«Fête de famille»
Publié le 18/04/2011
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Le film Festen (Fête de famille) (1998), gagnant du pris jury au festival de Cannes en 1998, a été réalisé par le célèbre Thomas Vinterberg, co-fondateur du Dogme en 1995. C’est l’histoire d’une réunion de famille qui s’annonce être complètement raté quand le fils du célébré avoue un terrible secret de famille. Ce que j’ai aimé de ce film, c’est la façon crue avec laquelle on aborde le thème du film, soit l’inceste. Un sujet qui est encore tabou aujourd’hui et qui devait l’être encore plus il y a dix ans quand le film a été créé. J’ai trouvé que le réalisateur a bien réussi à démontrer toute la honte, les mensonges et l’hypocrisie que l’inceste amène dans une famille. On perçoit très bien la honte quand les autres membres de la famille autour de la table essaient de faire croire que leur fils ou leur frère raconte n’importe quoi. On voit le mensonge et l’hypocrisie chez le père qui a préféré cacher et profiter de la situation au détriment de ses propres enfants. Le côté négatif que j’ai trouvé au film c’est le fait que les personnages sont toujours souls. Je trouve que cela enlève du poids à l’honnêteté que dégageait le film. J’ai trouvé que le fait que les personnages étaient très souvent sous l’effet de l’alcool les rendait faibles. L’histoire se serait-elle déroulée ainsi sans alcool? Faut-il absolument ne pas être en plein possession de ses moyens pour avouer la vérité? J’ai trouvé que cela dégageait un mauvais message. La façon dont le film a été filmé, créé et pensé ressemble beaucoup à l’idée qu’Aristote se fait des arts. Premièrement, selon Aristote, l’essence de l’art est l’imitation. En effet, Vinterberg a créé un film très vraisemblable qui imite très bien la réalité. Le film est traité de façon très général, c’est-à-dire que l’histoire aurait très bien pu se passer dans n’importe quelle famille. Deuxièmement, selon notre même philosophe, la tragédie doit représenter une action complète. Festen se déroule complètement dans le même manoir, commence par le début de la fête et finit à la fin de la fête, on peut donc dire que le film représente bel et bien une action complète. Finalement, Aristote dit qu’une tragédie devrait produire une purgation des passions et, en effet, tout au long du film nous passons par plusieurs émotions soit la pitié, la frustration, etc.
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