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Fiche de lecture niveau BAC La naissance de la tragédie de NIETZSCHE

Publié le 27/02/2008

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Dans la Naissance de la tragédie, Nietzsche bouleverse la conception traditionnelle de la Grèce. Son livre contient toute sa pensée. C’est une réflexion sur la genèse de l’art au sens d’un reflet de la civilisation grecque. C’est un essai polémique. Le philosophe développe une image tragique de la Grèce, il ne considère pas Platon comme le plus grand des philosophes. Les plus grand penseurs étaient selon lui les présocratiques. Avant Socrate les hommes n’avaient pas cette prétention au bonheur. Il faudrait idéalement parlant revenir à la philosophie des présocratiques. - Naissance de la tragédie - Le chœur de la tragédie grecque est le symbole de la foule en proie à Dionysos. Le réconfort proposé par la tragédie vient du chœur satyrique, l’extase dionysiaque est perçue comme un remède artistique au dégoût de la vie et du monde, elle fait voir ce que la réalité quotidienne a d’illusoire et d’absurde. Nous sommes en plein drame existentiel car si ce dégoût n’était pas canalisé par une puissance artistique, elle conduirait l’homme au refus d’agir. Le chœur a par conséquent une fonction salvatrice, il est l’acte libérateur de l’art grec. Nous retrouvons la fonction cathartique de l’art. Puis, la seconde vision de l’art au sens d’un second remède est l’aspect apollinien. Nous pouvons dire que c’est en cela que la tragédie est la réconciliation des deux principes; Dionysos devient le sujet d’une action, d’un drame qui se joue sur une scène. Le drame est celui des souffrances, de la mort. En fait, la tragédie est d’abord un chœur et non pas un drame. Il est l’élément essentiel. Le drame nous dit le philosophe « est l’incarnation apollinienne de notions et de passions dionysiaque.  Les éléments déterminants de la tragédie ne sont pas les élément apolliniens mais les éléments dionysiaques.L’élément vivant de la tragédie reste la souffrance de Dionysos. L’histoire de la tragédie grecque apparaît comme la disparition progressive de Dionysos au profit d’Apollon.  La naissance de la tragédie correspond à la naissance de l’esprit dionysiaque, ou esprit de la musique.           - Pourquoi le chœur est-il l’élément dominant de la                                  Tragédie grecque ?- La décadence de la tragédie viendrait selon Nietzsche de la disparition du chœur car à son origine le chœur est l’élément primordial. Seul existe le chœur à l’origine. Pourquoi? Parce qu’il incarne l’émotion tragique, l’émotion dionysiaque qui a besoin du rêve en compensation pour être supportable, élément apollinien. Pour le penseur, la tragédie grecque est synonyme de décadence, la mort de la tragédie correspondrait à la mort de la civilisation hellénique, la mort de la Grèce. Son agonie aurait déjà trouvé sa source dans la comédie et Euripide. En réalité la comédie fait mourir la tragédie. Euripide serait responsable, il aurait vidé la tragédie de cet élément dionysiaque originel car ses chœurs deviennent pauvres, ils ne font qu’accompagner l’action sans représenter la réconciliation de nos deux éléments, l’élément apollinien et l’élément dionysiaque. Le nouveau dieu qu’EUripide fait vivre et parler est Socrate; Socrate contre Dionysos; Nietzsche lui reproche également d’avoir inventé le prélude qui selon lui est contraire à la conception théâtrale. Nous sombrons dans le socratisme esthétique. De sorte que Socrate est pour Nietzsche le second responsable à avoir tué la tragédie car il fait obéir l’art à la raison au lieu de la faire se refléter dans la réconciliation de nos deux tendances opposées. Socrate est l’ennemi de la tragédie, il est l’homme théorique qui a tué l’homme tragique. Sa pensée est anti-tragique. IL voit en la connaissance le remède universel pour saisir les choses en leur essence. Il veut pénétrer la raison de chaque chose, distinguer le vrai du faux, se libérer de toute connaissance empirique, sensible pour s’élever à l’intelligible. Il est l’homme optimiste alors que l’essence de la tragédie est fondamentalement pessimiste tout en exaltant la vie dans ce qu’elle a de plus puissant. Toutes ces raisons coïncident avec le déclin de la Grèce.  Socrate incarne tous les défauts, science au lieu de l’art, optimisme au lieu du pessimisme, connaissance au lieu de l’instinct, décadence donc.

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