Femmes et mouvement ouvrier
Publié le 22/02/2011
Extrait du document
Femmes, genre et mouvement ouvrier en France aux XIXè et XXè siècles: bilan et perspectives de recherche
Histoire de la formation de la classe ouvrière montre:
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la présence des femmes ds division sexuelle du travail.
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spécificité de l'expérience féminine à la fois ds travail et ds luttes syndicales et ds ts les domaines où elles étaient auparavant invisibles.
=> Place capitale des femmes de la classe ouvrière ds l'histoire du mvt ouvrier.
Capitale car va à l'encontre des présupposés masc. (femmes passives, timides, peu revendicatives, trop craintives pr participer aux luttes syndicales et aux grèves)
Femmes : exploitation particulière → faibles salaires, vulnérabilité face au harcèlement sexuel, double journée de travail, très faible mobilité professionnelle, exclusion de certains métiers sur la base de leur sexe.
Hommes: identité de classe reposait sur sentiment d'être exploités par le patronat .
Femmes: identité de classe reposait sur sentiment d'être exploitées à la fois par les capitalistes et par les hommes.
Participation aux mvts revendicatifs partout plus forte que leur taux de syndicalisation.
Syndicalisation féminine sensible ds domaines particuliers: industrie des tabacs et des allumettes, le textile, l'enseignement. (secteurs très féminisés)
Toutefois: énormes obstacles mis à la participation des femmes ds les mvts revendicatifs ou ds les syndicats: résistance, hostilité des hommes.
Formes spécifiques de la participation aux mvts revendicatifs, rôle stratégique(ex: femmes de mineurs se couchant sur la voie ferrée des mines en 1881 à Commentry pour empêcher les employeurs de sortir leurs voitures.
=> les femmes ont leur place ds le processus de formation de la classe ouvrière: remise en question de la séparation entre public (domaine des hommes) et privé (domaine des femmes)
Oppositions masc. reposaient sur leur conviction que place des femmes était au foyer ou que femmes étaient moins combatives (question de nature) que les hommes
Oppositions féminines reposaient sur risque de mise en question de la moralité des femmes qui participaient à réunions publiques, etc. ou par double journée des femmes qui rendait quasi impossible cette participation ou bien par refus des hommes de prendre en considération des questions ayant une importance part. pr les femmes.
Cf. Marie Hélène Zylberberg-Hocquard : rôle positif des féministes (Aline Valette, Marguerite Durand...) qui, en défendant droit au travail des femmes ont poussé les syndicats à poser la question de la place de la femme ds l'éco. et les a contraint à y faire face.
=> Fin XIXème: nouvelles relations entre l'Etat et l'éco., et entre l'Etat et la famille.
Cf. Françoise Blum : syndicalisation des femmes ds secteur de l'habillement = variable → participent + aux mvts revendicatifs qu'elles n'y syndiquent .
+: faible présence des femmes dans les instances de direction: femmes exclues des postes décisifs (cf. aussi exclusion du politique et de la Fédération [milieu de l'enseignement], etc.)
Repenser la prolétarisation dans l'histoire du mouvement ouvrier
Il est important de penser à distinction entre masculinité et féminité dans le monde du travail.
Cf. définition que hommes donnent de l'ouvrier: ex des métallurgistes : masculinité liée à définition même de l'ouvrier.=> hommes s'inquiètent de la « masculinisation de la femme »
Peur aussi que femmes usurpent travail des hommes.
=> Travail défini comme sexué et donc exclusif d'un sexe plutôt que d'un autre.
Importance aussi du harcèlement sexuel au travail: a pu être à l'origine des luttes ouvrières où les femmes ont revendiqués le renvoi d'un contremaître pr délit sexuel ou ont fait grève contre un patron pr harcèlement sexuel.
Liens utiles
- Le mouvement ouvrier en Allemagne depuis
- ouvrier (mouvement).
- le mouvement ouvrier
- Mouvement de libération des femmes (MLF) (politique & socièté).
- Wladyslaw Gomulka par Miklós Molnar Professeur à l'Institut Universitaire de Hautes Études Internationales, Genève L'une des personnalités les plus marquantes du mouvement ouvrier polonais, Wladyslaw Gomulka est aussi l'un des rares leaders communistes d'origine ouvrière.