fromage - agriculture et agroalimentaire.
Publié le 23/04/2013
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3.2 Fromages à pâte molle et à croûte fleurie
Ce sont pour la plupart des fromages au lait de vache en forme de disque, souples sous le doigt.
Leur croûte est blanche et duveteuse, parfois veinée de brun, ce quiprovient de l’ensemencement d’un mycelium ( Penicillium candidum, voir champignons) au moment du salage du caillé.
Leur pâte varie, selon leur âge, du blanc crayeux au jaune ocre.
Les plus connus sont le brie de Meaux, le coulommiers (Île-de-France) et le camembert (Normandie).
Il existe également des fromages de chèvre qui répondentà des critères similaires, comme le crottin de Chavignol (Île-de-France) ou le sainte-maure (Touraine), qui a la forme d’une petite bûche, une croûte fleurie bleu-gris qu’il nefaut pas manger, et une pâte blanche.
3.3 Fromages à pâte molle et à croûte lavée
La fabrication de ces fromages est similaire à celle des fromages à croûte fleurie : au cours de l’affinage, ils sont lavés avec de l’eau additionnée de saumure et parfoisd’alcool (marc, vin, cidre ou bière).
Ce faisant, le fromage acquiert une couleur particulière, le plus souvent orangée, comme l’époisses (Bourgogne), le munster (Alsace), lemaroilles (Picardie), le reblochon (Rhône Alpes), le pont-l’évêque (Normandie) ou encore le stinking bishop (Royaume-Uni), le milleens (Irlande), le brick (Nouvelle-Zélande), le st david (pays de Galles), le taleme (États-Unis), le mungabareena (Australie).
3.4 Fromages à pâte molle et persillée
La couleur de bleu à vert qui zèbre la pâte lui confère le qualificatif de persillée ; on donne également à ces fromages le nom de bleus.
Cette caractéristique provient del’ensemencement artificiel de la pâte avec des moisissures, tel Penicillium roqueforti pour le roquefort (fromage au lait de brebis, Aveyron).
Le fromage peut également êtrepiqué en son centre de longues aiguilles qui favorisent le développement des mycéliums.
Parmi ces fromages, citons les bleus d’Auvergne, des Causses, de Bresse, le saint-agur (Auvergne) le gorgonzola et le dolcelatte (Italie), ou le bleu de Stilton (Royaume-Uni), le bleu de Cashel (Irlande), le cabrales (Espagne), le bleu danois (Danemark),le bleu de Gippsland (Australie), le kikorangi (Nouvelle-Zélande).
3.5 Fromages à pâte semi-molle
Les fromages de ce groupe sont légèrement pressés, puis lavés, ce qui donne une croûte rose un peu orangée.
Si on les laisse vieillir en hâloir, ils développent unemoisissure grisâtre qui est constamment rincée ou brossée, ce qui permet d’obtenir une croûte de la consistance du cuir, comme celle de la mimolette française (Flandres).Ces fromages ont une texture souple et parfois élastique comme l’édam (France et Hollande), le port-salut (France).
Ils proviennent parfois d’une fabrication industrielle, etle lait utilisé est souvent pasteurisé.
Le tallegio (Italie), le kasseri (Grèce), le gubbeens et le milleens (Irlande), l’avarti (Danemark), le port nicholson (Nouvelle-Zélande), lemonterey jack (États-Unis) sont également des fromages de ce type.
3.6 Fromages à pâte pressée non cuite
Ce sont des fromages dont la fabrication est longue et soignée.
Le caillé est coupé en morceaux et brassé, puis pressé pour en extraire le petit-lait.
Le salage se fait ensuitepar immersion dans de la saumure ou par frottage (appelé également morgeage).
L’affinage dure en général plusieurs mois : pendant ce temps, les fromages sontrégulièrement brossés, lavés, morgés et retournés.
Ils sont communément appelés tommes ou fourmes (tommes de Savoie, d’Ambert — Auvergne) qui peuvent atteindredes tailles respectables : par exemple, les cantal ou laguiole (Auvergne) atteignent de 40 à 50 kg (on les appelle alors des meules).
3.7 Fromages à pâte pressée et cuite
Le lait est chauffé à 50 °C avant caillage.
Le caillé est ensuite égoutté, puis salé.
Cette technique permet au fromage de se conserver plus longtemps.
Les meules quirésultent de cette fabrication sont en général originaires des régions montagnardes.
L’affinage commence en général dans des salles froides, puis continue dans des endroitstempérés à chauds, ce qui provoque une augmentation de la fermentation.
Ainsi, des bulles de gaz carbonique apparaissent dans la pâte, plus ou moins nombreuses et detaille variable selon les fromages : elles sont nombreuses dans l’emmenthal (Suisse et Savoie), rares dans le comté (Franche-Comté), elles n’existent pas dans le beaumont(fromage industriel, Savoie).
On compte également dans ce groupe le parmesan (Italie), le cheddar, le cheshire et le lancashire (Royaume-Uni), le manchego (Espagne), ledesmond (Irlande), l’idiazabel (Espagne) et le dry jack (États-Unis).
3.8 Fromages spéciaux
On incorpore divers arômes à des fromages à pâte dure ou semi-molle, soit lorsque le caillé est encore frais, pour qu’ils puissent vieillir ensemble, soit en attendant que lefromage soit à moitié fait avant de le casser, d’ajouter des aromates et de reconstituer la forme originale.
Le fromage doit alors vieillir pendant plusieurs jours, voireplusieurs mois.
Depuis le début des années 1990, ces fromages sont très populaires.
Les arômes ajoutés sont ceux de fruits, de noix, d’herbes, d’épices, de vin, d’autresfromages et même de jambon.
Ceux qui sont agrémentés de fruits tels que pêches, abricots ou ananas peuvent être assez sucrés et sont servis en dessert.
Parmi cesfromages, on compte le gouda au cumin (Flandres et Hollande), la raclette aux grains de poivre (France), le cheddar aux dattes et aux noix, le stilton aux abricots, lewensleydale au gingembre et le red leicester à l’ail (Royaume-Uni).
3.9 Fromage artificiel
La production de fromages artificiels est récente.
Ces fromages sont composés d’un mélange d’un ou de plusieurs types de fromages naturels auxquels on incorpore desémulsifiants, de l’eau, de la crème et des additifs d’arôme, comme du jambon, des fruits, des noix ou des épices.
Ils se conservent plus longtemps que les fromagesnaturels et leur valeur nutritive est presque identique.
Mais le caractère spécifique du fromage original est perdu.
4 TAUX DE MATIÈRES GRASSES
Deux facteurs peuvent faire varier le taux de matières grasses d’un fromage.
D’une part, plus on écrème le lait avant de le transformer en fromage, plus le taux de matièresgrasses du produit fini est faible.
Pour certains fromages, comme le fromage à la crème, le fromager ajoute de la crème au lait, ce qui accroît le taux de matières grasses duproduit fini.
D’autre part, plus le taux d’humidité (représenté par le petit-lait) est élevé, plus le pourcentage de matières grasses est faible.
Plus le fromage est dur, moins ilcontient de petit-lait, et donc plus son pourcentage de matières grasses sera élevé.
5 ACHAT ET CONSERVATION
Le fromage acheté pour la consommation familiale doit être conservé au frais, de préférence dans une cave, protégé par une cloche ou suspendu dans un garde-mangergrillagé.
Il est préférable de ne pas mettre le fromage dans un réfrigérateur : on peut enfermer certains fromages (le munster, par exemple) dans une boîte en plastiquepour éviter que la réfrigération ne le dessèche, que son odeur ne soit absorbée par les autres aliments, mais également pour adoucir son goût.
Le fromage bleu et lefromage de chèvre doivent être conservés dans une boîte à part pour éviter une contamination mutuelle d’odeurs et de moisissures..
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