François Villon Frères humains qui après nous vives N'ayez les cueurs contre
Publié le 02/02/2013
Extrait du document

François Villon Frères humains qui après nous vives N'ayez les cueurs contre nous endurcis Car se pitie de nous pouvrez avez Dieu en aura plus tost de vous mercis Vous nous voies cy attachés cinq six Quant de la char que trop avons nourrie Elle est pieça devourée et pourrie Et nous les os devenons cendres et pouldre De nostre mal personne ne s'en rie Mais pries Dieu que tous nous veuille absouldre. Frères humains qui après nous vivez, N'ayez pas les coeurs contre nous endurcis, Car si vous avez pitié de nous, pauvres malheureux, Dieu en aura plus tôt de vous miséricorde. Vous nous voyez ici attachés, cinq, six : Et la chair que nous avons trop nourrie Est depuis longtemps dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendres et poussières. Que personne ne se rie de notre malheur, Mais priez Dieu qu'il veuille tous nous absoudre. Epitaphe dudit Villon
Liens utiles
- François Villon Frères humains qui après nous vives N'ayez les cueurs contre
- La Ballade des Pendus, François Villon (1431 - après 1463)
- Deuxième axe du commentaire: François Villon, la Ballade des pendus, 1461
- TESTAMENT (Le) de François Villon : Fiche de lecture
- LAIS (le), de François Villon