Fiche de lecture ( Bel-Ami de Guy Maupassant )
Publié le 07/01/2011
Extrait du document
Auteur : MAUPASSANT Guy
Titre : Bel-Ami
Date de publication :1885
Edition/ collection/ nombre de pages :
Gallimard, Folio, 415 pages.
Eléments biographiques :
Maupassant est un écrivain français né en 1850 et originaire de Normandie. Il vient à Paris en
1871 où il rencontre Flaubert, auteur de Madame Bovary, qui l’engage dans la voie littéraire. Il
publie des contes et fréquente Zola lors des célèbres soirées de Médan organisée par ce dernier
dans sa demeure et qui fondent le mouvement naturaliste. C’est le succès de la nouvelle Boule de
suif qui lui permettra de se consacrer entièrement à l’écriture. Parmi ses oeuvres, on trouve des
contes ou nouvelles fantastiques comme Sur l’eau, La Peur ou Le Horla mais aussi des romans
comme Pierre et Jean, Fort comme la mort. Il souffre de crises nerveuses et décède désespéré et
fou des suites de la syphilis en 1893.
Résumé :
Georges Duroy est un homme ordinaire, qui travaille péniblement et ne dispose que de peu de
ressources mais deux choses le distinguent : il a une ambition démesurée et obtient un succès fou
auprès des femmes de toutes conditions. Lorsqu’il rencontre son vieil ami Forestier aux détours
d’une rue il ne se doute pas que celui-ci lui offrira la possibilité d’avoir un destin hors du commun.
Forestier en effet le fait rentrer dans le journal dans lequel lui-même est rédacteur : La Vie
française. L’ascension sera longue mais constante. Les femmes croisées vont le propulser à chaque
rencontre un peu plus haut. Il prendra la place de Forestier lui-même en épousant sa veuve. Sans
scrupule, décidé à réussir sa vie, ce fils de taverniers normands ira, sur les conseils de son épouse,
jusqu’à changer son patronyme : il deviendra Prosper-Georges Du Roy de Cantel (né à Canteleu)
et par un placement judicieux pourra s’offrir le titre de baron. Visant la députation, il obtiendra le
divorce de sa femme prise en flagrant délit d’adultère et épousera en dernières noces la fille de
Walter, fondateur du journal, après avoir enlevé cette dernière et sous les cris d’horreur de
Madame Walter, ancienne maîtresse de Bel-Ami ! Une seule femme parcourt le roman avec grâce,
c’est Madame de Marelle, qu’il semble aimer sincèrement.
Portrait d’un personnage :
Le personnage principal est, vous l’aurez deviné, ce Bel-Ami : il est nommé ainsi par la petite fille
de Clotilde de Marelle, par jeu. Toute la bonne société qu’il fréquentera par la suite le surnommera
ainsi. Pourtant Georges Duroy est loin d’incarner les qualités que présupposent son surnom.
D’amitié pour Forestier il n’en aura que très peu, poussant le vice jusqu’à demander la main de sa
veuve le jour même de l’enterrement. Par la suite, prenant sa place au journal comme dans le lit
de sa femme il se moquera de cet individu qui prend beaucoup de place dans sa vie. Mais ce sont
les femmes qui ont « fait « Georges Duroy. Ce provincial sans qualification obtiendra d’elles la
réussite professionnelle, Madeleine Forestier lui écrivant ses articles, et la réussite sociale, Clotilde
de Marelle lui présentant de nombreuses personnalités. Fréquentant les ministres, il ne
manifestera aucune forme de reconnaissance aux personnes croisées sur sa route. Egoïste,
volontiers menteur, il incarne le parfait arriviste, prêt à tout pour réussir y compris par des moyens
détournés. Néanmoins, on ne peut manquer de s’attacher à lui. Sa réussite est un peu la nôtre
même si les procédés sont à plusieurs égards condamnables. Il finit par être touchant, bien qu’il
est soit intraitable. L’image finale atteste sa détermination : sur le perron de l’église de la
Madeleine où il vient d’épouser, après l’avoir enlevée, Suzanne Walter, deux choses l’animent : la
vision de l’Assemblée Nationale où il souhaite être élu à la députation et le souvenir de Clotilde de
Marelle à laquelle il continue de porter des sentiments amoureux , malgré les promesses d’amour
faites à sa jeune épouse.
Critique :
Le roman est long mais les péripéties tellement nombreuses qu’on ne s’ennuie jamais. Parfois
drôle ou cocasse, l’histoire hisse notre personnage vers des cimes toujours plus élevées si bien que
le lecteur se demande où cette ascension et la malhonnêteté de Bel-Ami vont s’arrêter. Des ellipses
permettent d’avancer rapidement dans la narration. Les pensées du personnage principal sont
connues du lecteur si bien que nous pouvons mieux pénétrer cet état d’esprit et parfois anticiper
ses réactions. J’avais lu ce roman en classe de seconde sans en garder un bon souvenir. Cette
seconde lecture m’a transportée et j’ai failli à plusieurs reprises rater ma station de métro !
Slogan :
L’itinéraire d’un homme prêt à tout pour réussir : jubilatoire !
«
de Clotilde de Marelle, par jeu.
Toute la bonne société qu'il fréquentera par la suite le surnommera
ainsi.
Pourtant Georges Duroy est loin d'incarner les qualités que présupposent son surnom.
D'amitié pour Forestier il n'en aura que très peu, poussant le vice jusqu'à demander la main de sa
veuve le jour même de l'enterrement.
Par la suite, prenant sa place au journal comme dans le lit
de sa femme il se moquera de cet individu qui prend beaucoup de place dans sa vie.
Mais ce sont
les femmes qui ont « fait » Georges Duroy.
Ce provincial sans qualification obtiendra d'elles la
réussite professionnelle, Madeleine Forestier lui écrivant ses articles, et la réussite sociale, Clotilde
de Marelle lui présentant de nombreuses personnalités.
Fréquentant les ministres, il ne
manifestera aucune forme de reconnaissance aux personnes croisées sur sa route.
Egoïste,
volontiers menteur, il incarne le parfait arriviste, prêt à tout pour réussir y compris par des moyens
détournés.
Néanmoins, on ne peut manquer de s'attacher à lui.
Sa réussite est un peu la nôtre
même si les procédés sont à plusieurs égards condamnables.
Il finit par être touchant, bien qu'il
est soit intraitable.
L'image finale atteste sa détermination : sur le perron de l'église de la
Madeleine où il vient d'épouser, après l'avoir enlevée, Suzanne Walter, deux choses l'animent : la
vision de l'Assemblée Nationale où il souhaite être élu à la députation et le souvenir de Clotilde de
Marelle à laquelle il continue de porter des sentiments amoureux , malgré les promesses d'amour
faites à sa jeune épouse.
Critique :
Le roman est long mais les péripéties tellement nombreuses qu'on ne s'ennuie jamais.
Parfois
drôle ou cocasse, l'histoire hisse notre personnage vers des cimes toujours plus élevées si bien que
le lecteur se demande où cette ascension et la malhonnêteté de Bel-Ami vont s'arrêter.
Des ellipses
permettent d'avancer rapidement dans la narration.
Les pensées du personnage principal sont
connues du lecteur si bien que nous pouvons mieux pénétrer cet état d'esprit et parfois anticiper
ses réactions.
J'avais lu ce roman en classe de seconde sans en garder un bon souvenir.
Cette
seconde lecture m'a transportée et j'ai failli à plusieurs reprises rater ma station de métro !
Slogan :
L'itinéraire d'un homme prêt à tout pour réussir : jubilatoire !.
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