fortifications 1 PRÉSENTATION fortifications, ouvrages militaires défensifs, protégeant les personnes, ainsi que le déplacement des troupes ou favorisant leur action de défense, dans le but de contrarier les offensives d'invasion.
Publié le 26/04/2013
Extrait du document
«
furent appliquées en Allemagne, puis en France lors de la fortification du port de Cherbourg en 1778.
Pour ce projet, il fit ériger une enceinte de sûreté et, tout autour, des forts de plan polygonal disposant de casemates situés à quelques kilomètres
de distance de la place, dans lesquels se trouvaient les moyens de défense, artillerie comprise.
Le changement suivant survint lors du développement des armes, consécutif à la révolution industrielle.
Artillerie rayée, fusils plus précis et de plus longue portée, obus plus puissants mirent en évidence la vulnérabilité des fortifications de l’époque,
lorsque Metz, Sedan et Paris furent prises pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871.
La nécessité des places à forts détachés, afin de garder à une distance plus importante l’ennemi, devint une évidence.
Un exemple nous est donné par les
fortifications de Coblence, dues au général prussien Ernst von Aster, et sur ce modèle furent construites les fortifications de Cologne, Mayence et Vérone.
Cependant, en France, on gardait le tracé bastionné hérité de Vauban et on installait encore les
pièces d’artillerie à ciel ouvert, tout en construisant des places à forts détachés.
Les fortifications de campagne, associées à l’artillerie et aux mouvements d’infanterie, commençaient à être éprouvées, comme les événements de la guerre de Sécession
(1861-1865) le montrèrent.
5 FORTIFICATIONS DE LA GUERRE DE SÉCESSION
La forteresse de West Point à New York, qui avait été un pivot stratégique des opérations durant la guerre de l’Indépendance américaine, devint en 1802 le siège de l’académie militaire qui travaillait au développement de l’art des sièges et des
fortifications.
Fondée sur les théories de Vauban, l’approche américaine envisageait des abris militaires comme but principal de l’effort permanent.
Des fortifications de campagne mobiles furent développées.
L’infanterie armée du nouveau fusil à
chargement par le canon pouvait utiliser les abris de campagne afin d’établir un pivot avec une faible part de l’effectif, pendant que le reste des troupes pouvait servir de force de manœuvre.
6 CUIRASSEMENT ET ENFOUISSEMENT
Avant 1885, le cuirassement des fortifications n’avait pas véritablement été considéré comme une solution nécessaire, mais l’invention de l’obus-torpille contraignit les concepteurs à modifier leurs architectures, ainsi que les matériaux employés.
Le
talus en terre coulante remplaça le mur d’escarpe, le coffre de contre-escarpe remplaça les caponnières, et l’avènement du béton, puis du béton armé entraîna la fin de l’usage prépondérant de la maçonnerie traditionnelle.
Le plan polygonal fut généralement maintenu, mais les progrès dans le domaine de la métallurgie et surtout la mise au point d’aciers résistants entraînèrent la construction d’observatoires, de batteries cuirassées, d’édifices pour l’infanterie reliés les
uns aux autres par des passages souterrains et entourés de fils de fer.
En France, l’artillerie munie d’armes automatiques, couverte par l’infanterie, était toujours répartie entre les différents forts.
Cette stratégie se révéla néanmoins plutôt efficace,
notamment contre les Japonais lors du siège de Port-Arthur en 1905.
Déjà expérimenté par les Allemands, l’enfouissement se généralisa, ainsi qu’un retour à des abris légers, voire individuels.
7 PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
La situation stable du front occidental pendant la Première Guerre mondiale en Europe résultait d’un front relativement court.
Tactiquement, l’énorme accroissement de la puissance de feu des armes automatiques et des canons donnait un avantage
décisif à l’infanterie de défense protégée par des ouvrages sur le terrain et des obstacles en fils barbelés.
Les armées opposantes étaient enterrées dans des tranchées où elles pouvaient rassembler assez de forces pour repousser un assaut d’infanterie
avançant en terrain découvert.
Après trois années d’impasse sanglante, il paraissait que l’idéal de l’art des fortifications, la forteresse imprenable, avait été atteint.
Un nouveau défi du génie militaire fut consécutif à la mise en service de véhicules blindés, combinant puissance de feu et mobilité, et à la naissance de la guerre aérienne, surtout utile à cette époque pour la reconnaissance du terrain et pour l’aide
aux tirs d’artillerie.
Par ailleurs, les armes chimiques faisaient leur apparition, ce qui amena à la conception de dispositifs de filtrage.
Cette évolution mettait en évidence l’intérêt de la ruse et de la dissimulation, et ajoutait le camouflage scientifique
comme élément essentiel de l’art des fortifications.
Au début, les fortifications permanentes en France et en Belgique se sont montrées efficaces surtout dans le retardement des actions, bien que de tels ouvrages furent intégrés, comme à Verdun, dans le plan général de défense.
Sur le front russe et
au Proche-Orient, l’intérêt des fortifications était réduit en proportion de l’étendue des zones impliquées, et une stratégie du mouvement s’imposait.
Voir aussi Guerre mondiale, Première.
8 SECONDE GUERRE MONDIALE
Au début de la Seconde Guerre mondiale, les campagnes du Blitzkrieg de l’armée allemande en Pologne et en Europe occidentale combinèrent habilement mobilité et puissance de frappe sur terre et dans les airs.
Ces campagnes firent de la ligne
Maginot, un ensemble de fortifications permanentes construites par les Français dans les années 1930 — baptisée du nom de son initiateur, le ministre de la Guerre André Maginot —, un rempart inutile.
La ligne Maginot, s’étendant sur 320 km le long
de la frontière nord-est de la France, était conçue pour empêcher un assaut frontal : elle était constituée d’un réseau souterrain énorme, avec plusieurs niveaux de galeries, auquel s’ajoutaient des casemates bétonnées et des cuirassements sous
forme de tourelles à éclipse ou à coupole fixe.
Les Allemands envahirent la France en 1940 en la contournant.
Le spectaculaire succès de l’assaut de l’aviation allemande sur la Crète, pourtant fortifiée, semblait confirmer le verdict que l’art des fortifications était mort.
Alors que la campagne des Allemands contre l’Union soviétique se développait, la vieille
formule russe, qui consiste à céder de l’espace un moment pour mobiliser la totalité des ressources, lui permit de contrôler l’invasion allemande, mais la fit reculer dans une série de positions fortifiées le long d’un front allant de la mer Baltique à la
mer Noire.
Aux deux extrémités de ce front, des situations de siège s’établissaient, autour de Leningrad (Saint-Pétersbourg), au nord, et de Stalingrad (Volgograd), au sud, qui, par les souffrances et les sacrifices qui s’ensuivirent, furent comparables
aux guerres des siècles passés.
La levée du siège de Stalingrad par une contre-attaque soviétique devint le symbole de la défaite allemande.
Pendant la guerre du Pacifique, le raid-surprise des Japonais sur Pearl Harbor mit en évidence la nouvelle vulnérabilité des unités navales vis-à-vis d’une attaque aérienne.
Des opérations terrestres et aériennes furent dirigées en représailles contre
des positions fortifiées japonaises, la plus importante de celles-ci se trouvant sur l’île d’Okinawa.
Pendant la reconquête des Philippines en 1945, la défense japonaise du port de Manille engagea un siège où les combats présentèrent des similitudes
avec ceux de Stalingrad.
Voir aussi Guerre mondiale, Seconde.
9 ÉVOLUTIONS RÉCENTES.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Nous commencerons par ce lexique guerrier, métaphores militaires , métaphores du combat qui caractérisent l'action thérapeutique, l'organisation de la lutte contre le cancer mais aussi l'engagement du patient contre la maladie depuis le début du 20ème siècle.
- le but de conquérir le pouvoir en vue de la satisfaction des désirs est-il un but à l'action politique?
- syndicat 1 PRÉSENTATION syndicat, groupement de personnes exerçant leur activité dans une même branche de métier ou dans un même secteur d'activité, visant à assurer la défense de leurs intérêts professionnels et de leurs conditions de travail.
- Quelle action, menée par Hissène Habré, aboutit au retrait des troupes françaises du Tchad en 1975: A.
- aéroportées (troupes), unités militaires déposées à terre par voie aérienne.