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France Télécom (entreprise).

Publié le 20/05/2013

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France Télécom (entreprise). 1 PRÉSENTATION France Télécom, premier opérateur téléphonique français. 2 L'ÉVOLUTION DU STATUT DE FRANCE TÉLÉCOM 2.1 Du monopole à l'ouverture à la concurrence Lors de sa création en 1878, le service téléphonique voit son exploitation confiée à une société privée avant d'être attribuée, en 1889, à un organisme public. La Direction générale des télécommunications, née en 1946, prend le nom de France Télécom au cours des années 1980. À partir de la fin des années 1990, l'établissement public voit sa situation de monopole entièrement remise en cause. La concurrence imputable à la dérégulation du marché des télécommunications se manifeste, dans un premier temps, en matière de téléphonie mobile et de radiomessagerie. À compter du 1er janvier 1998, le réseau téléphonique commuté public s'ouvre lui aussi à la concurrence. L'enjeu est de taille : ce réseau, qui représente 68 p. 100 du marché global des télécommunications, pèse près de 100 milliards de francs et regroupe plus de 34 millions de lignes téléphoniques. Ceci explique l'important effort de communication déployé par l'ensemble des nouveaux intervenants dans ce secteur, qui entendent concurrencer France Télécom, tant sur le marché du téléphone grand public que sur le marché professionnel. 2.2 L'introduction en Bourse Dans un tel contexte, qui modifie fortement l'architecture du marché, France Télécom, par la voix de son président, Michel Bon, est en mesure d'afficher un certain optimisme. Fort de sa place de quatrième opérateur mondial, grâce à son alliance européenne avec Deutsche Telekom -- la rupture entre les deux groupes est intervenue ultérieurement -- et de la compétence technique qui est la sienne, le groupe français envisage avec une relative sérénité cette situation inédite pour lui. Le succès de l'introduction du titre en Bourse, effectuée en octobre 1997, reste, aux yeux des dirigeants, le meilleur signe de la vitalité de France Télécom. En deux ans et demi, la valeur de l'action de l'entreprise croît en effet de 435 p. 100, faisant alors de France Télécom la seconde capitalisation boursière de la place de Paris. La croissance du marché, soutenue en premier lieu par la vitalité du secteur de la téléphonie mobile, est source d'euphorie et ouvre une période marquée par une importante vague d'acquisitions d'entreprises étrangères, notamment au Royaume-Uni, en Allemagne (avec le rachat de MobilCom) et en Italie. La viabilité de ce modèle économique repose, pour l'essentiel, sur la nécessité de prendre position sur les différents marchés européens pour lesquels les autorités publiques ont accordé le droit d'acquérir et d'exploiter les licences UMTS, prélude à la mise en service des mobiles dits de troisième génération -- ils offrent une large gamme de fonctionnalités multimédias et permettent, entre autres, de se connecter au réseau Internet. Le retard pris dans l'élaboration de cette norme et la saturation du marché qui freine le taux de renouvellement des appareils constituent alors autant d'éléments expliquant que la rentabilité attendue de tels investissements ne soit pas à l'ordre du jour. En témoigne la dégradation des résultats financiers publiés par l'opérateur public pour l'exercice 2001 : pour la première fois de son histoire, France Télécom fait état de pertes pour un montant de 8,1 milliards d'euros, auxquelles s'ajoute un niveau d'endettement supérieur à 60 milliards d'euros, résultat d'acquisitions dispendieuses conduites dans un contexte extrêmement spéculatif. France Télécom, de même que l'ensemble des opérateurs téléphoniques, subit en effet la paradoxale logique sectorielle qui est celle des télécommunications : en dépit de résultats financiers négatifs, les performances commerciales de l'opérateur sont en progression dans tous les domaines d'activités. Mais la dégradation continue des résultats de France Télécom (20 milliards d'euros de pertes pour l'exercice 2002 et un endettement qui a crû de 10 milliards d'euros en un an) fait alors de l'opérateur l'entreprise la plus endettée du monde. Cette situation conduit son nouveau président, à compter de 2002, Thierry Breton, à lancer un vaste audit, prélude à un plan d'action de grande envergure pour sortir l'opérateur de la crise. Le redressement du groupe repose sur un triple financement : 15 milliards de réaménagement de la dette à prendre en charge par les banques et les investisseurs, 15 milliards d'augmentation du capital fournis par l'État et 15 milliards de trésorerie obtenus grâce à des économies internes. France Télécom renoue avec les bénéfices en 2003. 2.3 La privatisation En septembre 2004, en cédant 10 p. 100 du capital de France Télécom, l'État devient un actionnaire minoritaire de l'opérateur de télécommunications -- à hauteur de 42,2 p. 100 --, qui devient de ce fait une entreprise privée. En février 2005, Thierry Breton quitte ses fonctions de PDG de France Télécom après avoir été nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Didier Lombard lui succède à la tête de France Télécom. 3 LES ACTIVITÉS DE FRANCE TÉLÉCOM 3.1 La téléphonie fixe En sa qualité d'opérateur historique, France Télécom bénéficie naturellement d'une position privilégiée sur le marché hexagonal, l'entreprise comptant 34 millions de clients raccordés à son réseau. Aussi, fort de sa maîtrise technologique et de son savoir-faire, France Télécom se tourne-t-il désormais vers la conquête de marchés étrangers. Au début des années 2000, France Télécom dispose de 4 millions d'abonnés à l'étranger répartis dans neuf pays, principalement européens. En dépit du développement rapide des nouveaux moyens de communication, la téléphonie fixe n'a pas été ravalée au rang d'activité accessoire dans la mesure où elle représente encore 47 p. 100 du marché global des télécommunications sur le Vieux Continent, marché qui croît en volume de plus de 5 à 10 p. 100 par an. Au début des années 2000, les principaux opérateurs qui tentent de rivaliser avec France Télécom sont Cegetel, filiale de Vivendi Universal, Tele2, filiale du groupe suédois Kinnevik, installé en France en 1999, et Neuf Telecom (groupe Louis Dreyfus) - Cegetel et Neuf Telecom fusionnent en 2005. Face à cette concurrence, France Télécom, qui continue de détenir plus de 70 p. 100 du marché des télécommunications fixes en France, lance en juin 2004 des forfaits de communication illimités. 3.2 La téléphonie mobile avec Orange France Télécom annonce en juin 2000 la prise de contrôle, pour un montant de 325 milliards de francs, du groupe britannique Orange, troisième opérateur téléphonique au Royaume-Uni. L'entreprise française peut ainsi ajouter à son portefeuille d'abonnés du réseau Itinéris (16,6 millions d'abonnés sur les 37 millions de possesseurs de mobiles que compte la France) les 10 millions d'abonnés du réseau anglais. France Télécom regroupe désormais, sous l'appellation Orange, l'ensemble de ses activités dans ce domaine. Au début des années 2000, Orange est présent dans dix-sept pays et détient 48 p. 100 du marché de la téléphonie mobile en France (2004). 3.3 L'Internet avec Wanadoo Lancé en 1996, Wanadoo n'est, à l'origine, qu'un service d'accès à Internet proposé par France Télécom. À compter de juin 2000, Wanadoo se présente comme une filiale de France Télécom fédérant l'ensemble des activités Internet du groupe, qu'elles s'adressent au grand public ou qu'elles soient destinées à un usage professionnel, et ce quel qu'en soit le support (lignes téléphoniques analogiques ou numériques, câble ou ADSL, la norme d'accès au réseau à débit rapide). En 2004, Wanadoo réintègre le groupe France Télécom, après le rachat par l'opérateur des parts des actionnaires minoritaires ; sa part de marché s'élève à 47 p. 100 en France. France Télécom est également présent sur le marché des services aux entreprises par le biais de sa filiale Equant. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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