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freud le malaise dans la culture

Publié le 22/01/2012

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freud

« L' homme n'est pas un être doux, en besoin d'amour, qui serait tout au plus en mesure de se défendre quand il est attaqué, mais qu'au contraire il compte aussi à juste titre parmi ses aptitudes pulsionnelles une très forte part de penchant à l'agression. En conséquence de quoi, le prochain n'est pas seulement pour lui un aide et un objet sexuel possibles, mais aussi une tentation, celle de satisfaire sur lui son agression, d'exploiter sans dédommagement sa force de travail, de l'utiliser sexuellement sans son consentement, de s'approprier ce qu'il possède, de l'humilier, de lui causer des douleurs, de le martyriser et de le tuer. \"Homo homini lupus\" [l'homme est un loup pour l'homme]; qui donc, d'après toutes les expériences de la vie et de l'histoire, a le courage de contester cette maxime? [...] L'existence de ce penchant à l'agression que nous pouvons ressentir en nous-mêmes, et présupposons à bon droit chez l'autre, est le facteur qui perturbe notre rapport au prochain et oblige la culture à la dépense qui est la sienne. Par suite de cette hostilité primaire des hommes les uns envers les autres, la société de la culture est constamment menacée de désagrégation [...]. Il faut que la culture mette tout en oeuvre pour assigner des limites aux pulsions d'agression des hommes [...]. De là la restriction de la vie sexuelle et de là aussi ce commandement de l'idéal: aimer la prochain comme soi-même, qui se justifie effectivement par le fait que rien d'autre ne va autant à contre-courant de la nature humaine originelle. Freud, Le Malaise dans la culture (1929)

« L' homme n'est pas un être doux, en besoin d'amour, qui serait tout au plus en mesure de se défendre quand il est attaqué, mais qu'au contraire il compte aussi à juste titre parmi ses aptitudes pulsionnelles une très forte part de penchant à l'agression. »

Mise en évidence du problème d’agressivité, thèse, L'homme à des pulsions dont une partie le rend agressif.

« En conséquence de quoi, le prochain n'est pas seulement pour lui un aide et un objet sexuel possibles, mais aussi une tentation, celle de satisfaire sur lui son agression, d'exploiter sans dédommagement sa force de travail, de l'utiliser sexuellement sans son consentement, de s'approprier ce qu'il possède, de l'humilier, de lui causer des douleurs, de le martyriser et de le tuer. \"Homo homini lupus\" [l'homme est un loup pour l'homme]; qui donc, d'après toutes les expériences de la vie et de l'histoire, a le courage de contester cette maxime? [...] »

Exemple des pulsions dont on a parlé en 1ere partie, illustration de l’agressivité « En conséquence » introduit l’idée de la 2de partie, Freud montre que les conséquences de ces aptitudes pulsionnelles font que les personnes qui l'entourent ne servent plus à l'aider et lui donner du plaisir (ligne 5 « objet sexuel ») comme elles sont censées le faire (pour appuyer cette idée, l'auteur utilise le mot « seulement » ligne 4) Comparaison de l’homme à une bête féroce, le loup, \"Homo homini lupus\" L’homme est un prédateur dangereux ! « Qui donc, d'après toutes les expériences de la vie et de l'histoire, a le courage de contester cette maxime? » L’homme est si dangereux pour lui-même qu’il n’ose pas contester cette affirmation, il est difficile de contester ce principe fondamental après les expériences de la vie et de l'histoire

« L'existence de ce penchant à l'agression que nous pouvons ressentir en nous-mêmes, et présupposons à bon droit chez l'autre, est le facteur qui perturbe notre rapport au prochain et oblige la culture à la dépense qui est la sienne. Par suite de cette hostilité primaire des hommes les uns envers les autres, la société de la culture est constamment menacée de désagrégation [...] »

Freud interprète le comportement agressif de l’homme, dans chaque être, nous avons une tendance à l'agression et qu'il est possible d'être agressif avec l'autre (« à bon droit » ligne 12) mais peut perturber le rapport entre-nous. \"Par suite de cette hostilité primaire des hommes les uns envers les autres, la société de la culture est constamment menacée de désagrégation [...]\"

 

L'hostilité primaire des hommes est celle de nuire à l'autre. Or la société et la culture se base justement sur le lien des hommes entre eux. Si les hommes se détruisent les uns les autres, alors la société ne peut plus être. Donc la nature humaine, hostile, agressive et destructrice est une menace pour la culture.

« Il faut que la culture mette tout en oeuvre pour assigner des limites aux pulsions d'agression des hommes [...]. De là la restriction de la vie sexuelle et de là aussi ce commandement de l'idéal: aimer la prochain comme soi-même, qui se justifie effectivement par le fait que rien d'autre ne va autant à contre-courant de la nature humaine originelle. »

 

Freud expose ses solutions pour lutter contre ces pulsions agressives la culture est un moyen de fixer des limites aux pulsions d'agression des hommes.

\"De là la restriction de la vie sexuelle et de là aussi ce commandement de l'idéal: aimer la prochain comme soi-même, qui se justifie effectivement par le fait que rien d'autre ne va autant à contre-courant de la nature humaine originelle.\"

 

La satisfaction sexuelle est pour l'homme le prototype même du bonheur. S'il n'avait pas de restriction sexuelle, pourquoi irait-il envers les autres hommes, alors que ceux-là ne lui apportent pas de bonheur? Sa sexualité restreinte, l'homme est obligé de se tourner vers d'autres. Il crée alors des amitiés et élargira sa sphère culturelle, son cercle social: ainsi, la communauté s'élargit Le commandement d'aimer son prochain est, d'après Freud, contre-nature. L'homme a tendance à détruire, et non pas à aimer autrui. L'homme n'agit que pour satisfaire ses désirs, pourquoi alors aimer l'autre, alors que l'autre n'a rien fait pour le mériter et qu'il ne reçoit rien en échange? Mais là aussi, l'amour de l'autre permet la stabilité de la société et vise à empêcher les crimes, qui la déstabilisent.

Thème : La culture Thèse : La culture apparaît comme une contrenature, elle fait violence à la nature de l’homme.

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