Florence, la place du Dôme

Arnolfo di Cambio, à qui l'on doit le premier projet de Santa Maria del Fiore - dont le nom rappelle l'emblème de Florence, le lis de son gonfanon -, le conçut comme le symbole d'une société consciente de sa puissance et de son prestige. Dans la sévère géométrie du plan de cet édifice gothique, l'un des plus majestueux d'Italie, transparaît cette rigueur rationndle qui a toujours caractérisé la culture florentine. Plus de cent ans après, quand Brunelleschi apporta sa contribution à la réalisation de la coupole, Florence était devenue la capitale d'un État puissant; avec son haut couronnement, la cathédrale était véritablement le pivot de la vie urbaine, l'élément dominant du paysage. Les plus grands artistes du temps, de Nanni di Bianco à Giotto et de Donatello à Luca della Robbia, en passant par Ghiberti, contribuèrent à embellir l'édifice. A côté du Dôme, Giotto érigea le célèbre campanile, une tour a la fois solide et élégante qui semble veiller sur le précieux symbole de la ville et dont les reliefs des caissons semblent illustrer les fondements de la civilisation florentine. Face à l'église, enfin, se dresse le Baptistère ( « le beau saint Jean « de Dante), qui fut la première cathédrale de Florence et qui abrite aussi de nombreuses oeuvres d'art, comme la grande mosaïque de la coupole, les sculptures de Donatello ou la porte du Paradis, de Ghiberti.