Faut-il renoncer À la recherche de l’absolu ?
Publié le 20/12/2012
Extrait du document
«
Tout d'abord, il peut paraître vain de rechercher l'absolu.
En effet, selon sa définition, l'absolu semble
insaisissable.
L'absolu n'admet pas de restriction ou d'exception, c'est un phénomène total et clos.
A l'image
d'un pouvoir absolu, qui s'exercerait sans partage ou bien d'amour absolu, c'est-à-dire un amour qui serait
exclusif et inconditionnel, l'absolu, selon son étymologie latine signifie une chose achevée, parfaite.
Lorsque
l'on emploie ce terme en métaphysique, l'absolu désigne tout ce qui n'existe pas en soi et pour soi, l'absolu
renvoie nécessairement à autre chose que lui même.
C'est pour cela qu'il n'existe pas de distance absolue,
puisqu'une distance est toujours et déjà relative à une autre.
Ainsi, l'absolu est l'indéterminé, il échappe à toute
définition.
Il est donc nécessairement unique et se soustrait au discours et à tous les noms pour lesquels on
voudrait le saisir.
L'absolu admet une série infinie de négations : l'indéterminé, l'incomposé, l'informe,
l'absolument inconnaissable.
Selon Hegel, l'absolu est une appréhension négative et aporétique.
L'absolu
s'épuise, dans la contradiction de son propre objet.
Donc, l'absolu, en lui-même, n'est rien, rien de ce qui est.
L'être indéterminé est pur néant.
Ainsi, selon cette définition métaphysique, on remarque bien la difficulté
qu'ont les philosophes à expliquer le concept qui les tourmente depuis la naissance de la philosophie.
L'absolu est une notion vaste, tellement que l'Homme semble trop « petit » pour pouvoir élucider son mystère.
C'est en effet la thèse que soutient Pascal, penseur français du XVIIème siècle.
Ainsi, dans son ouvrage
Pensées, il compare l'Homme et le Monde et énonce : « Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un
néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout, infiniment éloigné de
comprendre les extrêmes ; la fin des choses et leurs principes sont pour lui invinciblement cachés dans un
secret impénétrable. » L'Homme est un être doté d'une conscience et de la perception, qualités qui doivent lui
permettre de saisir le monde qui l'entoure.
Cependant l'absolu n'est pas saisissable et sa qualité d'humain, de
simple mortel, opposé au Dieu, l'être divin qui serait la substance parfaite et éternelle, qui n'a besoin de rien
d'autre que soi pour être, l'empêche de saisir l'ampleur du concept.
En outre, Pascal emploie l'adjectif « borné »
pour qualifier l'Homme.
L'Homme est donc comme prisonnier de son état d'Homme et il ne peut pas dépasser
cela.
L'Homme est donc un être trop vulnérable, et pas assez solide pour pouvoir dépasser la contrainte qui
pèse sur son destin : celle du temps qui passe.
De ce fait, Pascal lui-même écrira ceci «« Pourquoi ma
connaissance est-elle bornée ? Ma taille ? Ma durée à cent ans plutôt qu'à mille ? Quelle raison a eue la nature.
»
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