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Explication de texte : Veux-tu savoir ce que sont le beau et le juste selon la nature ? Platon

Publié le 23/11/2013

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platon
I) Veux-tu savoir ce que sont le beau et le juste selon la nature? à L’argumentation de Calliclès repose sur l’opposition entre la nature première de l’homme et les lois et limites qu’il s’est imposés. Pour savoir comment mener sa vie, Calliclès prend comme critère la nature. Pour mener sa vie, l’homme devrait suivre les lois de la nature, faire ce qui lui semble naturel. Calliclès prend également comme critère «le beau et le juste». Il recherche donc une certaine justice, une certaine morale, mais recherche aussi l’esthétisme.   Eh bien, je vais te le dire franchement! à Calliclès s’oppose à la thèse de Socrate, et expose la sienne de manière précise.   Voici, si on veut vivre comme il faut, on doit laisser aller ses propres passions, si grandes soient-elles, et ne pas les réprimer. à Pour vivre de la meilleure manière qu’il soit, pour être heureux et libre, il faudrait d’après Calliclès laisser cour à tous ses désirs. Pour être heureux, il faut être satisfait et cette satisfaction est apportée par le plaisir d’avoir répondu à ses désirs. Ainsi, plus les désirs sont importants plus le plaisir et la satisfaction sont intense lorsque l’on les assouvit. Maitriser ses passions apparait alors d’après la vision de Calliclès comme une condamnation du bonheur. En s’efforçant de se contrôler on ne peut pas être heureux.   Au contraire, il faut être capable de mettre son courage et son intelligence au service de si grandes passions et de les assouvir avec tout ce qu'elles peuvent désirer. à C’est pour cette raison que Calliclès souhaite faire l’inverse. Au lieu d’être guidé par des désirs que l’on tente de réprimer, il faudrait vivre pour eux et chercher à toujours plus les satisfaire afin d’avoir toujours plus de plaisir et d’être encore plus heureux.   Seulement, tout le monde n'est pas capable, j'imagine, de vivre comme cela. à Cependant, Calliclès nous indique que seul peu de personnes arrivent à mener leur vie de cette manière. Car en effet, l’être entier est au service de ses envies et ne doit se soucier de rien d’autre, ce qui amène une certaine difficulté. Certains n’aurais pas assez de volonté, ou serais bloqué par leur propre être, les empêchant d’assouvir leurs désirs jusqu’au bout.   C'est pourquoi la masse des gens blâme les hommes qui vivent ainsi, gênée qu'elle est de devoir dissimuler sa propre incapacité à le faire. à D’après Calliclès, la population ne sachant pas vivre pour ses passions (soit la majeure partie), afin de se donner une contenance traiterait en marginaux ceux sachant le faire. Cette «masse» ne serait donc pas totalement heureuse puisqu’en se restreignant, elle n’arrive pas à aller chercher le bonheur.   La masse déclare donc bien haut que le dérèglement -j'en ai déjà parlé- est une vilaine chose. à D’après Calliclès, elle serait alors jalouse envers les personnes ayant cette capacité et les condamnerais en les dévalorisant.   C'est ainsi qu'elle réduit à l'état d'esclaves les hommes dotés d'une plus forte nature que celle des hommes de la masse; à Selon Calliclès, par cette dévalorisation, ces personnes finissent par devenir malheureuses (car elles ne peuvent plus chercher à satisfaire leur passions perpétuellement) et inferieures à «la masse» alors qu’elles sont naturellement supérieures par leur possibilités d’accéder au bonheur.             et ces derniers, qui sont eux-mêmes incapables de se procurer les plaisirs qui les combleraient, font la louange de la tempérance et de la justice à cause du manque de courage de leur âme. à Calliclès va même jusqu'à dire que cette «masse» qui est dans l’incapacité d’accéder au vrai bonheur, pour se donner raison, instaure une  «justice», une «tempérance» et une morale empêchant et condamnant tout homme voulant répondre à une de ses passions majeures. Cette maitrise des désirs en quelque sorte imposée conduit la population à une restriction permanente, l’empêchant d’accéder au bonheur. Ainsi, la société pousse sa population à la maitrise de soi et la rend malheureuse. Ici, Calliclès fait une critique indirecte de Socrate et des sages qui vantent la vertu et l’honneur en opposition avec ses idées.       Transition : Pour montrer le bien fondée de sa thèse, Calliclès dresse le portrait d’un homme heureux, c'est-à-dire un homme libre qui a la volonté et la possibilité de satisfaire tous ses désirs, donc qui échappe aux morales de «la masse», soit un tyran.       II)   Car, bien sur, pour tous les hommes qui, des leur départ se trouvent dans la situation d’exercer le pouvoir, qu’ils soient nés fils de rois ou que la force de leur nature les ait rendus capables de s’emparer du pouvoir – que ce soit le pouvoir d’un seul homme ou celui d’un groupe d’individus -, oui, pour ces hommes la, qu’est-ce qui serait le plus vilain et plus mauvais que la tempérance et la justice ?        à Calliclès prend comme exemple le tyran, car d’après lui, un homme puissant libre de toute forme d’obéissance et en position de commander ne peut qu’être heureux. En effet, lui seul à la possibilité d’assouvir l’entière totalité de ses désirs puisqu’il échappe au jugement et à la volonté de tempérance de la «masse». De plus, la tyrannie permet d’obtenir tous les moyens nécessaires aux passions du commandant en mobilisant la société et sa richesse au service de ses désirs. Rien ne peut lui être refusé, le tyran n’obéit à personne, il est toujours comblé et satisfait, donc le tyran est libre et heureux.   Ce sont des hommes qui peuvent jouir de leurs biens, sans que personne n’y fasse obstacle, et ils se mettraient eux-mêmes un maître sur le dos, en supportant les lois, les formules et les blâmes de la masse des hommes! à Pourquoi le tyran devrait-il se restreindre, alors qu’en réalisant toutes ses volontés il ressent du plaisir.  Pourquoi devrait-il être juste alors qu’en étant injuste il est libre. S’il venait à se maitriser et à devenir juste, il ne serait plus tyran et plus heureux.  Pourquoi cet homme qui a trouvé le bonheur irait suivre la morale et les lois de «la masse», l’obligeant à se restreindre et à devenir malheureux ?  Le tyran a sut se rendre heureux par sa naissance, la force ou la ruse, il a trouvé le bonheur dans le pouvoir et cherche donc à le garder.   Comment pourraient-ils éviter, grâce à ce beau dont tu dis qu'il est fait de justice et de tempérance, d'être réduits au malheur, s'ils ne peuvent pas, lors d'un partage, donner à leurs amis une plus grosse part qu'à leurs ennemis, et cela, dans leurs propres cités, où eux-mêmes exercent le pouvoir! à Calliclès pense que la tempérance et la sagesse prônées par Socrate ne peuvent conduire qu’au malheur. En effet, un homme ne peut pas être heureux ainsi, car en suivant une morale et une certaine justice, il ne peut pas agir comme bon lui semble. Il en arrive même à agir de manière qui, pour lui, lui semble injuste. Ces lois poussent les hommes à agir en opposition de leurs désirs, or, cela ne peut que les diriger vers leur malheur.   Ecoute, Socrate, tu prétends que tu poursuis la vérité, eh bien, voici la vérité : à Pour terminer, Calliclès prétend, d’après sa thèse, donner la vérité sur le bonheur à Socrate.   si la facilité de la vie, le dérèglement, la liberté de faire ce qu'on veut, demeurent dans l'impunité, ils font la vertu et le bonheur! Tout le reste, ce ne sont que des conventions, faites par les hommes, à l'encontre de la nature. Rien que des paroles en l'air, qui ne valent rien! à Il expose alors explicitement sa thèse en opposition avec celle de Socrate. Si les hommes ont la possibilité de vivre comment ils l’entendent sans avoir à obéir ou à être jugé. Ils peuvent alors chercher à répondre à tous leurs désirs, jusqu’aux plus intenses et trouverons le bonheur car c’est la loi de la nature : les hommes sont heureux en faisant tous se dont ils ont besoin et en étant libre. Cependant, si une majorité d’autres hommes instaurent une morale et une soit disant justice en poussant la population à la tempérance, alors les hommes ne pourront qu’être malheureux car ces idées contredisent la nature et n’ont pour but que de satisfaire les sages.     Conclusion :      Dans ce passage du Gorgias, Platon nous indique la pensée de Calliclès et qui est opposée à celle de Socrate. Ainsi, d’après Calliclès, pour être heureux, il faut suivre la nature, c’est à dire être libre de répondre et de servir ses passions. Or, seul quelques hommes auraient cette volonté et pourrait atteindre le bonheur. Les hommes seraient donc malheureux, car la plus grande partie de la population, afin de satisfaire son égaux, imposerais la tempérance et la justice aux autres empêchant les hommes d’être heureux. Calliclès, nous fait alors la description d’un homme heureux pour illustrer son idée : le tyran. Etant riche et puissant, ne devant obéir à personne et imposant sa volonté, il est le seul à échappé à la tempérance et à la justice ainsi qu’a pouvoir réaliser la totalité de ses désirs. C’est un homme libre, satisfait et sans limites, donc un homme heureux.       Cette démarche pour atteindre le bonheur est cependant contredite par de nombreux philosophes tels que Socrate. En effet, certains désirs sont contradictoires alors comment tous les réaliser ?  Certains désirs peuvent se montrer incorrects ou malsain, faut-il vraiment les assouvir ? Le tyran dépend en vérité de nombreuses personnes et de son peuple, sa liberté n’est pas toujours complète alors son bonheur est-il totale ?              
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« toujours plus les satisfaire afin d'avoir toujours plus de plaisir et d'être encore plus heureux.

  Seulement, tout le monde n'est pas capable, j'imagine, de vivre comme cela.

à Cependant, Calliclès nous indique que seul peu de personnes arrivent à mener leur vie de cette manière.

Car en effet, l'être entier est au service de ses envies et ne doit se soucier de rien d'autre, ce qui amène une certaine difficulté.

Certains n'aurais pas assez de volonté, ou serais bloqué par leur propre être, les empêchant d'assouvir leurs désirs jusqu'au bout.

  C'est pourquoi la masse des gens blâme les hommes qui vivent ainsi, gênée qu'elle est de devoir dissimuler sa propre incapacité à le faire.

à D'après Calliclès, la population ne sachant pas vivre pour ses passions (soit la majeure partie), afin de se donner une contenance traiterait en marginaux ceux sachant le faire.

Cette «masse» ne serait donc pas totalement heureuse puisqu'en se restreignant, elle n'arrive pas à aller chercher le bonheur.

  La masse déclare donc bien haut que le dérèglement -j'en ai déjà parlé- est une vilaine chose.

à D'après Calliclès, elle serait alors jalouse envers les personnes ayant cette capacité et les condamnerais en les dévalorisant.

  C'est ainsi qu'elle réduit à l'état d'esclaves les hommes dotés d'une plus forte nature que celle des hommes de la masse; à Selon Calliclès, par cette dévalorisation, ces personnes finissent par devenir malheureuses (car elles ne peuvent plus chercher à satisfaire leur passions perpétuellement) et inferieures à «la masse» alors qu'elles sont naturellement supérieures par leur possibilités d'accéder au bonheur.

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