formes de verbe
Publié le 30/04/2011
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les formes du verbe
Sous l’appellation « formes du verbe «, les grammairiens traitent de ses catégories variables comme le nombre et la personne, les voix, les modes, les temps… etc.
L’expression de ses variétés formelles se fait de trois manières : à travers les terminaisons, à travers les modifications portant sur le radical, et à travers les auxiliaires qui permettent de distinguer des formes simples les formes composées et les formes surcomposées.
A- par des finales, désinences ou terminaisons.
Ce sont des flexions suffixales variables systématiquement en nombre (singulier et pluriel seulement) et en personne (1ère, 2ème et 3ème personne). Elles sont additionnées à un radical qui porte l’expression lexicale du verbe. La présence d’une désinence ainsi variable spécifie le verbe comme ayant une forme personnelle. Si elle le fige dans une forme particulière, comme l’infinitif, le gérondif… elle le spécifie comme ayant une forme non personnelle.
1- Les formes personnelles du verbe
a- la 1ère personne du singulier se termine :
n par (-e) à l’indicatif de tous les verbes en (er) (sauf aller) et les verbes assaillir, couvrir, cueillir, défaillir, offrir, ouvrir, souffrir, tressaillir ; et aux temps simples du subjonctif de tous les verbes (sauf que je sois)
Je parle, je cueille ; que je sache, que je vinsse
n par (–ai) dans j’ai, ainsi qu’au futur simple de tous les verbes et au passé simple de tous les verbes en (er)
Je donnerai, je recevrai ; j’expliquai
n par (-x) pour pouvoir, vouloir, valoir et ses dérivés (je veux, peux, vaux, prévaux…)
n par (-s) à l’indicatif pour tous les autres verbes (je finis, crois, rends, vais…) ; au passé simple de tous les verbes qui se terminent par autre que (er) : (je dormis, reçus, sentis…) ; à l’imparfait et au conditionnel présent de tous les verbes : je parlais, je prenais, je parlerais, je prendrais…)
B.N. En cas d’inversion (dans l’interrogation, l’exclamation, l’incise, ou après certains adverbes comme aussi, ainsi …etc. le finale (e) devient (é) dans la langue littéraire : (…pensé-je, songé-je, commencé-je, dussé-je…) ; pour les autres finales, l’inversion n’est admise à l’indicatif que pour certains verbes comme ai, dis, dois, fais, puis, sais, suis, vais, vois-je…Autrement, on fait recours à une tournure sans inversion comme : est-ce que…
b- La 2ème personne du singulier se termine par (-s) pour tous les verbes : Tu sautes, fus, lisais, rirais, viendras, viennes…sauf pour tu vaux, veux, peux ;
- (-e) à l’impératif de tous les verbes en (er) et les verbes assaillir, couvrir, cueillir défaillir, offrir, ouvrir, souffrir, tressaillir, avoir, savoir, vouloir… (plante, couvre, aie, sache, veuille…) qui prennent un (s) s’ils sont suivi des pronoms Y ou EN : Plantes-en, penses-y…, lequel (s) disparaît si ces pronoms sont suivis d’un infinitif : Ose en dire du bien, laisse y porter remède…
c- La troisième personne du singulier se termine :
n Par un (e) au présent de l’indicatif des verbes en (er) (sauf aller), et au subjonctif présent de tous les verbes sauf avoir et être : il chante, il couvre, qu’il plante, qu’il se rende…
n Par (t) : il finit, part, venait, ferait, mourut…
n Par (a) au futur simple de tous les verbes, au passé simple de tous les verbes en (er) et dans il a et il va : il chantera, il dansa, il alla, il finira…
n Par (d) au présent de l’indicatif de tous les verbes en (dre) (sauf –indre, -soudre) : il rend, tend mord, (mais il plaint, il résout…)
n Par (c) dans ; il vainc, convainc
d- La 1ère personne du pluriel se termine par : -ons pour tous les verbes à tous les temps, sauf pour le passé simple et être au présent de l’indicatif : nous eûmes, nous criâmes, nous sommes…. A l’imparfait et au subjonctif, la finale est -ions, à quoi il faut rajouter un (i) si le verbe se termine lui-même par –i ou –y : nous criions, riions, envoyions, régnions …
e- La 2ème personne du pluriel se termine par –ez pour tous les verbes à tous les temps sauf pour être au présent, et dire, redire, faire au présent et à l’impératif : vous êtes, dites, faites (mais : vous prédisez, contredisez, médisez, interdisez)
f- La 3ème personne du pluriel se termine par –ent pour tous les verbes et à tous les temps sauf au futur simple : ils couperont, recevront …et avoir, être, aller, et faire et ses dérivés au présent de l’indicatif : Ils ont, sont, font et défont…
2- les formes non personnelles du verbe
Le blocage de la terminaison verbale à une seule forme caractérise les formes non personnelles du verbe. L’infinitif dont la suffixation le classe dans un ensemble particulier (« -er «1er groupe, « -ir « 2ème groupe , « -re « , « -oir «…3ème groupe «), le participe présent dont la terminaison -ANT est invariable, l’impersonnel dont la conjugaison est limitée à la 3ème personne en constitue les principales espèces.
2-1- l’infinitif est la forme la plus infinie du verbe parce qu’en raison de l’absence de désinence variable, elle exclut toute expression de nombre, de personne, de temps, de mode … Il est ainsi désigné comme la « forme nominale du verbe, c’est proprement un « nom d’action « « (Grévisse, le bon usage, p 858). Comme verbe, il assume la fonction de prédicat : il est le noyau prédicatif d’une proposition qui peut être sujet, complément ou attribut :
- Réussir n’est pas facile -De voir ses attitudes me soulève le cœur
- Je vois venir la solution - Elle renonce à parler
- Vouloir c’est pouvoir - Savoir aimer n’est pas aimer avoir
De même ; il peut être complément de nom ou d’adjectif : (-Fier de vivre –la joie de vaincre)
N.B. En fonction des contextes, il est possible de déterminer le sujet de l’infinitif ainsi que le temps qu’il exprime : -Ne vois-tu pas passer le train ? –j’entends chanter
-Je crois avoir obtenu un bon résultat
- Le plombier est parti sans avoir eu fini le travail.
2-2- Le participe et le gérondif
Comme forme verbale, le participe présent est contraint à l’invariabilité de sa forme en –ANT (qui se transforme en gérondif si l’on y rajoute la préposition « en «). Par cette invariabilité de la terminaison, il exclut toute expression de personne, de nombre, de temps, de mode …etc. Comme l’infinitif, et à l’instar de tous les verbes, il constitue le noyau prédicatif d’une proposition. Il est ainsi susceptible de se construire avec la négation (ne…pas), avec ses compléments d’objet directs ou indirects :
- j’ai entendu une femme se lamentant. - Il a heurté le mur, ayant perdu l’équilibre. – Ils restaient interdits, ne protestant que pour la forme. –Le fatiguant par tes excès, il te quitterait. - En en parlant régulièrement, vous nous en lassez. –Il est sorti en oubliant de payer.
N.B. Ne pas confondre participe présent et adjectif verbal en -ANT (ES) variable, avec modification de l’orthographe des verbes :
- (Adj. -ENT / Part.Pres. -ANT) : adhérer, affluer, coïncider, converger, déférer, déterger, différer, diverger, émerger, équivaloir, exceller, expédier, influer, négliger, précéder, somnoler, violer.
- (Adj. -CANT / Part.pres. –QUANT) : communiquer, convaincre, provoquer, suffoquer, vaquer.
- (Adj. –GANT / Part.prés. –GUANT) : déléguer, extravaguer, intriguer, fatiguer, naviguer, zigzaguer.
2-3- l’impersonnel
Le verbe impersonnel (ou unipersonnel) est le verbe construit exclusivement à la 3ème personne du singulier qui, en fait, ne réfère à aucune personne, réelle ou imaginaire. C’est une construction verbale bloquée à cette forme exclusive afin de permettre des expressions objectives, impartiales, neutres …
- Certains lexèmes verbaux ne peuvent être significatifs que par cette construction comme:
- Les verbes dits « météorologiques « comme tonner, venter, neiger, geler, bruiner, pleuvoir, grêler…etc. (N.B. Ces verbes n’excluent pas de s’employer personnellement)
- des verbes comme falloir, s’agir, y avoir…
- « Un grand nombre de verbe personnels peuvent être pris impersonnellement : - il est arrivé un accident. – Il convient de partir. – Il facile de répondre « (Grévisse) , - Il nage des insectes dans cette marre ; Il se dit des choses dans notre salle…
Le « il « impersonnel tient lieu du sujet grammatical ou apparent lorsque le verbe est accompagné d’une suite qui fonctionne comme un complément grammatical, alors qu’elle est le sujet sémantique ou réel : - Il me navre de partir ; -Il se pose une question… (Il =sujet apparent ou grammatical ; « de partir ; une question = suite complétive mais sujet réel ou sémantique)
T.D.
1- Relever les infinitifs, indiquer leur fonction.
« Vendredi a appris assez d’anglais pour comprendre les ordres de Robinson. Il sait défricher, labourer, semer, herser, repiquer, sarcler, faucher, moissonner, battre, moudre, bluter, pétrir et cuire. Il trait les chèvres, fait cailler le lait ; ramasse les œufs de tortue, les fait cuire mollet, creuse des rus d’irrigation, entretient les viviers, piège les bêtes puantes, , calfate la pirogue, ravaude les vêtements de son maître, cire ses bottes. Le soir ; il endosse une livrée de laquais assure le service de dîner du Gouverneur. Puis il bassine son lit et l’aide à se dévêtir avant de s’aller lui-même étendre sur une litière qu’il tire contre la porte de la résidence et qu’i partage avec Tenn. «
(M.Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, Gallimard)
2- Donner, pour les infinitifs de ce texte, la 3ème personne du singulier, à l’imparfait de l’indicatif ; et puis au passé composé.
3- Indiquer la fonction des infinitifs soulignés :
- Demander des conseils est une façon de plaire
- Aimer à lire permet d’échanger des heures d’ennui contre des heures délicieuses
- Il est utile de relire votre lettre avant de la mettre sous enveloppe
- Gardons-nous de juger les gens sur l’apparence
- Vivre c’est lutter
- Nous sommes heureux de vous rendre ce service
4- Distinguer dans les formes en –ANT les participes présents des adjectifs verbaux
- Comment se fierait-on à un homme changeant ?
- Déjà le premier coq, lançant un vibrant cocorico, salue le jour naissant
- On aime un caractère ferme, n’hésitant jamais à obéir au devoir
- Ce n’est pas en gémissant qu’on doit affronter les difficultés
- Un silence apaisant descend sur la vallée, enveloppant toute chose d’un voile resplendissant
5- Transformer toutes les expressions ci-dessus en construction impersonnelle.
«
verbes qui se terminent par autre que (er) : ( je dormis, reçus, sentis… ) ; à l'imparfait et au conditionnel présent de tous les verbes : je parlais, je prenais, je parlerais, je prendrais …)
B.N .
En cas d'inversion (dans l'interrogation, l'exclamation, l'incise, ou après certains adverbes comme aussi, ainsi …etc.
le finale (e) devient (é) dans la langue littéraire : (…pensé-je, songé-je, commencé-je, dussé- je…) ; pour les autres finales, l'inversion n'est admise à l'indicatif que pour certains verbes comme ai, dis, dois, fais, puis, sais, suis, vais, vois-je… Autrement, on fait recours à une tournure sans inversion comme : est-ce que…
b- La 2 ème personne du singulier se termine par (-s ) pour tous les verbes : Tu sautes, fus, lisais, rirais, viendras, viennes… sauf pour tu vaux, veux, peux ;
- (-e) à l'impératif de tous les verbes en (er) et les verbes assaillir, couvrir, cueillir défaillir, offrir, ouvrir, souffrir, tressaillir, avoir, savoir, vouloir… (plante, couvre, aie, sache, veuille… ) qui prennent un (s) s'ils sont suivi des pronoms Y ou EN : Plantes-en, penses-y…, lequel (s) disparaît si ces pronoms sont suivis d'un infinitif : Ose en dire du bien, laisse y porter remède…
c- La troisième personne du singulier se termine :
n Par un (e) au présent de l'indicatif des verbes en (er) (sauf aller ), et au subjonctif présent de tous les verbes sauf avoir et être : il chante, il couvre, qu'il plante, qu'il se rende…
n Par (t) : il finit, part, venait, ferait, mourut…
n Par (a) au futur simple de tous les verbes, au passé simple de tous les verbes en (er) et dans il a et il va : il chantera, il dansa, il alla, il finira…
n Par (d) au présent de l'indicatif de tous les verbes en (dre) (sauf –indre, -soudre) : il rend, tend mord, (mais il plaint, il résout…)
n Par (c) dans ; il vainc, convainc
d- La 1 ère personne du pluriel se termine par : -ons pour tous les verbes à tous les temps, sauf pour le passé simple et être au présent de l'indicatif : nous eûmes, nous criâmes, nous sommes… .
A l'imparfait et au subjonctif, la finale est -ions , à quoi il faut rajouter un (i) si le verbe se termine lui-même par –i ou –y : nous criions, riions, envoyions, régnions …
e- La 2 ème personne du pluriel se termine par –ez pour tous les verbes à tous les temps sauf pour être au présent, et dire, redire, faire au présent et à l'impératif : vous êtes, dites, faites (mais : vous prédisez, contredisez, médisez, interdisez )
f- La 3 ème personne du pluriel se termine par –ent pour tous les verbes et à tous les temps sauf au futur simple : ils couperont, recevront …et avoir, être, aller, et faire et ses dérivés au présent de l'indicatif : Ils ont, sont, font et défont …
2- les formes non personnelles du verbe
Le blocage de la terminaison verbale à une seule forme caractérise les formes non personnelles duverbe.
L'infinitif dont la suffixation le classe dans un ensemble particulier (« -er »1 er groupe, « -ir » 2 ème groupe , « -re » , « -oir »…3 ème groupe »), le participe présent dont la terminaison -ANT est invariable, l'impersonnel dont la conjugaison est limitée à la 3 ème personne en constitue les principales espèces.
2-1- l'infinitif est la forme la plus infinie du verbe parce qu'en raison de l'absence de désinence variable, elle exclut toute expression de nombre, de personne, de temps, de mode … Il est ainsi désigné comme la « forme.
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