Flammarion, Astronomie populaire (extrait)La fin du XIXe siècle a vu un engouement particulier du public pour les sciences exactes.
Publié le 27/04/2013
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Flammarion, Astronomie populaire (extrait) La fin du XIXe siècle a vu un engouement particulier du public pour les sciences exactes. L'Astronomie populaire de Camille Flammarion, second ouvrage de vulgarisation sur le sujet après celui de François Arago, a été un des vecteurs importants de diffusion de la connaissance. Il a été suivi du livre les Étoiles. On trouve chez Camille Flammarion un réel objectif pédagogique et une volonté d'explication rationnelle des phénomènes physiques et astronomiques. C'est ainsi qu'il décrit comment la Lune ne tombe pas sur la Terre ou rationalise certaines croyances populaires, comme les gelées les nuits de pleine lune en hiver. Le passage reproduit ici décrit les éclipses de Lune qui, comme les comètes ou les éclipses de Soleil, font partie des phénomènes naturels qui ont tant effrayé les hommes tout au long des siècles. Astronomie populaire de Camille Flammarion [...] Au début d'une éclipse totale de lune, on remarque un affaiblissement de sa lumière d'abord léger, puis de plus en plus marqué ; à ce moment, la Lune entre, ou est entrée depuis quelque temps dans la pénombre. Puis, une petite échancrure se forme sur le bord, et peu à peu elle envahit la partie lumineuse du disque. La forme en est circulaire, et c'est une des premières preuves que l'on a eues de la sphéricité de la Terre, l'ombre ayant évidemment la même forme que le profil de l'objet qui la produit. La couleur de l'ombre est d'abord celle d'un noir grisâtre, qui ne permet de rien voir de la partie éclipsée ; mais, à mesure que l'ombre envahit le disque lunaire, une teinte rouge le recouvre de plus en plus, et les détails des taches principales deviennent visibles. Entre le croissant lumineux et le centre rougeâtre de l'ombre s'étend une bande d'un gris bleu. Dès que l'éclipse est totale, le rouge devient plus intense et se répand aussitôt sur tout le disque. La Lune peut rester éclipsée près de deux heures. Après avoir traversé toute la largeur de l'ombre de la Terre, elle reparaît en offrant d'abord un mince croissant lumineux, qui s'élargit insensiblement. Son mouvement propre autour de nous ayant lieu de l'ouest à l'est, c'est-à-dire de la droite vers la gauche, c'est par son côté gauche ou oriental qu'elle pénètre dans notre ombre et qu'elle commence à s'éclipser, et c'est également ce côté-là qui revient le premier au soleil. La Lune ne disparaît presque jamais complètement dans les éclipses totales. La raison de ce fait est dans la réfraction des rayons solaires, qui, traversant les couches inférieures les plus denses de l'atmosphère de la Terre, se brisent et projettent jusqu'à la Lune les teintes empourprées de nos soleils couchants. Elle est pourtant devenue quelquefois complètement invisible ; on cite comme exemples de ce fait les éclipses de 1642, 1761 et 1816 : il était impossible de trouver dans le ciel la place de la Lune. D'autres fois, la visibilité, sans être nulle, est très imparfaite. Quelquefois, au contraire, comme en 1703 et 1848, la Lune est restée si éclairée, qu'on pouvait douter qu'elle fût éclipsée. L'explication de ces circonstances est dans l'état particulier de l'atmosphère sur toute la périphérie terrestre comprenant les lieux où le soleil se lève et se couche au moment de l'éclipse. Les éclipses de Lune étant uniquement dues aux dispositions que le Soleil et la Lune occupent, l'un par rapport à l'autre, dans le ciel, on conçoit que la connaissance des lois du mouvement de ces deux astres doit permettre, non seulement de calculer d'avance les époques auxquelles ces phénomènes doivent se produire, mais encore de prédire les diverses circonstances qu'ils doivent présenter. [...] Source : Flammarion (Camille), Astronomie populaire. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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