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extinction (biologie) (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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biologie
extinction (biologie) (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION extinction (biologie), en biologie, disparition de populations ou d'espèces interfécondes, ou encore de groupes taxinomiques supérieurs, tels que les familles (voir classification des espèces). Les extinctions massives d'espèces ont été identifiées au début du XIXe siècle, grâce à l'étude de fossiles. Elles apparaissent sous forme de successions de faunes et de flores nettement différentes les unes des autres au cours de l'histoire de la Terre. 2 CRISES BIOLOGIQUES Une extinction, ou « crise biologique «, répond à des critères précis. Elle doit correspondre à la disparition simultanée, sur l'ensemble du globe, d'un nombre d'espèces anormalement élevé, appartenant à des groupes très divers et dépourvus de lien écologique, dont les « rescapés « ont subi une modification dans la diversité de leurs espèces. Les temps fossilifères (remontant à 550 millions d'années) ont connu cinq grandes extinctions. Deux sont survenues au cours de l'ère primaire : à la fin de l'ordovicien (430 millions d'années), puis à la fin du frasnien (365 millions d'années), entraînant chacune la disparition de près de 70 p. 100 des espèces. La troisième, qui date du permien (250 millions d'années), signe le passage de l'ère primaire à l'ère secondaire. Quelque 90 p. 100 des espèces ont alors disparu. Survenue au jurassique (140 millions d'années), la quatrième crise a été bien moins catastrophique. Enfin, la cinquième, dite du crétacé / tertiaire (passage du secondaire au tertiaire), a entraîné la disparition des grands animaux comme les dinosaures, ainsi que de nombreux invertébrés marins. 3 CAUSE DES EXTINCTIONS Deux courants d'idées s'opposent pour tenter d'expliquer les phénomènes d'extinction : d'un côté, les partisans d'une catastrophe ; de l'autre, ceux d'une extinction progressive. Ces derniers s'appuient sur les régressions des mers, qui ont coïncidé avec toutes les crises biologiques. Ils supposent que le recul des mers a bouleversé l'équilibre écologique des plateaux continentaux où vivaient la plupart des espèces marines et modifié les climats sur les continents (voir océan ; continent). Mais la durée de ces phénomènes contredit la soudaineté apparente des extinctions en masse. C'est pourquoi l'hypothèse de la catastrophe semble aujourd'hui la plus probable. Il pourrait s'agir de la chute d'une gigantesque météorite ou de l'éruption d'un énorme volcan. La découverte de l'iridium sédimentaire, en 1980, a cependant fait pencher la balance en faveur d'une origine extra-terrestre. Classé avec le platine parmi les « platinoïdes «, l'iridium est en effet extrêmement rare sur Terre. Or, sa présence en quantités anormalement élevées dans les sédiments contemporains de la dernière crise pourrait signer la chute d'une météorite sur la Terre, avec, pour conséquences, des pluies acides et un obscurcissement de l'atmosphère. Cette collision aurait laissé des traces sous la forme d'un cratère de 200 km de diamètre, au sud-est du Mexique, et des forages réalisés en 1997 dans l'océan Atlantique à proximité de ce cratère ont révélé une séquence sédimentaire compatible avec cette théorie : à une couche riche en fossiles marins antérieurs à l'impact de la météorite a succédé une couche de poussières et de gaz contemporaine de l'impact, puis une couche contenant des fragments de la météorite elle même, une couche dans laquelle la vie marine est peu représentée, une couche traduisant une prolifération des espèces survivantes et enfin l'apparition de nouvelles espèces. Toutefois, cette théorie n'explique pas pourquoi les dinosaures ont disparu, alors que d'autres animaux ont survécu à cette catastrophe. La diversité des insectes, par exemple, n'a subi aucune modification. 4 ESPÈCES AUJOURD'HUI MENACÉES Au cours de la période moderne, des espèces ont continué, et continuent encore de s'éteindre, notamment sur les îles océaniques. Près des deux tiers des oiseaux et un dixième des plantes originaires des îles Hawaii ont ainsi définitivement disparu. Le dodo de l'île Maurice est un exemple célèbre de disparition observée par l'homme « en temps réel «. De nombreuses autres espèces sont en voie d'extinction. Parmi les principales causes de ces extinctions récentes ou actuelles, on compte les prédateurs, les compétiteurs et les maladies introduits par l'homme, qui viennent s'ajouter à l'action directe de l'homme sur son environnement. Moins fréquente, et directement liée à l'intervention humaine (chasse, piégeage immodéré, déforestation, pollution), l'extinction des espèces des aires continentales n'en est pas moins réelle et préoccupante. La fragmentation et la disparition des habitats peuvent réduire les populations à un degré tel qu'il suffit d'un accident comme le mauvais temps pour provoquer leur extinction. Les espèces rares ont certes plus de risques de disparaître que les autres, mais l'extrême abondance d'une espèce n'est pas une garantie contre l'extinction. Le pigeon migrateur, par exemple, qui se reproduisait en colonies de plusieurs millions d'individus dans les forêts de feuillus de l'Amérique du Nord au début des années 1800, a été victime de la chasse, d'un piégeage intensif et de la déforestation. Il a totalement disparu en moins d'un siècle. Ce sont les régions tropicales, celles où la diversité des espèces est la plus grande, qui connaissent le plus de destructions d'habitats. Tous les jours, des espèces végétales et animales (particulièrement des insectes) non encore identifiées y disparaissent. D'autres s'éteignent tout juste après qu'on les a découvertes. Ce phénomène est d'autant plus préoccupant qu'il est probable qu'un certain nombre de ces espèces renferment des substances utilisables en médecine (comme la pénicilline, extraite de certains champignons). La liste des espèces menacées s'allonge rapidement dans la plupart des régions du monde, proportionnellement avec l'accroissement de la population humaine, ce qui constitue une grave menace pour la biodiversité.

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