Fiche de lecture : Jules Vallès : L'Enfant
Publié le 29/07/2010
Extrait du document
I) Biographie succincte de Jules Vallès Jules Vallès est né le 11 Juin 1832 au Puy de parents paysans et est mort le 14 février 1885 atteint de diabète. Fils d’un professeur, il a connu une enfance difficile. En 1857, il publia son premier livre, L’argent, qui le fit remarquer. Après quatre ans passés à travailler dans un journal ; il crée son propre hebdomadaire La Rue. Après un passage dans le milieu politique, il fut condamné à mort pour sa participation à une tentative d’insurrection le 31 octobre 1870. Il combattit jusqu’à sa mort. En parallèle de ses recueils chroniques, il publia une trilogie Jacques Vingtras (L’Enfant, 1878, le Bachelier 1879 et l’Insurgé 1886, achevé par Séverine, sa fidèle disciple) II) Résumé de l’œuvre Jacques Vingtras est un enfant battu confronté au manque de tendresse de la part de sa mère et à la dureté de son père. Sa famille est très nombreuse avec un grand nombre d’oncles, de tantes et de cousines, il tombera même amoureux de l’une d’entre elles. Le collège est une dure épreuve pour Jacques qui est l’objet de nombreuses moqueries le concernant lui et son père. La famille Vingtras habite une petite ville assez dynamique, ce qui plait à l’enfant. Quant à sa toilette c’est un vrai casse-tête, surtout lorsque sa mère lui impose le choix de ses vêtements. Arrivent ensuite les vacances, pendant lesquelles Jacques obtient un semblant de liberté. Toute la famille déménage suite à la mutation d’Antoine Vingtras, à Saint Etienne. Jacques va y faire de nouvelles connaissances plutôt sympathiques. Maintenant, il est en âge d’aller au lycée et le même ennui qu’il a connu au collège revient malgré le fait qu’il s’identifie à Robinson Crusoé. Sa vie familiale ne s’arrange pas, il est chargé de toutes les taches ménagères et tout ce que Jacques apprécie, au niveau de la nourriture, lui est interdit. Les Vingtras économisent beaucoup mais récompensent peu le travail de leur enfant. Un séjour chez son oncle lui permet de respirer et il envisage de s’évader. De retour chez lui, son père trompe sa mère avec leur voisine, ce qui à l’origine de nombreuses tensions. Avant que toute la famille déménage à nouveau à Nantes, Jacques Vingtras évoque ses souvenirs. Là-bas, il est déçu et il s’ennuie des nombreuses bonnes qui se succèdent chez lui. Le narrateur à été frappé par la mort de Louisette, qui est due au mauvais traitement qu’elle subissait. Malgré ses facilités à l’école, l’étudiant partira en pension suite à une aventure avec Mme Devinol. A paris tout se passera mal et Mme Vingtras ira le chercher afin qu’il continue ses études à Nantes. Mais de retour dans sa ville et après quelques tensions, il se réconciliera avec son père et lui fera part de sa décision d’être ouvrier. III) Les personnages principaux • Jacques Vingtras : Jacques est un enfant battu, qui a été beaucoup fouetté. Son « premier souvenir date donc d’une fessée «. Malgré tous ses malheurs, cet enfant reste obéissant ; il « doit le respect « à ses parents. Il aime jouer et rire avec les autres, ce qu’il ne peut pas faire avec ses parents. Il adore aussi la nature et la liberté. Ce passionné de lecture n’hésitera pas à devenir faussaire ; il commettra beaucoup d’autres bêtises. Cet enfant ressent un manque de tendresse, d’amour et afin de combler ce manque, il se laissera séduire par une adulte, Mme Devinol. Jacques est un bon élève, surtout en latin et en grec, mais malgré cela il décidera d’être ouvrier. Cet enfant est « laid «, il a « la tête taillée comme à coups de serpe, les pommettes qui avancent et les mâchoires aussi, des dents aiguës, le teint jeune «. Ses yeux « ressemblaient à deux morceaux de charbon neuf «. Il est toujours mal habillé : il a « une cravate qui fait trois fois le tour de son cou «, « une redingote marron et un chapeau gris «. Tout cela montre bien que J.V a vécu une enfance très difficile • Mme Vingtras C’est une « paysanne « qui affirme qu’il « ne fait pas gâter les enfants « ; c’est pour cela qu’elle fouette son fils « tous les matins «. Cette mère n’a jamais de mots doux ni de gestes gentils pour ce dernier. Toute sa vie tourne autour de l’argent, elle vole même de la nourriture lors des soirées. Elle veut que son fils fasse parti des classes supérieures, c’est pour cela qu’elle est très flattée lorsqu’il est invité à jouer avec des enfants bourgeois. Etant une femme « bavarde « elle n’hésite pas à humilier Jacques en public. Elle préfère dormir dehors ou bien encore habiller de façon ridicule son films que de dépenser de l’argent pour cela : tout cela à cause de son avarice. Mme Vingtras se fâche facilement et est très susceptible (lors des soirées, quand Antoine dit qu’ils sont trop vieux pour danser) et est très jalouse de la relation entre son mari et Mme Brignolin. Mais malgré tout cela, Mme Vingtras n’hésitera pas à rechercher Jacques à Paris afin qu’il ne soit plus malheureux. IV) Le titre de l’œuvre Le titre de l’œuvre L’ Enfant représente la période de la vie de Jacques Vingtras décrite dans ce livre ; c'est-à-dire son enfance. L’enfance est associée à la tendresse, l’innocence et la pureté ce qui est totalement opposé à la sienne qui est faite de violence. A mon avis, le titre à un aspect général (marqué par le « l’ «). Il se sert de son vécu pour décrire et combattre cette violence. V) Les citations • Première citation Chapitre V : La toilette - « Jacques baisse ta culotte « dit ma mère à ce moment, d’une voix qui me fusille et part comme une décharge dans le silence Cette citation intervient lorsque Jacques et sa mère vont à la remise des prix. Jacques vient de déchirer ses sous-pieds et il se retrouve en caleçon. L’impératif « baisse « montre la violence quotidienne des paroles de sa mère ainsi que l’ordre auquel Jacques ne peut pas désobéir. « D’une voix qui me fusille « prouve bien la peur de l’enfant face à une mère très stricte. « Comme un décharge « : Jacques est surpris. C’est une action rapide et brusque à laquelle il ne s’attend pas. La citation complète montre l’humiliation constant que l’enfant subit par sa mère. J’ai choisi cette citation car elle résume en quelques lignes, l’enfance de Jacques Vingtras qui est la violence, l’ordre, la peur ainsi que l’humiliation. • Deuxième citation Chapitre XIX : Louisette - « Mon cœur a reçu bien des blessures, j’ai versé bien des larmes : j’ai cru que j’allais mourir de tristesse plus d’une fois, mais jamais je n’ai eu devant l’amour, la défaite, la mort, des affres de douleur, comme au temps où l’on tua Louisette devant moi «. Cette citation intervient lorsque l’enfant présente M. Bergougnard et qu’il se rappelle de sa fille, Louisette, l’une de ses amies. L’accumulation « l’amour, la défaite, la mort « insiste sur le fait que Jacques, même quand il était battu, n’a jamais autant souffert. La conjonction de coordination « mais « montre ici une opposition : malgré toutes ses blessures, c’était la première fois qu’il souffrait autant. Et comparé à la mort de Louisette, toutes les souffrances et tristesses qui lui ont été infligées ne sont rien J’ai choisi cette citation car elle prouve bien que Jacques a du cœur. Malgré toutes les so uffrances qu’il subit, les souffrances de Louisette le touchent beaucoup plus. Il se soucie beaucoup de ses amies et compatie avec eux. Cet enfant souffre mais n’en parle pas, il est soumis à beaucoup d’obstacles dans son enfance comme le prouve cette citation. VI) Avis personnel En lisant le roman autobiographique de Jules Vallès, L’Enfant, mon sentiment général était partagé. Le côté négatif de cette œuvre est, pour moi, qu’il y a une description trop longue et trop détaillée, comme on peut le voir dans le chapitre IV où il décrit en détail sa ville et où il ne se passe aucune action très importante. Ce qui est à regretter, c’est la présence de beaucoup de personnages secondaires ; on peut en découvrir un nouveau presque à chaque chapitre ; comme dans le chapitre XXI où l’on découvre Mme Devinol, et dans chapitre XVI, on retrouve Mme Brignolin et cela se poursuit durant tout le livre. En revanche, le roman parait très réel, tout est raconté d’une telle manière qu’on se prendrait pour Jacques. Il utilise une langue assez moderne et des mots bien précis qui nous font ressentir la peine vécue par Louisette lorsqu’il décrit la violence que subit cette pauvre petite. Ce livre traite un sujet devenu universel et intemporel ; c'est-à-dire « la maltraitance «, mais du point de vue de celui qui la subit. La maltraitance a évolué au cours du temps mais le sentiment, lui, reste le même comme le prouve ce témoignage. En effet, grâce à celui-ci, il s’engage dans la lutte contre la maltraitance, comme on peut le constater dans sa dédicace. Il se sert de sa vie pour décrire la violence et dénoncer ces actes de maltraitance. Cet auteur engagé a du mérite d’avoir eu le courage de témoigner de la sorte ce qui est très difficile surtout d’en parler dans un roman, et cela encore à notre époque. C’est seulement à partir de la moitié du livre que j’ai commencé à apprécier ce roman. Malgré un avis partagé, l’aspect positif est plus présent. La fin est réalisé d’une telle façon que l’on souhait lire la suite de cette trilogie.
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IV) Le titre de l'œuvre
Le titre de l'œuvre L' Enfant représente la période de la vie de Jacques Vingtras décrite dans ce livre ; c'est-à-direson enfance.L'enfance est associée à la tendresse, l'innocence et la pureté ce qui est totalement opposé à la sienne qui estfaite de violence.A mon avis, le titre à un aspect général (marqué par le « l' »).
Il se sert de son vécu pour décrire et combattrecette violence.
V) Les citations
• Première citationChapitre V : La toilette- « Jacques baisse ta culotte » dit ma mère à ce moment, d'une voix qui me fusille et part comme une déchargedans le silence
Cette citation intervient lorsque Jacques et sa mère vont à la remise des prix.
Jacques vient de déchirer ses sous-pieds et il se retrouve en caleçon.L'impératif « baisse » montre la violence quotidienne des paroles de sa mère ainsi que l'ordre auquel Jacques ne peutpas désobéir.« D'une voix qui me fusille » prouve bien la peur de l'enfant face à une mère très stricte.« Comme un décharge » : Jacques est surpris.
C'est une action rapide et brusque à laquelle il ne s'attend pas.La citation complète montre l'humiliation constant que l'enfant subit par sa mère.J'ai choisi cette citation car elle résume en quelques lignes, l'enfance de Jacques Vingtras qui est la violence, l'ordre,la peur ainsi que l'humiliation.
• Deuxième citationChapitre XIX : Louisette- « Mon cœur a reçu bien des blessures, j'ai versé bien des larmes : j'ai cru que j'allais mourir de tristesse plus d'unefois, mais jamais je n'ai eu devant l'amour, la défaite, la mort, des affres de douleur, comme au temps où l'on tuaLouisette devant moi ».
Cette citation intervient lorsque l'enfant présente M.
Bergougnard et qu'il se rappelle de sa fille, Louisette, l'une deses amies.L'accumulation « l'amour, la défaite, la mort » insiste sur le fait que Jacques, même quand il était battu, n'a jamaisautant souffert.
La conjonction de coordination « mais » montre ici une opposition : malgré toutes ses blessures,c'était la première fois qu'il souffrait autant.
Et comparé à la mort de Louisette, toutes les souffrances et tristessesqui lui ont été infligées ne sont rienJ'ai choisi cette citation car elle prouve bien que Jacques a du cœur.
Malgré toutes les souffrances qu'il subit, lessouffrances de Louisette le touchent beaucoup plus.
Il se soucie beaucoup de ses amies et compatie avec eux.Cet enfant souffre mais n'en parle pas, il est soumis à beaucoup d'obstacles dans son enfance comme le prouvecette citation.
VI) Avis personnel
En lisant le roman autobiographique de Jules Vallès, L'Enfant, mon sentiment général était partagé.
Le côté négatif de cette œuvre est, pour moi, qu'il y a une description trop longue et trop détaillée, comme on peutle voir dans le chapitre IV où il décrit en détail sa ville et où il ne se passe aucune action très importante.Ce qui est à regretter, c'est la présence de beaucoup de personnages secondaires ; on peut en découvrir unnouveau presque à chaque chapitre ; comme dans le chapitre XXI où l'on découvre Mme Devinol, et dans chapitreXVI, on retrouve Mme Brignolin et cela se poursuit durant tout le livre.
En revanche, le roman parait très réel, tout est raconté d'une telle manière qu'on se prendrait pour Jacques.
Ilutilise une langue assez moderne et des mots bien précis qui nous font ressentir la peine vécue par Louisettelorsqu'il décrit la violence que subit cette pauvre petite.Ce livre traite un sujet devenu universel et intemporel ; c'est-à-dire « la maltraitance », mais du point de vue decelui qui la subit.La maltraitance a évolué au cours du temps mais le sentiment, lui, reste le même comme le prouve ce témoignage.En effet, grâce à celui-ci, il s'engage dans la lutte contre la maltraitance, comme on peut le constater dans sadédicace.
Il se sert de sa vie pour décrire la violence et dénoncer ces actes de maltraitance.Cet auteur engagé a du mérite d'avoir eu le courage de témoigner de la sorte ce qui est très difficile surtout d'enparler dans un roman, et cela encore à notre époque.
C'est seulement à partir de la moitié du livre que j'ai commencé à apprécier ce roman.
Malgré un avis partagé,l'aspect positif est plus présent.
La fin est réalisé d'une telle façon que l'on souhait lire la suite de cette trilogie..
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