Foster, Norman - architecture.

Foster, Norman - architecture. 1 PRÉSENTATION Foster, Norman (né en 1935), architecte et designer britannique. Rigoureux et audacieux dans son utilisation des technologies récentes et des matériaux contemporains, Norman Foster réfute néanmoins le qualificatif d'architecte « high-tech « qui lui est communément attribué. 2 DE TEAM 4 À FOSTER AND PARTNERS Né à Manchester (Angleterre), Norman Foster étudie l'architecture à l'université de sa ville natale. Il reçoit ensuite une bourse qui lui ouvre les portes de l'université Yale (Connecticut, États-Unis), dont il sort diplômé en 1962. De retour au RoyaumeUni, il ouvre un an plus tard l'agence Team 4 avec Richard Rogers (qu'il a rencontré à Yale) et leurs épouses respectives, Wendy Cheesman Foster et Su Rogers. Les premières réalisations de l'agence sont des maisons individuelles -- telles celle des Mews à Londres (1965) ou la maison Jaffé, dans le Herfordshire (1964-1966) --, pour lesquelles les quatre architectes usent d'éléments de fabrication modulaires et de cloisons mobiles. En 1967, l'agence Team 4 est dissoute, et Norman Foster crée avec son épouse Foster Associates (renommé, en 1970, Foster and Partners). Si pour sa part Richard Rogers s'engage dans un travail commun avec Renzo Piano, Norman Foster entame alors une nouvelle et fructueuse collaboration de recherche structurelle, avec l'architecte et inventeur américain R. Buckminster Fuller (collaboration qui dure jusqu'à la mort de ce dernier, en 1983). 3 UN ARCHITECTE AUDACIEUX ET PROLIFIQUE 3.1 La préfiguration d'un style Avec les premières commandes de l'entreprise, Norman Foster livre sa conception profonde de l'architecture qui va imprimer toutes ses oeuvres postérieures : bâtiment préfabriqué particulièrement esthétisant pour le siège central IBM Advance à Cosham (1970-1971, Hampshire, Angleterre) ; façade ondulée de verre pour le siège de la compagnie maritime Fred Olsen (1970-1971, docks de Londres) ; toiture composée de panneaux de verre suspendus pour le siège social de Willis Faber and Dumas à Ipswich (1971-1975, Suffolk, Angleterre). Enfin, la tour du siège de la Hong Kong and Shanghai Bank (1979-1986, Hong Kong, aujourd'hui en Chine), dont la construction est l'une des plus onéreuses du XXe siècle, apporte à Norman Foster une reconnaissance internationale : les niveaux du bâtiment sont suspendus (et non portés) à une impressionnante structure métallique apparente. 3.2 Les standards « high-tech « Pour le centre de distribution Renault en Angleterre (1981-1982, Swindon), Norman Foster conçoit un bâtiment modulaire composé d'un exosquelette peint en jaune reliant une série de « parasols « métalliques tendus. Pour sa part devenu un modèle du genre grâce à la solution architecturale de la toiture, le terminal qu'il réalise pour l'aéroport de Stansted (1981-1991, Essex, Angleterre) offre une respiration et une luminosité naturelles au bâtiment ; il reprend ce concept lorsqu'il se voit commander la construction de l'aéroport de Chek Lap Kok à Hong Kong (1992-1998) puis celle du terminal 3 de l'aéroport de Pékin (2003-2008, Chine). L'immense serre du jardin botanique du pays de Galles (1995-2000, Carmarthenshire, pays de Galles) préfigure la réalisation des verrières convexes des patios du British Museum (1994-2000, Londres) et de la Smithsonian Institution (2004-2007, Washington, États-Unis), mais aussi dans une certaine mesure de la coupole du Reichstag de Berlin, dont il reçoit commande des travaux de rénovation (1992-1999, Allemagne), et de la pyramide de verre du Palais de la paix et de la réconciliation d'Astana (2004-2006, Kazakhstan). En France, le centre culturel du Carré d'art de Nîmes (1984-1993), au jeu de transparences caractéristiques de Foster, dialogue avec l'antique Maison Carrée qui lui fait face. Pour la Torre de Collserola de Barcelone (1988-1992, Espagne), à l'origine une banale tour de télécommunication, Norman Foster imagine un système d'arrimage inspiré des ponts suspendus, ce qui réduit au maximum l'impact de l'édifice au sol : un tube axial de 4,5 m de diamètre, pour une tour de 288 m de hauteur. Riche de cette expérience, Norman Foster édifie le Millennium Bridge sur la Tamise (1996-2000, Londres), un pont suspendu piétonnier reliant la cathédrale Saint-Paul à la Tate Modern. Mais sa prouesse architecturale du type reste le viaduc de Millau (1993-2004, France), dont la structure est réalisée en étroite collaboration avec une équipe d'ingénieurs. Le viaduc de Millau devient alors le plus haut pont suspendu à haubans au monde : avec une pile haute de 245 m et un pylône de plus de 90 m, le point culminant de cet ouvrage (de 2 460 m de long) atteint 343 m. Norman Foster est également l'auteur de plusieurs tours, dont la Century Tower de Tokyo (1987-1991, Japon), une tour alliant tradition extrême-orientale et esthétisme contemporain international. Il réalise également la première tour écologique de Londres, la Swiss Re Tower (1997-2004) ; culminant à 180 m, cet édifice radial à la façade bombée met en pratique certaines des recherches que l'architecte a entreprises avec R. Buckminster Fuller. En 2006, il se voit attribuer la conception de l'un des trois gratte-ciel voisinant la tour de la Liberté sur le site de l'ancien World Trade Center de New York -- détruit à la suite des attentats du 11 septembre 2001 et réaménagé selon le projet urbanistique de Daniel Libeskind. 4 LA SIGNATURE DU DESIGNER Norman Foster est également designer. Très diversifiée, son oeuvre en design compte en particulier un système de mobilier de bureau modulable (Nomos, 1985-1987, édité par Tecno Spa), des chaises (1997 pour Thonet et Vitra, 2006 pour Emeco), des lampes (2001 pour Artemide, 2005 pour FontanaArte), mais aussi des poignées de portes (1994-1995, éditées par Fusital) et des éoliennes (1993-1995, pour Enercon GmbH). Anobli par la couronne britannique, sir Norman Foster s'est vu attribuer le prestigieux prix Pritzker en 1999, récompensant l'ensemble de son oeuvre architecturale. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.