Devoir de Philosophie

Exposé les femmes : Charles Baudelaire

Publié le 24/10/2014

Extrait du document

baudelaire
Nous allons vous présenter le Spleen de Paris de Charles Baudelaire Charles Baudelaire est un poète français né le 9 avril à Paris et est mort le 31 aout 1867. Il est tourné vers le symbolisme. C'est l'un des plus grands poètes du 19ème siècle, le grand créateur du poème en prose. Le symbolisme est mouvement littéraire et artistique qui s'efforce de fonder l'art sur une vision non naturaliste du monde et tente de "montrer" l'essence spirituelle des choses. Le Spleen de Paris est un recueil de textes en prose auquel Baudelaire consacra les dernières années de sa vie. Il est composé de 50 poèmes. Il n'a été publié que deux ans après sa mort. Le sous-titre de l'oeuvre, Petits Poèmes en Prose, amorce (amorcer = initier) l'explication de cette confrontation entre prose et poésie. Le mélange des genres de s'arrête pas la car on retrouve dans ce recueil des textes se rapprochant d'avantage d'une critique, d'un essai ou d'une nouvelle. La poésie en prose est tout ce qui se dit, et tout ce qui s'écrit sans être soumis aux lois de la rime et du rythme propre à la poésie. Ses premières publications furent celle d'une critique d'art, Les salons de 1845 - 1846 et d'un romancier, La fanfarlo. Tout au long de ce recueil, nous allons voir que Charles Baudelaire tissera des liens différents. Cependant nous allons nous pencher sur un lien en particulier, celui de la femme. Baudelaire à travers ces recueils, nous montre que la femme a une grande importance pour lui, il dit même dans le poème : Portrait des femmes que le sujet des femmes est devenu quelque chose de banal : « l'un d'eux jeta la causerie sur le sujet des femmes [...] ne méprise pas les conversations banales ». Les femmes peuvent être bien connues du poète comme dans L'invitation au voyage et Un hémisphère dans une chevelure, ou simplement être regardées comme dans Les veuves, La belle Dorothée et Mademoiselle Bistouri, elles peuvent enfin être simplement évoquées par d'autres que Baudelaire dans Le Galland tireur ou Portraits de maitresses. La femme peut être un ange ou un démon, elle fascine Baudelaire, mais pas seulement positivement. Elle a beau être aimante, et d'une beauté incroyable, Baudelaire ne fait pas d'elle un idéal, il a un regard très contrasté. Nous verrons comment Baudelaire voit les femmes à travers ses poèmes. Nous parlerons dans un premier temps du regard positif et dans un second du regard négatif qu'il porte sur la femme. Tout d'abord, nous pouvons voir que Charles Baudelaire a un regard très positif sur la femme. Cette femme idéale est présente deux fois dans La chambre double : « sur ce lit est couchée l'idole, la souveraine des rêves » ; « ces yeux dont la flemme traverse le crépuscule » ; « Ces subtiles et terribles mirettes, que je reconnais à leur effrayante malice ! Elles attirent, elles subjuguent, elles dévorent le regard de l'imprudent qui les contemple ! » D'après Baudelaire la femme est rêvée et vue comme une hallucination, quelque chose d'à peine croyable. Dans Portraits de maitresses, la femme a l'air bien plus réelle cependant Baudelaire montre qu'elle est tout de même un idéal : « elle avait une manière douce, rêveuse, anglaise et romanesque de dire : « j'ai faim ! » et elle répétait ces mots jours et nuits en montrant les plus jolies dents du monde, qui vous eussent attendris et égayés à la fois ». Dans Un hémisphère dans une chevelure, la femme est vue comme un être plein de charme et sensuel. Nous avons l'impression qu'elle est considérée comme une poupée, parfaitement belle et fragile à la fois : « l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré par l'eau de source. ». L'auteur nous fait découvrir tout ce qu'il aime à travers les cheveux de cette femme. Nous découvrons une femme gentille, pleine de tendresse dans L'invitation au voyage. Cette femme apporte la sureté d'un amour réel et durable, à l'image de Baudelaire : « vivons-nous jamais, passerons nous jamais dans ce tableau qu'a peint mon esprit, ce tableau qui te ressemble ? » ; « Ces trésors, ces meubles, ce luxe, cet ordre, des parfums, ces fleurs miraculeuses, c'est toi » ; « tu les conduits doucement vers la mer qui est l'infini ». Dans Cheval de Race c'est une femme âgée, charmante, sensuelle, avec beaucoup de tendresse mais sans beauté physique apparente : « elle est bien laide » , mais attirante tout de même : « mais délicieuse pourtant » ; « elle est exquise ». Pour en conclure avec cette première partie, pour Charles Baudelaire, d'un point de vue positif la femme reste droite et fait face à son malheur, seule ou non, elle finit même par en être émouvante. Dans un deuxième temps Baudelaire nous projette également un regard négatif sur la femme. Dans Les yeux des pauvres, la femme nous apparaît comme insensible, désagréable, égoïste, froide en voyant la tristesse et le malheur des autres : « ces gens me sont inssuportables » ; « la pensée est incommunicable, même entre gens qui s'aiment ». Baudelaire prétend donc que la femme est : « le plus bel exemple de l'imperméabilité féminine ». Toute cette insensibilité, cette froideur, va donc se retrouver dans Le fou et la Vénus. L'auteur compare la femme à quelqu'un sans aucun sentiments, aucune expression, elle ne sait donner l'amour qu'à travers : « ses yeux de marbre ». La femme est également méprisée. Nous le voyons quand elle se moque de son mari quelque peu maladroit dans Le Galant tireur. Baudelaire insiste bien sur le fait que cette femme est méprisable : « exécrable femme ! ». Nous ressentons même de la haine alternant avec de la reconnaissance à certains moments : « à cette mystérieuse femme à laquelle il doit temps de douleur, et peut-être une grande partie de son génie ». Elle impose toute sorte de désirs, plutôt vus comme des caprices dans les bienfaits de la lune. Elle se plaint à longueur de temps dans la femme sauvage et la petite maîtresse ce qui entraine une lassitude : « vous me fatiguez sans mesure et sans fatigue « ; « que vous souffrez plus que les glaneuses sexagénaores et que les vieilles mendiantes qui rammassent des croûtes à la porte des cabarets. » D'autant plus que dans la femme sauvage il nous fait comprendre que la femme le fatigue, il la voit comme un animal sauvage derière les bareaux, une bête cruelle et sans aucune pitiée humaine : « vous me fatiguez sans mesure et sans pitié » ; cette solide cage de fer derrière laquelle sagite, hurlant comme un damné, secouant les bareaux comme un orang-outang [...] tantôt les bonds circulaires du tigre, tantôt les dandinements stupides de l'ours blanc, ce monstre poilu dont la forme imite assez vaguement la vôtre ». « Voyez avec quelle voracité elle déchire des lapins vivants et des volailles piaillantes [...] dont les boyaux dévidés restent un instant accrochés aux dents de la bête féroce, la femme, veux-je dire. » Pour finir Baudelaire présente la femme à travers Bénédicta, un personnage dans le poème 38. Bénédicta est à la fois belle, idéale, gentille mais vulgaire, laide et odieuse. C'est la « fille miraculeuse » et « la fameuse canaille ». Nous voyons donc bien que ce sont deux aspects contradictoires. Elle est attirante, nous avons envie de l'aimer mais elle est a la fois repoussante. En conclusion, Baudelaire voit la femme comme un idéal, la femme rêvée, respectable, ou vulgaire, une femme que l'on peut haïr ou adorer, que nous voulons fuir ou nous accrocher. Pour Baudelaire la femm est une contradiction totale de la nature. A travers ces poèmes nous remarquons qu'il n'a aucune idée fixe. Il remet toujours en questions ce qu'il attend d'elles. Baudelaire a utilisé la prose dans une autre oeuvre et a conquis le public moderne grâce à un autre recueil de poèmes vraiment original : Les fleurs du mal. Dans son acharnement à vouloir mettre à nu le mal, c'est-à-dire les faiblesses et les turpitudes de ce monde, il donne «à la poésie un frisson nouveau». Baudelaire à dit « La volupté unique et suprême de l'amour gît dans la certitude de faire le mal. Et l'homme et la femme savent de naissance que dans le mal se trouve toute volupté ».

Liens utiles