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flux et solde migratoires.

Publié le 15/04/2013

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flux et solde migratoires. flux et solde migratoires, en géographie humaine, différence entre le nombre des départs (émigration) et le nombre des arrivées (immigration), calculée sur un espace territorial (commune, région ou pays) et une période de temps déterminés, seuls les déplacements de longue durée, définitifs ou temporaires (migration économique, afflux de réfugiés, regroupement familial, etc.) étant pris en compte. Un solde positif de la balance migratoire constitue un excédent migratoire, tandis qu'un solde négatif représente un déficit migratoire. La croissance totale d'une population comprend l'addition du solde naturel (naissances moins décès) et du solde migratoire. Les régions présentant durablement un excédent migratoire sont considérées comme des terres d'immigration. Aujourd'hui, les principales zones d'accueil sont les pays développés du Nord (Europe de l'Ouest, Amérique du Nord), les États pétroliers du golfe Persique ou encore certains pays en développement plus riches que leurs voisins immédiats (Argentine, Afrique du Sud, Nigeria, etc.). Les terres d'émigration présentant un déficit migratoire chronique concernent essentiellement les pays pauvres du Sud, divers pays d'Europe de l'Est ou encore des États déchirés depuis de longues années par un conflit intérieur ou frontalier. Au sein même d'un pays, l'étude des migrations internes oppose des régions répulsives, généralement en déclin économique -- nord-est des États-Unis, vieilles régions industrielles du nord et de l'est de la France --, à des régions attractives -- Sunbelt aux États-Unis (voir belt), façades atlantique et méditerranéenne en France, fronts pionniers amazoniens, etc. --, au solde migratoire très positif. Dans de nombreux pays en développement, l'exode rural nourrit la croissance accélérée des villes. À l'échelle des agglomérations, on constate souvent, dans les nations développées, un déficit migratoire des centres-villes qui tendent à perdre des habitants au profit de leurs lointaines banlieues, contribuant ainsi au phénomène de périurbanisation. Le Canada, pays d'immigrants, a enregistré depuis un siècle et demi un excédent migratoire de plus de 5 millions de personnes, avec près de 14 millions d'arrivées pour un peu plus de 8 millions de départs (vers les États-Unis essentiellement). La fédération canadienne connaît un net regain d'immigration depuis quelques années, avec plus de 200 000 entrées par an. Ancienne terre d'accueil, ayant fait massivement appel à la main-d'oeuvre étrangère après les deux guerres mondiales, la France, à l'instar de nombreux États de l'Union européenne, a décidé la fermeture de ses frontières en 1974 (à l'exception des ressortissants communautaires, qui bénéficient de la liberté de circulation, et des familles d'immigrés extra-communautaires). Parallèlement, le nombre de Français ayant émigré à l'étranger a sensiblement augmenté, si bien que l'excédent migratoire, très positif au cours des années cinquante et soixante (+ 130 000 personnes par an en moyenne), s'est considérablement réduit (+ 40 000 en 1998). Inversement, d'anciens pays d'émigration de l'Europe méridionale (Italie, Espagne et Portugal) affichent désormais un solde migratoire positif, sans doute très en-dessous de la réalité compte tenu de l'importance de l'immigration clandestine (Turcs, Marocains, Yougoslaves, Albanais, etc.). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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