Faut-il espérer le règne mondial du droit ?
Publié le 15/02/2004
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d'une force unie et d'une décision prise en vertu des lois fondées sur l'accord des volontés » (Idée d'une histoire universelle, Septième proposition). Si chimérique que puisse paraître une telle idée, c'est, selon Kant, le seul moyen pour les hommes de sortir de la situation misérable où ils se mettent les uns les autres. Il s'agit : « de forcer les États à adopter la résolution (même si ce pas leur coûte beaucoup) que l'homme sauvage avait acceptée jadis tout aussi à contrecoeur : résolution de renoncer à la liberté brutale pour chercher repos et sécurité dans une constitution conforme à des lois ».Et Kant voit plus loin encore :« Un jour enfin, en partie par l'établissement le plus adéquat de la constitution civile sur le plan intérieur, en partie sur le plan extérieur par une convention et une législation commune, un état de choses s'établira qui, telle une communauté civile universelle, pourra se maintenir par lui-même comme un automate » (Idée d'une histoire universelle, Septième proposition).C'est là qu'aura lieu « l'unification politique totale dans l'espèce humaine », dans un État cosmopolitique universel, qui réalisera enfin le plan caché de la nature. Cette idée est reprise ultérieurement par Kant dans son Projet de paix perpétuelle (1795), dont l'humanité, pense-t-il, se rapprochera toujours davantage.Kant ne fait pas oeuvre d'historien. Réfléchissant sur l'histoire des hommes, il affirme qu'on ne peut pas, en s'appuyant sur l'expérience, prouver que l'histoire a unsens : celui du progrès moral de l'espèce humaine. Mais on peut le penser et, même, c'est un devoir de se placer sous cette Idée. La raison pratique (la morale) commande absolument aux hommes de mettre fin aux guerres.
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