusqu’à 530 km/h, avec de très fortesturbulences.
Ceci permet de penser que les vents jupitériens sont tributaires de la chaleur s’échappant de l’intérieur de la planète, alors que sur des planètes comme laTerre, Mars ou Vénus, les vents dépendent de l’énergie solaire ( voir planétologie).
La sonde trouve moins d’hélium, de néon, de carbone, d’oxygène et de soufre que prévu. Par ailleurs, elle découvre que la foudre sur Jupiter est dix fois moins fréquente que sur la Terre.
Comme prévu, la sonde atmosphérique ne rencontre pas d’objet ni desurface solide au cours de son plongeon de 600 km.
Malheureusement, au bout de 57 minutes de descente, elle se désintègre sous l’effet cumulé de la température et lapression extrêmes qui règnent dans cette région non caractéristique de l’atmosphère de Jupiter.
4.5. 2 L’observation de Jupiter et de ses quatre grandes lunes
La sonde spatiale Galileo continue, quant à elle, à transmettre des données à la Terre depuis son orbite jupitérienne jusqu’au 21 septembre 2003 — date de fin de lamission.
L’une de ses premières découvertes porte sur la structure de l’anneau de Jupiter, observé auparavant par les sondes Voyager.
Puis Galileo découvre un secondanneau de poussières tournant en sens inverse de la rotation de la planète géante.
Galileo enrichit également le « bestiaire » des nombreuses petites lunes de la géantegazeuse (une vingtaine de plus).
Les autres grandes découvertes sont effectuées lors des multiples survols à proximité des quatre grands satellites galiléens : Ganymède,Europe, Io et Callisto.
Tout d’abord, Galileo révèle que la surface de Io (satellite le plus proche de Jupiter) est couverte de volcans plus nombreux, plus chauds (jusqu’à 2 500 °C contre 1 200 °C)et plus grands que ceux qui parsèment la Terre.
Certains de ces énormes volcans sont capables d’expulser des jets de matière en fusion jusqu’à des centaines de kilomètresd’altitude.
La phénoménale activité volcanique de Io est due à sa proximité avec la planète géante, qui exerce sur lui son attraction gravitationnelle.
Les données recueillies lors des survols d’Europe suscitent l’émoi des planétologues et des exobiologistes : sous sa croûte de glace de plusieurs dizaines de kilomètresd’épaisseur, largement fissurée, Europe abrite un océan d’eau salée, ce qui permet d’envisager le développement d’une possible forme de vie.
De plus, l’analyse desdonnées indique l’existence d’un noyau de fer au sein du satellite et la présence d’une fine atmosphère (teneur en oxygène très faible).
L’étude de Ganymède, la plus grosse lune du Système solaire (plus grosse que les planètes Mercure et Pluton), s’avère également riche en surprises.
En effet, lemagnétomètre embarqué sur Galileo détecte un curieux champ magnétique, probablement généré par une mince couche d’eau salée souterraine — située à plus de 150 kmde profondeur —, qui réagirait avec la magnétosphère de Jupiter.
Par ailleurs, une grande partie de la surface rocheuse glacée de Ganymède est criblée de cratères, signed’un intense bombardement de météorites, comètes ou astéroïdes.
Enfin, l’observation de Callisto révèle une surface entièrement recouverte de cratères d’impact de météorites, comètes ou astéroïdes.
À l’instar d’Europe et Ganymède,Callisto abriterait également un océan d’eau salée et serait pourvu d’une mince atmosphère.
En revanche, aucune trace d’un noyau de fer au cœur du satellite n’a étédétectée.
5 LA FIN D’UNE MISSION EXCEPTIONNELLE
Après avoir parcouru 4,6 milliards de km dans le Système solaire et 35 fois le tour de Jupiter, réalisé 14 000 photographies, effectué des milliers de mesures (toujours encours d’analyse), produit d’abondants résultats scientifiques et contribué grandement à l’amélioration de nos connaissances du système jupitérien (et implicitement duSystème solaire), la sonde Galileo a achevé sa ronde autour de Jupiter le 21 septembre 2003, en plongeant dans son atmosphère destructrice à la vitesse de 48 km/s (soitenviron 173 000 km/h).
La raison de l’arrêt définitif de cette mission exceptionnelle (l’arrêt du fonctionnement de l’instrumentation scientifique de la sonde datant du28 février 2003) réside dans la découverte, effectuée par Galileo elle-même, d’un océan d’eau liquide sous la coque glacée du satellite Europe, considéré dès lors commeune source potentielle de vie extraterrestre ( voir exobiologie).
Ainsi, pour éviter que la sonde ne s’écrase malencontreusement sur cette lune et ne la contamine, la NASA et un sous-comité de l’ONU ont décidé la destruction de la sonde, avant qu’elle n’épuise ses maigres réserves de carburant et ne devienne incontrôlable.
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